Guide d’achat-Porsche 991 Carrera / Targa 3.4L et 3.8L – Phase 1 – 2012 à 2015

Préambule

Compte tenu que la gamme 991 a connu de nombreuses évolutions au cours de sa carrière qui s’étend du millésime 2012 au millésime 2019, où nous trouvons d’abord des modèles « de base » à moteur atmosphérique (millésimes 2012/2015) puis à moteur bi-turbo (millésimes 2016/2019), le présent dossier se limite à l’examen des versions « de base » des modèles équipées des moteurs atmosphériques dits de « phase 1 » y compris les versions spécifiques 991 GTS.

Les séries limitées atmosphériques basées sur les modèles « de base » (2012/2016) feront l’objet d’un dossier spécifique alors que les versions de type GT3, et les séries limitées basées sur ces moteurs (911R et Speedster) feront également l’objet d’un dossier particulier comme les versions Turbo et Turbo S (2014/2019). Enfin les versions de base équipées de moteur bi-turbo dits de phase 2 (millésimes 2016/2019) seront étudiées ultérieurement.

Carrosserie et Equipements des Porsche 991 Phase 1 3.4L et 3.8L 2012, 2013, 2014, 2015.

Lorsque que l’usine présente la 991 au salon de Francfort (en deux roues motrices), on ne peut pas dire que la clientèle soit décontenancée par son nouvel aspect global par rapport à la 997, elle semble plus imposante alors qu’elle fait la même largeur (1808 mm), la même hauteur (à quelques millimètres près avec en version Coupé 1310 mm pour la 997 et 1303 mm pour la 991). Le Cabriolet étant avec sa capote 5 millimètres plus bas. Côté longueur on passe de 4427 mm pour la 997 à 4491 mm pour la 991, mais surtout l’empattement augmente de 100 mm en passant de 2350 mm pour la 997 à 2450 mm pour la 991, ce qui lui donne cet aspect plus imposant lorsqu’on regarde cette dernière de profil. Côté poids, celui-ci est réduit d’une quarantaine de kg grâce à l’utilisation importante d’aluminium sur l’ensemble des pièces constituant la carrosserie, l’habitacle et les suspensions. En bleu voici les parties de la carrosserie réalisées en aluminium.

Mais il aurait été plus important si un certain nombre d’éléments techniques, d’équipement et de sécurité n’avaient pas été ajouté. Le poids varie de 1380 kg à 1465 kg selon les versions.

De face, de nouveaux phares (bi-xénon de série sur toute la gamme) plus grands sont adoptés (avec la possibilité de les avoir pivotants sur option) alors que les clignotants et les feux de position à led sont fixés sur la carrosserie et que les entrées d’air latérales et centrales reprennent l’aspect général de celles des 997.

C’est de l’arrière que l’on reconnait le mieux la 991 avec ses feux bien plus effilés que sur la 997, ce qui allège beaucoup l’aspect de la poupe. Pour attirer l’œil du conducteur de la voiture qui la suit, ces feux se mettent à clignoter lorsque son propriétaire freine fortement.

Si sur la 991 Carrera on trouve un échappement simple, sur la version S on trouve de série deux double-sorties. De plus un échappement sport avec ouverture des valves au moyen d’un bouton situé sur la console centrale est disponible sur option pour les deux modèles.

L’aileron arrière existe toujours mais il est limité au bout du capot en n’intégrant plus la grille de celui-ci. Noter que sur les cabriolets il se lève un peu plus. Son ouverture peut également être faite manuellement grâce à un bouton situé sur la console centrale.

La capote se déploie en 13 secondes, soit 7 secondes de gagnées par rapport à la 997. Son isolation phonique s’est encore améliorée. Elle peut s’ouvrir en roulant si le conducteur ne dépasse pas 60 km/h. Ce Cabriolet n’a pas de vrai capot arrière, c’est la coquille de protection de la capote qui en fait office. Enfin la capote peut être choisie en bleu, noir, rouge ou brun.

Le filet anti-remous est à commande électrique au moyen d’un bouton et il se range dans un compartiment destiné à le ranger discrètement. De leur côté les arceaux à déploiement automatique en cas de retournement sont plus légers de 8 kg et plus petits permettant un peu plus d’espace pour les passagers.

Les rétroviseurs de toutes les versions sont plus imposants et dorénavant fixés sur la carrosserie alors qu’ils l’étaient sur la vitre pour les 997.

Côté jantes, les 991 Carrera 3.4l sont de série équipées en jantes de 19 pouces de diamètre à cinq branches, d’une largeur de 8,5 pouces à l’avant et de 11 pouces à l’arrière avec des pneus en 235/40 et 285/40 respectivement.

Les 991 Carrera S 3.8l recevant de série des jantes de diamètre 20 pouces d’une largeur de 8,5 pouces à l’avant et de 11,5 pouces à l’arrière équipées de pneus en 245/35 et 295/30 respectivement. Bien évidemment la version 3.4l peut recevoir les jantes de 20 pouces en option.

Grand choix dans le dessin de ces jantes en 20 pouces : on trouve les Carrera S (Gris Métal, Platine, Noire ou couleur carrosserie  sur demande), les Sport-Tecno, les Carrera-Classic et les 911 Turbo.

Côté aspect intérieur, le renouvellement est total et donne un aspect plus cossu, plus « riche » à l’habitacle. Ce qui « saute » aux yeux est la console centrale imposante comportant les divers boutons de commande d’une part de base et pour d’autre part pour certaines options retenues, comme l’échappement sport ou la suspension pilotée (dont nous parlerons plus loin).

Le tableau de bord est nouveau également, même s’il reprend le bloc traditionnel des cinq compteurs. Il intègre la nouveauté de l’afficheur numérique de nombreuses indications (GPS, température, etc.) sur le deuxième compteur à partir de la droite. Le fonds des quatre autres compteurs sont noirs de série, mais sur demande ils peuvent, blancs, argent, rouge indien, jaune vitesse.

Le volant de série (réglable sur 40 mm en hauteur et sur 60 mm en profondeur et à multifonctions sur option) est toujours à boutons poussoirs alors que sur demande celui à branches en alu avec palettes est le plus prisé par les utilisateurs. Il comporte une indication lumineuse dans ses branches précisant le mode Sport ou Sport Plus choisie par le conducteur. Bien évidemment l’ordinateur de bord est de série.

Le volant est de série recouvert de cuir comme les poignées de maintien des portes et leurs accoudoirs sans oublier les sièges. Pour le reste de l’habitacle (sachant que le ciel de toit des Coupés est en Alcantara) il faut recourir aux options pour en bénéficier. Ainsi le dessus du tableau de bord, les contre-portes, les pare-soleil, et la colonne de direction n’en sont pas recouverts de série. Le module de navigation (PCM) est une « option pratiquement obligatoire » avec un écran tactile amélioré.

Bien évidemment la radio est de série mais si l’on veut plus de qualité côté son on peut opter pour l’une des deux versions plus haut de gamme avec le pack Bose ou mieux encore le pack Burmester.

Pour les sièges, on trouve trois possibilités : d’abord les sièges de base dont le maintien latéral n’est vraiment pas suffisant, suivent les sièges Sport Plus à coque au « look » aluminium nettement plus agréables (photo ci-dessous). Si de série ceux-ci ont le réglage électrique de l’inclinaison, pour obtenir les sièges adaptatifs à réglage totalement électrique des différentes positions et la mémorisation de leur position selon le conducteur, il faut recourir aux options.  Enfin des sièges baquets en carbone à dossiers rabattables sont également disponibles.

Pour la finition intérieure, on peut choisir sur option des inserts acajou, carbone, aluminium brossé ou encore couleur carrosserie alors que de série c’est de l’aluminium brillant. L’option la plus retenue est le carbone.

Toutes les commandes liées aux sièges, aux vitres et rétroviseurs sont situées sur les poignées de portes qui ont un joli dessin.

De son côté le toit ouvrant retenu sur option a une surface plus grande de 15% par rapport à celui de la 997. Il est fait en aluminium et comporte un déflecteur qui se lève de 48 mm jusqu’à 130 km/h, puis de 18 mm à partir de 200 km/h. En choisissant une option complémentaire, il peut être obtenu en verre !

En 2013 sortent les versions à quatre roues motrices dites Carrera 4 et Carrera 4 S. Le galbe des ailes déjà bien agréable des versions deux roues motrices est encore plus mis en valeur car elles sont élargies de 22 mm à l’arrière. Comme pour la 997 on retrouve le bandeau rouge reliant les feux arrière avec éclairage de nuit.  Pour le reste il faut examiner de près les deux carrosseries pour voir les différences avec notamment des jupes de bas de caisse en plastique noir pour la quatre roues motrices ainsi que les baguettes situées dans le bouclier avant qui se rejoignent. Le poids augmente d’une cinquantaine de kilos sur toutes les versions de carrosserie à quatre roues motrices.

Si les diamètres des jantes et leurs largeurs n’augmentent pas, par contre les pneus passent à 235/40 et 295/35 pour les Carrera 4 montées de série en jantes de diamètre de 19 pouces (235/40 et 285/35 pour la Carrera deux roues motrices) et 245/35 et 305/30 pour les Carrera 4S montées de série en jantes de diamètre de 20 pouces (245/35 et 295/30 pour la Carrera S deux roues motrices).

Du point de vue équipement, elles bénéficient des évolutions destinées à toute la gamme pour le millésime 2013, avec sur option un régulateur de vitesse adaptatif qui se base sur la vitesse de la voiture étant devant. Autre nouvelle option disponible (si on a la boite de vitesses PDK), avec le pré-enclenchement du freinage sous forme d’un signal sonore émis si on est trop près de la voiture qui vous précède, et si on n’augmente pas cette distance alors la voiture freine d’elle-même.  Le point particulier d’équipement spécifique à la quatre roues motrices étant l’indication digitale de la répartition du couple entre les trains avant et arrière. Enfin la capacité du coffre par rapport à la 997 quatre roues motrices est augmenté passant de 110 litres à 125 litres.

Lors du millésime 2014 apparaît la version Targa qui finit d’élargir la gamme de carrosseries proposée, mais seulement en quatre roues motrices. Et quelle beauté cette nouvelle version qui ressemble vraiment au modèle des années 70 avec le clin d’œil caractéristique des trois fentes verticales de l’arceau en aluminium d’aspect brossé.

Le toit en tissu comporte une armature en magnésium alors que la lunette arrière est en verre. L’ensemble est ouvrable et rétractable électriquement de manière totalement automatique. En regarder le fonctionnement est spectaculaire vu la complexité du système !

De plus la ligne est vraiment superbe ! Mais le poids augmente encore avec 1575 kg en version S PDK. Pour rappel le Coupé S deux roues motrices pèse en version PDK 1415 kg !

A l’intérieur on retrouve le même équipement que sur les versions Coupé et Cabriolet avec en plus une ventilation plus importante vu que lorsque le soleil brille de tous ses feux, il fait chaud dans l’habitacle.

Pour les coloris aussi bien de la carrosserie que pour l’habitacle, si certaines nuances sont reprises de la 997, de nouvelles palettes apparaissent au fur et à mesure des millésimes.Vu leur nombre et variétés il faudrait un article complet pour les répertorier….

Moteurs des Porsche 991 Phase 1 3.4L et 3.8L 2012, 2013, 2014, 2015.

Les moteurs sont de deux cylindrées différentes avec un poids diminué de 10 kg. Le premier de type A104 a une cylindrée de 3436 cm3, pour une puissance de 350 cv à 7400 tr/mn et un couple de 390 Nm à 5600 tr/mn. Le deuxième de type A103 a une cylindrée de 3800 cm3, pour une puissance de 400 cv à 74000 tr/mn et un couple de 440 Nm à 5600 tr/mn.

Evidemment on retrouve les culasses à quatre soupapes par cylindre des moteurs des 997 ainsi que le carter sec intégré dans le bloc, le réservoir d’huile y étant alors inclus avec une alimentation en huile des culasses par l’intermédiaire de plusieurs pompes. L’injection directe est optimisée de manière à diminuer la consommation et la pollution avec une pression de 120 bars injectée dans les cylindres. On retrouve également le système Variocam de calage des soupapes. Toujours dans le but de diminuer la consommation on trouve une nouvelle fonction avec le système Stop-Start. Ainsi aussi bien en boite manuelle que PDK, lorsqu’on s’arrête et qu’on garde le pied sur le frein (plus le relâchement de la pédale d’embrayage sur la version manuelle), le moteur se coupe. Il redémarre lorsqu’on quitte la pédale de frein. Pour ceux qui n’apprécient pas le système, un bouton sur la console centrale permet de supprimer cette fonction. Pour terminer sur les économies d’essence, un récupérateur d’énergie permet lors des freinages de recharger l’alternateur, fonction bien utile pour alimenter tous le systèmes électroniques dont sont équipés ces nouveaux modèles.

Dorénavant on ne voit plus du tout le moteur, seuls deux ventilateurs sont visibles, là on a définitivement perdu le charme des premiers 911….mais heureusement le son est resté, surtout lorsque le modèle est équipé de l’échappement sport !

Ces caractéristiques permettent les performances suivantes pour la version Coupé :

3.4l de 350 cv : 0 à 100 km/h en 4,8s (boite mécanique) et 4,4s (boite PDK en Sport-Plus) et 287 km/h.

3.8l de 400 cv : 0 à 100 km/h en 4,5s, (boite mécanique) et 4,1s (boite PDK en Sport-Plus) et 302 km/h.

On note que les performances sont améliorées par rapport aux 997 et ceci malgré des puissances et de couples obtenus à plus haut régime, ce qui montre l’extraordinaire travail des ingénieurs !

Pour ceux qui en veulent encore plus, il existe sur option le kit X51 (apparu au millésime 2013) qui porte la puissance de la version S à 430 cv à 7500 tr/mn avec un couple identique de 440 Nm à 5750 tr/mn. De plus avec cette option on trouve intégré l’échappement sport qui sublimise les performances du moteur.  

Boites de vitesses des Porsche 991 Phase 1 3.4L et 3.8L 2012, 2013, 2014, 2015.

Grande nouveauté avec l’apparition d’une boite de vitesses manuelle à 7 rapports basée sur la PDK de la 997 ! En fait le 7ème rapport est destiné à diminuer le régime moteur, donc la consommation à vitesse stabilisée grâce à une surmultiplication de 19%. Inutile à bas régime de demander au moteur de belles reprises. Pour aider le conducteur à savoir où il en est, le rapport s’affiche au tableau de bord. Heureusement le maniement est toujours aussi précis.

La boite PDK évolue peu avec ses sept rapports (avec un étagement des rapports adapté aux moteurs) et son option Sport-Plus et c’est elle qui connait le plus de succès auprès des acheteurs vu son agrément quelles que soient les conditions : ville, route, montagne, autoroute. Nous invitons nos lecteurs à se reporter à notre dossier sur les 997 phase 2 paru le 30 Juillet 2021pour y découvrir (ou redécouvrir) son fonctionnement.

Les deux versions peuvent être équipées en option du Porsche Torque Vectoring (en fait c’est l’équivalent d’un autobloquant appelé ici PTV) permettant de répartir le couple entre chaque roue selon la position de l’accélérateur, la vitesse et le braquage du volant. Il est mécanique sur les boites de vitesses mécaniques et électronique sur la boite de vitesses PDK.

Châssis et Freins des Porsche 991 Phase 1 3.4L et 3.8L 2012, 2013, 2014, 2015.

Côté châssis on retrouve le système Mac Pherson à l’avant et le système à essieu multi bras à l’arrière dont on voit les détails sur ce cliché.

Les tarages des amortisseurs, ceux des ressorts et la taille des barres stabilisatrices sont adaptées au poids du nouveau modèle ainsi que du point de vue de la précision de conduite sans oublier le confort voulu par le constructeur. Bien évidemment la suspension pilotée dite PASM (de série sur la S mais en option sur la version de base) est à l’ordre du jour. Ce système qui abaisse le châssis de 10 mm agit en permanence sur l’amortissement (en fermeté) qui se modifie grâce à des capteurs qui relèvent les mouvements de caisse, aussi bien en roulis qu’en cabrage ou plongée. Noter que comme d’habitude les ressorts des cabriolets sont moins fermes que sur les Coupés. Le PASM possède deux positions de réglage : Normal et Sport. Sur la route on utilise généralement la première position, ceci d’autant plus que si on augmente le rythme alors même en position de base l’électronique enregistre ce rythme plus élevé notamment dans les virages.

Par ailleurs il existe une option Châssis Sport avec la suspension PASM (abaissement de la caisse de 10 mm supplémentaires) comprenant des ressorts plus courts, des amortisseurs plus fermes, des barres antiroulis plus grosses et autobloquant PTV. Cette option comprend automatiquement les jantes de 20 pouces de diamètre.

Une nouvelle option apparaît : le Porsche Dynamic Châssis Control dit PDCC. Des petits vérins (verts sur la photo) hydrauliques agissent sur les essieux avant et arrière permettant au carrossage de rester constant afin d’avoir moins de roulis dans les virages ! Ce système est de série si on retient le Pack optionnel Sport Chrono.

Côté freins, les caractéristiques de ceux de la 991 Carrera 3,4l sont identiques à ceux de la 997 avec des étriers à quatre pistons pinçant des disques ventilés de 330 mm de diamètre sur les deux trains. Sur la 991 Carrera 3,8l, on trouve des étriers à six pistons pinçant des disques ventilés de 340 mm de diamètre alors qu’à l’arrière ce sont les mêmes que sur le modèle de base. Leur refroidissement a été amélioré par de nouvelles écopes dirigeant l’air vers les disques et étriers.

En option les freins PCCB en carbone céramique sont toujours proposés…et rarement retenus vu leurs contraintes d’utilisation et leur coût.

Pour les quatre roues motrices un nouveau système dit PTM pour Porsche Traction Management apparaît sur la transmission afin d’améliorer la sécurité de la conduite. Avec son électronique, il utilise des capteurs qui analysent en permanence la puissance distribuée sur chaque roue, les appuis de la voiture dans les virages, ses plongées au freinage. Pour cela il est aidé par le système antipatinage (ASR) et le PSM (Porsche Stability Management). Ainsi en fonction de ce que les capteurs transmettent au système, il répartit la puissance (grâce à son différentiel central multidisque électronique) judicieusement sur chaque roue afin d’optimiser le comportement de la 991 tout en lui conservant un comportement sportif car il est conçu typé propulsion. Son effet sur route humide est spectaculaire car grâce à lui la motricité est totale.

La direction pour sa part est nouvelle avec une assistance électromécanique. Si cette nouveauté permet plus de légèreté dans les manœuvres, à haute vitesse il s’avère qu’elle manque un peu de précision ou plutôt de ressenti., mais elle sera perfectionnée au cours des millésimes.

Au volant.

Je dois dire que lorsque j’ai pris le volant de la 991 j’ai été très surpris de l’évolution de son comportement par rapport à la 997 surtout que j’ai eu le plaisir de la « piloter » dur le circuit école de Magny-Cours. Super moteur, super boite de vitesses, super freinage, mais surtout tenue de route exceptionnelle sans oublier sa direction très précise. Mais au final j’y ai pris moins de plaisir qu’au volant de la 997 car ensuite sur la route rien ne vient la perturber, si bien qu’au bout d’un moment je m’ennuyais. Evidemment il faut savoir s’adapter au modernisme, mais le bon était tellement important dans la sécurité au volant que pour quelqu’un d’habitué à rouler chaque semaine en 911 Carrera 3.0 la différence est énorme….ce qui monte le formidable travail des ingénieurs depuis les années 1960..et cela allait encore évoluer 8 ans plus tard avec la 992…

La 991 GTS 3.8l 2015.

Si la 997 a déjà eu droit à sa version GTS, pour la 991 l’usine a décidé de bien marquer le lancement de cette version en lui donnant une couleur spécifique : le Rouge Carmin ! Il faut dire que cette couleur lui va admirablement bien car elle conjugue le côté classe, élégance et la vivacité que doit représenter une sportive. Dommage que cette nuance fasse partie des couleurs spéciales demandant un supplément, l’usine aurait pu aller jusqu’au bout de son idée en l’incluant dans son équipement de série…mais alors on rentrait dans une série limitée…ce qui n’était pas le but !

Si elle existe dans les trois versions de carrosserie : Coupé, Cabriolet et Targa, quelle que soit sa transmission, elle a les ailes larges des versions à quatre roues motrices avec toute la sensualité qui en découle ! Extérieurement elle est équipée du Pack Sport Design avec les rétroviseurs à deux branches peints couleur carrosserie, des jupes latérales de bas de caisse noires.

Dans ce pack sont également incluses des entrées d’air plus larges dans le bouclier avant avec une lame le soulignant peint en couleur carrosserie. Les phares sont équipés de série du système PDLS avec des glaces fumées alors que les gicleurs de lave-phares sont également de couleur noire. Les feux de jour sont à led.

Les jantes de type 911 Turbo S sont à écrou central et peintes en noir mat, mais on peut également  avoir gratuitement les jantes de types Carrera S à cinq doubles branches peintes en noir mat ou en aluminium.

A l’arrière, on retrouve le bandeau lumineux pour les quatre roues motrices alors que pour les deux roues motrices, une grille à deux lames le remplace. Noter le monogramme du modèle spécifique en noir également.

Noter que si de nombreuses touches de noir mat sont appliquées sur l’équipement extérieur, pour l’arceau de la Targa, on a conservé l’aspect argent.

On peut sur demande spéciale en passant par le service Exclusive obtenir une 991 GTS très particulière en y ajoutant l’option aérokit cup (XAA) qui comprend le fameux aileron de canard reprenant ainsi l’aspect des 911 2.7 RS. Dans ce cas la grille du capot reprend celle de la 991 Carrera de base. Les jantes et les jupes latérales sont également peints alors que les jantes ont été ici retenues couleur argent.

A l’intérieur ce qui fait le charme d’une 991 GTS c’est lorsqu’on choisit le Pack GTS. Ainsi non seulement on a le ciel de toit en Alcantara habituel, mais on retrouve cette matière sur le fond des sièges, le couvercle de la boite à gants à gants, les accoudoirs, les poignées de portes, l’entourage du volant et du sélecteur de la boite de vitesses. Le cuir étant par ailleurs présent ailleurs. De plus des surpiqures soulignent ces différents éléments, soit en Rouge Carmin, soit en Argent Rhodium. Pour continuer dans l’harmonie, le compte tours reprend l’une de ces couleurs alors que le fond du chronomètre du sport-chrono plus de série sur cette version reste noir.

Quelques touches de carbone sont de série sur la 991 GTS comme les baquettes du tableau de bord et celles des contreportes.

Des liserés apparaissent également sur les ceintures de sécurité alors que le sigle GTS sur le haut des sièges (qui sont des Sport-Plus à réglage électrique pour l’inclinaison du dossier et la hauteur de l’assise) est brodé évidemment avec cette touche de couleur.

Sur demande on peut avoir les sièges électriques réglables dans tous les sens alors qu’on retrouve le sigle Carrera GTS sur les seuils de portes.

Pour la partie technique, commençons par le moteur qui est équipé du kit X51, qui, pour rappel bénéficie de 430 cv avec l’échappement sport compris, qui ici voit ses quatre sorties d’échappement peints en noir mat.

La boite de vitesses à sept rapports est soit manuelle soit robotisée à double embrayage avec l’option Sport Plus de série et son fameux Launch Control permettant des départs « canon ». La suspension pilotée est également de série (le châssis sport rabaissant la caisse de 10 mm supplémentaires restant une option ainsi que le PDCC contrôlant le roulis) ainsi que la suspension dynamique du moteur puisque celle-ci fait partie du Pack Sport Chrono fourni sur cette version très sportive.  Les freins sont identiques à ceux de la version S, avec l’option freins carbone.

Notre choix.

Si parfois j’hésite dans le choix à faire entre les modèles, là il n’y a pas photo, je prendrais un Coupé 991 GTS à deux roues motrices à boite de vitesses PDK en Rouge Carmin avec le pack intérieur GTS avec liserés rouges. Mais il faut se dépêcher avant que son prix ne devienne prohibitif vu l’engouement de plus en plus important par la clientèle sur ce modèle.

Notre prochain dossier portera sur les versions séries limitées atmosphériques basées sur les modèles « de base » (2012/2016).

Chronographe Porsche Design 911 Sport Classic : l’iconique !

L’élégance stylistique des années 1960 et du début des années 1970 renaît dans la dernière série limitée, puissante et fabriquée à la main de Porsche : Porsche Exclusive Manufaktur rend hommage à cette période de l’histoire du constructeur de voitures de sport avec la 911 Sport Classic. Ce véhicule est conçu pour faire battre le cœur des passionnés, et pas seulement ceux de Porsche et des voitures anciennes. À l’occasion du lancement de cette voiture unique, Porsche Design présente le Chronographe 911 Sport Classic. Ce garde-temps transporte l’esprit des années 1960 aux poignets des conducteurs du véhicule – seuls les propriétaires de la 911 Sport Classic pourront acquérir cette montre exclusive. Des détails raffinés inspirés du nouveau modèle Porsche en édition limitée font de cette montre un accessoire remarquable et un véritable « bolide pour le poignet » – en accord avec la philosophie de Porsche Design.

Chronographe 911 Sport Classic Inspiré : un boitier en titane alléger personnalisable et inspiré du Tachymètre Heritage Design

Tout comme son équivalent automobile, le nouveau Chronographe Porsche Design 911 Sport Classic séduit par son style dynamique, sa précision infaillible et sa finition de grande qualité. Le boîtier bicolore en titane léger et résistant de la montre, disponible en titane naturel ou noir, constitue l’élément clé de son design. Le cadran et les aiguilles s’inspirent du tachymètre Heritage Design : un simple coup d’œil sur les aiguilles blanches, les chiffres verts et les graduations révèle la décennie à l’origine du Chronographe 911 Sport Classic. Pour la première fois, Porsche Design offre une variété de cadrans pour la montre, tous en harmonie avec le thème principal et les éléments distinctifs du design de la nouvelle Porsche 911 Sport Classic. Outre le cadran noir mat traditionnel du Heritage Design, les conducteurs peuvent opter pour les rayures emblématiques Sport Classic en gris clair sportif ou le motif Pepita typique des années 1960, également présent sur les garnitures intérieures du véhicule. L’emblème Porsche Design en relief est en or, assorti au logo Porsche à l’arrière du véhicule et à l’insigne en édition limitée à l’intérieur. D’autres inscriptions dorées figurent sur le cadran des secondes, indiquant « 911 Sport Classic Lim. » Toutes ces caractéristiques sont protégées par un verre saphir résistant, doté d’un revêtement sept fois plus antireflet pour éviter les éblouissements gênants.

Un rotor de remontoir conçu pour ressembler à une jante de 911 Sport Classic

Au cœur de cette nouvelle montre se trouve le calibre mécanique WERK 01.200 Porsche Design, certifié COSC et doté d’un chronographe. La fonction flyback permet à l’utilisateur de démarrer, arrêter et réinitialiser l’aiguille des secondes en une seule manipulation. Les boutons gravés au laser « Start/Stop » et « Reset » soulignent les fonctions du garde-temps. Alors que dans l’automobile sportive, les roues transmettent la force du moteur à la chaussée, ce rôle crucial revient au rotor d’enroulement du chronographe, qui se remonte mécaniquement à chaque mouvement du poignet. Le design du rotor d’enroulement à 360 degrés s’inspire des options de jantes proposées pour la 911 Sport Classic et comporte un couvercle rappelant le verrouillage central des roues du véhicule, orné de l’écusson Porsche historique. Les deux bracelets accompagnant la montre, l’un en noir raffiné et l’autre en élégant Cognac classique, tirent leur inspiration de l’intérieur de la voiture. Ils sont confectionnés dans le même cuir que celui utilisé pour l’habillage de l’édition limitée du véhicule et arborent un « 911 » en relief. Un système d’échange rapide permet de remplacer facilement les bracelets en cuir sans recourir à des outils supplémentaires.

Un chronographe d’exception fabriqué à la main dans la manufacture Suisse dédiée de Porsche Design

Le professeur F. A. Porsche, créateur et designer, est célèbre pour avoir déclaré : « Si nous voulions quelque chose, nous devions le faire nous-mêmes ». C’est pourquoi cette montre exceptionnelle est réalisée à la main, avec une attention méticuleuse portée aux détails, dans un endroit très particulier : la manufacture dédiée de Porsche Design, fondée en 2014 dans la ville suisse de Soleure. Ce lieu unique réunit le meilleur de l’expertise en matière d’automobiles sportives et d’horlogerie pour créer une symbiose parfaite entre les deux domaines, alliant des normes de design sophistiquées à des performances et un savoir-faire inégalés. Les montres qui en découlent capturent tous les éléments fascinants de la marque Porsche pour être appréciées en dehors de la route.

La Porsche Design Chronograph 911 Sport Classic est réservée exclusivement aux propriétaires de la Porsche 911 Sport Classic 2023. Elle sera disponible à l’achat auprès des concessionnaires Porsche ou en ligne sur www.porsche-design.com.

La nouvelle Porsche 911 (992) Sport Classic 2022

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La Porsche 911 (992) Sport Classic : un modèle Heritage Design limité à 1250 exemplaires

La nouvelle Porsche 911 Sport Classic est une voiture de collection inspirée de la 911 originale et de la 911 Carrera RS 2.7.1 de 1972. Cette édition limitée de 1 250 modèles, conçue par Porsche Exclusive Manufaktur, est un hommage aux voitures de sport classiques des années 1960 et 1970. Les passionnés de voitures anciennes apprécieront l’esthétique intemporelle de cette pièce de collection unique qui feront le bonheur de leurs heureux acquéreur.

Selon Alexander Fabig, vice-président de l’individualisation et du classique chez Porsche, les modèles Heritage Design sont les plus émotifs de la stratégie produit de la marque. Cette approche de conception unique implique que le département de design Style Porsche travaille en étroite collaboration avec Porsche Exclusive Manufaktur pour réinventer les modèles et équipements iconiques de la 911 des années 1950 à 1980, en leur donnant une touche moderne.

La 911 Sport Classic (992) est la deuxième voiture de collection dans la série Heritage Design de Porsche, qui prévoit de lancer quatre modèles exclusifs dans les années à venir. La 911 Targa 4S Heritage Design Edition a été la première à être dévoilée en 2020, avec des éléments de design des années 1950 et 1960. La 911 Sport Classic est une œuvre d’art automobile avec un design unique qui met en valeur les éléments clés de l’histoire de la marque Porsche.

Les collectionneurs peuvent apprécier les caractéristiques intemporelles de cette voiture, tandis que les fans de sport automobile peuvent profiter des performances modernes de la 911 Sport Classic. Avec cette voiture de collection, Porsche honore son patrimoine tout en offrant une expérience de conduite moderne et dynamique.

Un chronographe exclusif réservé aux propriétaires de 911 Sport Classic

Les acheteurs de la nouvelle Porsche 911 Sport Classic peuvent se procurer une montre de luxe exclusive 911 Sport Classic conçue par Porsche Design. Cette montre est inspirée du design de la 911 Sport Classic et est disponible uniquement pour les propriétaires de ce modèle en édition collector. La montre est un chronographe de haute qualité qui reflète le caractère sportif et élégant de la voiture.

Caisse large des modèles Turbo et queue de canard de la Carrera RS 2.7

La nouvelle 911 Sport Classic arbore une carrosserie large, qui est habituellement réservée aux modèles 911 Turbo. Elle est équipée d’un aileron arrière fixe qui rappelle le célèbre « queue de canard » de la Carrera RS 2.7, ainsi qu’un toit à double bulle qui souligne son caractère unique et sportif.

Sport Grey Metallic : une couleur inspirée de la première Porsche 356

Michael Mauer, Vice-President Style Porsche

La finition exclusive de la peinture a également été inspirée par l’histoire de la marque. A l’instar de la couleur de la première Porsche 911 Classic (997), les designers de la marque de Zuffenhausen se sont inspirés de la première Porsche 356 et de sa peinture Fashion Grey. La nouvelle 911 Sport Classic est ainsi la première voiture à arborer la finition Sport Grey Metallic, une couleur qui reflète à la fois la sportivité et l’élégance de la voiture. Michael Mauer, Vice President Style Porsche, déclare à ce sujet : « Le gris n’est jamais ennuyeux, assez souvent une déclaration et toujours cool. »

En plus de la finition exclusive Sport Grey Metallic, la nouvelle 911 Sport Classic est également disponible en noir uni, gris agate métallisé, bleu gentiane métallisé ou peinture sur échantillon. Pour souligner le caractère sportif de la voiture, deux bandes peintes en gris sport clair ornent le capot, le toit et le spoiler arrière.

En somme, la nouvelle Porsche 911 Sport Classic allie l’histoire et l’innovation pour offrir une voiture de collection unique en son genre. Son design distinctif et sa finition exclusive en font un modèle exceptionnel qui saura ravir les passionnés de la marque.

Porsche 911 Sport Classic (992) : Un intérieur Sport Classic de toute beauté

L’intérieur de la nouvelle 911 Sport Classic offre une ambiance unique avec ses contre-portes et ses centres de sièges ornés du motif Pepita. Les sièges en cuir semi-aniline bicolore Black/Classic Cognac apportent un contraste élégant avec la couleur extérieure.

En somme, Porsche Design offre aux propriétaires de la nouvelle 911 Sport Classic une expérience exclusive et personnalisée, en parfaite adéquation avec le caractère unique de cette voiture de collection.

De plus, dans le cadre du pack Heritage Design Classic, certains éléments intérieurs de la 911 Sport Classic seront disponibles pour la plupart des modèles actuels de la 911. Les passionnés de voitures anciennes pourront ainsi personnaliser leur Porsche moderne avec des éléments de design inspirés de l’histoire de la marque.

Porsche 911 Sport Classic : un six cylindre de 550ch couplé à une boite manuelle

Avec ses 550 PS, la nouvelle 911 Sport Classic est équipée du groupe motopropulseur le plus puissant jamais proposé sur une 911 manuelle. Le moteur six cylindres à plat biturbo de 3,7 litres (consommation en cycle mixte WLTP 12,6 l/100 km, émissions de CO₂ en cycle mixte WLTP 285 g/km) transmet sa puissance de 550ch aux roues arrière via une boîte manuelle à sept rapports, offrant une expérience de conduite inégalée.

La fonction d’auto-blip de la boîte de vitesses compense les différences de régime moteur entre les vitesses avec une brève rafale de régime lors du rétrogradage, tandis que le système d’échappement sport standard offre une expérience sonore des plus exaltantes. La suspension, basée sur celle des modèles 911 Turbo et 911 GTS, offre des performances exceptionnelles grâce au Porsche Active Suspension Management (PASM) de série, qui permet aux amortisseurs de réagir aux changements dynamiques à la vitesse de l’éclair. La suspension sport, équipée de série avec une hauteur de caisse inférieure de 10 mm, permet de bénéficier d’un comportement routier encore plus incisif.

Guide d’achat Porsche d’occasion – Porsche 964 RS 3.6L 1992, 1993, 1994 et 3.8L 1993

Préambule

Compte tenu du fait qu’il y a eu sept versions différentes de 964 RS, il est nécessaire de bien définir le cadre dans lequel se situent les quatre versions que nous allons étudier dans ce dossier. Donc dans ce préambule faisons un clin d’œil aux trois autres versions. D’abord lors du millésime 1991, la version « Cup » est lancée, destinée exclusivement au circuit avec tous ses équipements spécifiques. Lors du millésime 1992, vu que la 964 RS de route est produite, la « Cup » devient une option M001. En parallèle, afin de satisfaire les clients qui souhaitent participer au nouveau championnat Groupe N, la 964 RS N/GT est lancée qui est en fait une version Cup homologuée route avec un numéro de châssis spécifique (option Clubsport M003) pour certains pays : Allemagne, Belgique et Suisse. La France n’y a pas droit car il y est interdit de rouler avec une voiture comportant un arceau de sécurité six points soudé (c’est toujours le cas aujourd’hui !). En voici un magnifique exemplaire parmi les 300 environ produits.

Nous pouvons dorénavant cerner les quatre autres versions de 964 RS : les versions « Light » et « Touring » pour l’Europe, le modèle « America » pour la canada et les USA et enfin l’ultime 964 RS 3.8L destinée au Nouveau Continent. Elle est présentée par l’usine en Rouge Rubis pour son lancement.

Carrosserie et Equipements des Porsche 964 Carrera RS Light et Touring 3.6L de 1992.

Pour l’Europe deux versions de RS ont donc été commercialisées : la Light, la plus connue et la Touring très rare qui était disponible sur option M002. Nous allons les mettre en parallèle pour en étudier lesdifférences, tout en prenant pour base de comparaison la 964 Carrera 2 millésime1992. Par rapport aux 964 Carrera 2, les RS voient à l’avant leurs antibrouillards supprimés, et remplacés par des caches en plastique. Beaucoup de propriétaires en profitent pour les enlever et y mettre des entrées d’air destinées à refroidir les freins, ce qui est le cas ici. En complément les lave-phares sontsupprimés, même s’ils restent disponibles sur option pour la version Touring.

Ces RS (la Light codifiée C19 est d’origine Luxembourgeoise et la Touring vient d’Italie selon le code C07) ont rigoureusement le même aspect de carrosserie, mais si on compare leurs robes à celle de la 964 Carrera 2 on voit immédiatement les différences.

Si les pare-chocs sont en plastique déformable, le bouclier arrière en trois parties a une forme différente de celui plat de la 964 Carrera 2 avec un petit bossage de chaque côté de la partie centrale où sont fixées les lampes d’éclairage de la plaque minéralogique.

Les deux versions comportent les filaments de chauffage de la lunette arrière qui est composée dans un verre plus fin (3mm au lieu de 4,7 mm sur la 964 Carrera 2), mais seule la Touring a droit à son branchement alors que ni l’une ni l’autre ne peuvent recevoir l’essuie-glace arrière proposé sur la 964 Carrera 2. Les vitres latérales sont également fabriquées dans un verre fin. Au-dessus du sigle Carrera RS on retrouve l’aileron mobile des 964 Carrera 2 qui se lève automatiquement à partir de 80 km/h et se referme en-dessous de 10 km/h.

Vu que la caisse est abaissée de 40 mm, afin d’éviter que les pneus ne frottent sur la carrosserie, les rebords des ailes sont repliés à l’intérieur.

Les rétroviseurs de forme profilée à partir du millésime 1992 pour toute la gamme sont réglables manuellement sur la Light alors qu’ils restent à commande électrique sur la Touring.

Lorsqu’on ouvre le coffre, on trouve une barre antirapprochement, qui contrairement à une idée reçue est une option et non posée de série !

Toujours dans un but d’allégement, on trouve une simple tringle en aluminium supportant le capot de la même matière alors que le réservoir d’essence de série de 77 litres peut sur option être remplacé par un réservoir de 92 litres.

Toujours pour alléger on peut noter que la moquette de la Light est plus fine et ne couvre que la roue de secours gonflable alors que celle de la Touring couvre également le réservoir d’essence !

Le bocal de lave -glace est situé côté aile droite sur la Light avec une contenance limitée à 1,1 L alors que la Touring conserve celui d’une contenance de 7l des 964 Carrera 2 situé sous l’aile avant gauche même si le support du petit bocal est conservé car disponible sur option.

Seule la Light possède un coupe-circuit d’origine dans le coffre alors que le bornier des relais et fusibles est réduit à sa simple expression vu que de nombreux équipements de confort du modèle de série à commande électrique ont été supprimés.

Pour terminer sur l’aspect carrosserie, ici nous avons affaire côté nuance à l’Améthiste ( référence L38A) pour la Light et le Bleu Nuit (référence L347) pour la Touring, choisie sur échantillon pour cette dernière comme le précise l’option L998. Bien évidemment d’autres couleurs de robes sont disponibles. Côté poids à vide, il passe de 1360 kg pour le modèle de série à 1320 kg pour la Touring et 1220 kg pour la Light !

Côté production, il y a eu 1975 exemplaires de Light produits dont 72 à conduite à droite et 76 exemplaires de Touring dont 11 à conduite à droite ! Si leurs numéros de série sont confondus, on peut les reconnaître grâce deux particularités : la première est visible sur l’étiquette collée sur la face intérieure du capot avant avec le type du modèle référencé 964 360 pour la Light et 964 380 pour la Touring dont voici les extraits.  

la deuxième sur la plaque rivetée à l’intérieur de l’aile avant droite qui n’est pas remplie au niveau du type pour la Light alors que la Touring l’est avec  le sigle RS-T à la fin.

En se penchant sur l’équipement, on est surpris de devoir déverrouiller manuellement les portes de la Light alors que la Touring conserve sa centralisation et son alarme. Au sujet des portes, leur aspect intérieur est allégé sur la Light qui n’a plus de bacs de rangement, alors que l’ouverture se commande par une lanière.

Dans le même ordre d’idées, la commande des vitres est manuelle sur la Light et électrique sur la Touring.

Côté sièges avant, la Light reçoit de série des sièges à réglage manuel avec une coque en carbone recouverte de cuir solide mais fin, assorti à la couleur de la carrosserie comme le sont les ceintures de sécurité. Noter qu’ainsi on gagne 40 kg sur le poids des sièges ! Noter les trous prévus pour le passage des harnais. Ils sont réglables en hauteur au moyen d’un boulon. Sur la Touring, ce sont les sièges de la 964 Carrera 2 en version option sport M383/387 (gauche/droit à réglage électrique en hauteur) qui sont fournis, mais également mariés avec la couleur de la carrosserie.

Voici les combinaisons de couleurs possibles en fonction de la carrosserie

PEINTURE                                        SIEGES         

ROUGE RUBIS ETOILE                 ROUE RUBIS ETOILE

AMETHISTE METAL                     GRIS/VIOLET OU NOIR

NOIR                                                VIOLET OU GRIS/VIOLET

BLEU MARITIME                             BLEU MARITIME

BLEU NUIT METAL                           NOIR

NOIR METAL                               BLEU/FONCE OU BLEU/CLAIR

ROUGE INDIEN                                GRIS PERLE

BLANC GRAND PRIX                      NOIR

ARGENT POLAIRE METAL              GRIS/CLAIR OU GRIS/FONCE

A l’arrière les sièges son supprimés sur les deux modèles alors que le sigle Carrera RS est intégré dans la moquette recouvrant ce compartiment pour la Light, la Touring n’en bénéficiant pas !

Le tableau de bord ne change pas alors que le volant gainé de cuir de 36 mm de diamètre (38 mm sur la 964 Carrera 2) est dépourvu d’Airbag sur option M564. Il doit être solidement empoigné par le pilote car la direction assistée a disparu ! En lieu et place de celui-ci au centre du volant le sigle RS trône fièrement ! Sur le tableau de on remarque qu’il manque bien sur la Light le bouton tirette de la commande de la lunette arrière chauffante.

Vu son insonorisation réduite à sa plus simple expression, pas d’autoradio dans la Light (disponible sur option gratuitement dans une version très basique) mais les emplacements des haut-parleurs (sans ceux-ci) sont bien conservés alors que dans la Touring, le pré-équipement radio est complet. La climatisation est disponible sur option exclusivement pour la Touring.

On a poussé l’allègement très loin avec la suppression dans la Light du plafonnier, mais il lui reste comme pour la Touring la lampe de boite à gants !  

Pour ceux qui souhaitent faire du circuit un pack course sur option M003 est disponible.

Moteur des Porsche 964 Carrera RS Light et Touring 3.6L 1992.

De type M64/03, le moteur des deux versions reprend les caractéristiques de celui de la 964 Carrera 2 de type M64/01. A savoir un bloc en aluminium recevant des cylindres de 100 mm et un vilebrequin de 76,4 mm donnant une cylindrée de 3600 cm3. Il développe 260 cv à 6100 tr/mn pour un couple de 325 Nm à 4800 tr/mn (régime maximum de 6800 tr/mn). Les 10 chevaux et le couple supplémentaires de 15 Nm par rapport à la 964 Carrera 2 sont obtenus grâce à l’utilisation d’un échappement moins bridé que celui la 964 Carrera 2 et à des pistons différents. Les arbres à cames sont identiques à ceux de la 964 Carrera 2, mais celui de droite n’a plus le moignon d’entraînement de la servo-pompe destinée à la direction assistée supprimée en usine selon l’option obligatoire M656, (encore que sur les versions RS à conduite à droite, celle-ci demeure et que sur la Touring, elle peut être obtenue sur option M657).

De plus on remarque que la turbine n’a plus qu’une seule courroie pour l’entraîner, que le petit roulement situé dessus sur la 964 Carrera 2 avec signal au tableau de bord prévenant d’une éventuelle casse est supprimé, mais il reste un buser remplissant le même office. Enfin le moteur est fixé à la caisse par un simple palier avec un caoutchouc au lieu d’un palier hydraulique sur la 964 Carrera 2.

 Avec son allégement et son moteur plus affûté, la Light obtient les performances vérifiées suivantes :

0 à 100 km/h : 5,1 s   1000 m/départ Arrêté : 24,1 s et 259 km/h en pointe. Pour la Touring, c’est 5,7 s et une vitesse de pointe identique de 260 km/h !

Boites de vitesses des Porsche 964 Carrera RS Light et Touring 3.6L 1992.

Un élément technique lié à la boite de vitesses explique grandement l’amélioration des performances est la différence de conception de l’embrayage par rapport à la Touring. En effet la Light est équipée d’un volant moteur mono-masse allégé pesant 7 kg de moins que celui de la Touring qui conserve le bi-masse de la Carrera 2. Cet allégement combiné avec un disque d’embrayage plus rigide permet une montée en régime plus rapide sans aucun patinage à chaque changement de rapport. En contrepartie, le ralenti est moins stable et le bruit plus important. De plus si la pédale d’embrayage est héritée de la 3.3L Turbo pour les deux versions, compte tenu du volant moteur et de l’ensemble du mécanisme d’embrayage différents sur la Light le palier de débrayage de celle-ci possède un tube rallongé provenant tout simplement de la … 968  alors que ces deux éléments restent ceux de la 964 Carrera 2 pour la Tourisme.

La Light et la Touring ont une boite de vitesse particulière de type G50/10 possédant un étagement des cinq rapports de transmission spécial avec les deux premiers rapports plus longs. Pour limiter les coûts, l’usine a utilisé pour ces deux premiers jeux de pignons ceux montés dans la boite de type G50/02 destinée à la Suisse. Pour les trois derniers rapports, ce sont les jeux de pignons de la 964 Carrera 2 Européenne de type G50/03 qui ont été repris, le rapport de pont (contrairement à certaines idées reçues) restant identique à cette dernière la démultiplication finale en 5éme est la même.

L’autre particularité de la transmission est relative à l’autobloquant qui est différent de celui de type classique proposé en option sur la 964 Carrera 2, avec un verrouillage à 40%. En effet celui de nos deux RS varie de 20% minimum en accélération à 100 % en phase de ralentissement, ce qui améliore énormément la motricité.

Rapports de la boite de vitesse G50/10 tous pays

1ere: 3,154       2eme: 1,895     3eme: 1,407    

4eme: 1,086     5eme: 0,868

Pont de série : 3,444   Pont court en option : 4,000

Toujours dans l’idée que ces versions sportives seront utilisées plus virilement, les manchons de commande et les bagues de synchronisation (ces dernières étant en acier) des quatre premiers rapports ont un angle d’affutage de 120°, permettant ainsi des passages rapides sans abimer l’ensemble des pièces en mouvement.

Le moteur étant fixé plus rigidement à la caisse, la boite possède un palier central en caoutchouc plus dur sur le nez de de celle-ci pour éviter les mouvements en appui. La commande de vitesses provient de la version Cup avec un débattement de levier de 52 mm au lieu de 62 mm et une courbure à gauche de 10 mm au lieu de 0 mm. De plus le levier est positionné plus haut de 28 mm sur la console pour faciliter le passage des rapports.  

Châssis et Freins des Porsche 964 Porsche 964 Carrera RS Light et Touring 3.6L 1992.

Le châssis est rigidifié pour avoir un comportement rigoureux avec des soudures électriques différentes de celles du modèle de base. Il est dépourvu sur la Light de la protection du soubassement, ce qui limite à 3 ans la garantie usine contre la perforation due à la rouille alors que la Touring conserve la protection de la 964 Carrera 2 et donc de la garantie usine de 10 ans.

Les roues dites « Cup » en magnésium (permettant un allégement global de 10,6 kg par rapport à celles de la 964 Carrera 2) sont de tailles 7,5j x 17 et 9j x 17 avec des pneus en 205/50 et 255/40 pour l’avant et l’arrière respectivement. Ces jantes sont conçues de telle façon qu’en cas de perte de pression le pneu ne glisse pas de celle-ci, très utile pour la sécurité.

Tous les paliers en caoutchouc que l’on trouve sur les trains avant et arrière de nos RS sont plus rigides que sur la 964 Carrera 2. Les moyeux avant passent de l’acier à l’aluminium, alors que la caisse est abaissée de 40 mm en comparaison à la 964 Carrera 2 (les combinés ressorts/amortisseurs étant filetés permettant un réglage soigné de la hauteur de caisse), avec des amortisseurs à gaz Bilstein bitube à l’avant et monotube à l’arrière aux tarages particulièrement raides et à débattement court. Pour plus de précision, les paliers d’appui des jambes de force avant et arrière sont à rotules et directement fixées sur la carrosserie, alors que ceux de la 964 Carrera 2 sont à simples butées de caoutchouc.

La barre stabilisatrice avant passe d’un diamètre de 20 mm sur la 964 Carrera 2 à 24 mm avec un réglage possible sur 5 positions selon les circuits et la météo. A l’arrière, le diamètre passe de 20 à 18 mm avec un réglage sur 3 positions, cette diminution du diamètre tient compte de l’augmentation de la dureté des ressorts et amortisseurs. Les triangles avant on des paliers élastiques très rigides pour améliorer la précision du train directeur.

A l’arrière les jambes élastiques sont spécifiques à ces versions afin de permettre un carrossage négatif plus important, dans le but de régler l’auto en fonction de son utilisation circuit. De plus les paliers des triangles ont des rondelles d’une épaisseur supérieure de 3 mm à celles des 964 Carrera 2 toujours dans un but de rigidité.

Nos deux RS ont un système de freinage très puissant puisqu’il reprend l’ensemble du système de la 964 3.3L Turbo beaucoup plus lourde. Ainsi on trouve des disques ventilés percés à l’avant de 322 mm de diamètre et d’une épaisseur de 32 mm ; alors qu’à l’arrière ils passent à 299 mm et 24 mm respectivement.

Les quatre disques sont pincés par des étriers en alliage léger à quatre pistons : deux de 44 mm et deux de de 36 mm pour l’avant, deux de 34 mm et deux de 30 mm pour l’arrière. L’assistance de freinage est électrique car le servo est alimenté par une pompe électro hydraulique via un accumulateur à membrane. Le maître-cylindre est le seul de toute la gamme à posséder un diamètre de 25,4 mm avec un facteur d’assistance de 3.6. Enfin l’ABS est conçu pour se mettre en fonctionnement le plus tard possible afin que le pilote conserve la maîtrise de son freinage. Ainsi la pression de régulation de l’ABS est portée à 60 bars.

Au volant.

Il est temps de prendre en mains ces deux versions de 964 RS ; je commence par la Light.

Au démarrage ce qui surprend le plus est la dureté de la direction qui par contre permet un bon ressenti et une précision chirurgicale sur…. une nationale bien revêtue avec des virages rapides et évidemment encore plus en circuit. Par contre dès que les virages se referment cette direction devient une vraie punition, avec en plus des suspensions hyper dures qui sur un mauvais revêtement ne demandent qu’à vous faire sortir de la route ! Le confort acoustique est également inexistant, on entend aussi bien le bruit du moteur que celui de l’embrayage du au volant moteur mono-masse. Son terrain de jeux est vraiment la piste que j’aurai le plaisir de pratiquer avec celle-ci et une autre. Là on se régale grâce à un moteur rageur, des freins efficaces et endurants, une boite parfaite avec une tenue de route diabolique d’efficacité…pour peu qu’on soit très précis au volant !

Continuons avec la Touring qui du point de vue commandes est identique à la Light. Côté bruit, vu que l’insonorisation a été conservée et que l’embrayage est bi-masse, c’est un peu plus confortable. Par contre (comme beaucoup de propriétaires le firent sur la Light) elle bénéficie de combinés ressorts/amortisseurs faits sur mesure, le propriétaire faisant quelques rallyes. Je dois dire qu’alors son comportement tout en étant rigoureux est parfait sur mauvaise route. Du point de vue accélérations et reprises, le pont court de 4.000 proposé en option transfigure cette RS qui devient démoniaque et pousse tout le temps !

La Porsche 964 Carrera RS America 3.6L 1993 et 1994.

Pour des raisons d’homologation, malgré la demande de la clientèle, l’usine ne peut fournir la 964 RS Européenne au Canada et aux USA. Alors on leur en livre une sorte de « mauvaise » copie. Le moteur est celui de la 964 Carrera 2, donc de 250 cv avec par contre la boite de vitesses spécifique de type G50/10 aux deux premiers rapports plus longs des 964 RS Européennes. Extérieurement l’aileron fixe inspiré de la 3.2L saute aux yeux ainsi que les sigles RS America et le logo RS latéral !

Les suspensions montées de série son tout simplement celles du kit sport M030 de la 964 Carrera 2. Les jantes de 17 pouces de diamètre sont en alliage léger avec un demi-pouce de moins en largeur à l’avant (7j au lieu de 7,5j) et un pouce de moins à l’arrière (8j au lieu de 9j) que pour les 964 RS Européennes. Par contre les pneus ont des tailles identiques. Dans un but d’allégement, la direction assistée, le toit ouvrant électrique la climatisation, (disponibles sur option), les sièges arrière, les panneaux d’insonorisation arrière sont supprimés, ainsi que les contre-portes avec vide poches, remplacés par ceux des 964 RS européennes. Mais elle conserve ses vitres électriques et l’airbag. Elle est équipée de l’option sièges sports de la 964 Carrera 2.

Fabriquée pour les millésimes 1993 et 1994 (car homologables pour ce millésime à partir de mi- 1993) elle est référencée sous deux codes options différents : M504 pour les modèles dépourvus de sièges arrière et M718 pour ceux en disposant à partir de mi-1993. Côté production il y aura 748 exemplaires avec le code option M504 et 68 exemplaires avec le code M718.

La Porsche 964 Carrera RS 3.8L 1993.

Après avoir réalisé la version destinée exclusivement au circuit dans sa version 3.8L RSR (51 exemplaires produits selon le code option M005) dont les premiers essais de roulage sont effectués par Jurgen Barth sur le circuit Paul Ricard….

…le département compétition réalise la version destinée aux amateurs désirant participer à la nouvelle catégorie Grand Tourisme lancée sur les circuits au début des années 1990. Elle dérive de la 964 RS 3,6L, en allant plus loin en terme d’allégement, de puissance moteur, d’aérodynamique et de performances. Elle est mise au point par le grand pilote de rallye Walter Röhrl. Elle est produite en deux versions : version pure route (40 exemplaires selon le code option M004) et version route équipée piste dite Clubsport (15 exemplaires selon le code M003).Extérieurement on remarque que la caisse reprend globalement l’aspect de celle de la 964 Turbo avec des ailes larges, mais avec des tôles affinées. A l’avant le spoiler est nouveau et destiné à bien plaquer la voiture au sol à grande vitesse alors que les écopes destinées aux freins sont de série.

Pour la légèreté on reprend la recette de la 964 RS en allant plus loin puisque le capot avant et les portes sont en aluminium alors que l’énorme aileron biplan réglable en inclinaison est intégré dans un capot en carbone-kevlar. Les vitres étant bien entendu en verre fin !

Les jantes sont des Speedline d’un diamètre de 18 pouces avec une largeur de 9 pouces à l’avant (pneus en 235/40) et de 11 pouces à l’arrière (pneus de 285/35). Ces jantes cachent pour l’avant le même système de freins que celui de la 964 RS 3.6L alors qu’à l’arrière les disques voient leur épaisseur passer à de 24 à 28 mm. Les suspensions sont globalement identiques à celles de la 964 RS 3.6L avec des tarages de ressorts et d’amortisseurs spécifiques tenant compte du poids abaissé de la caisse notamment.

L’intérieur reprend intégralement celui de la 964 RS Light pour la version pure route. Evidemment cet intérieur est totalement dépouillé si on a pris l’option Clubsport avec ses baquets recouverts de tissu ignifugé et son arceau de sécurité.

A l’arrière le superbe sigle RS 3.8 est imprimé sur la moquette du compartiment arrière évidemment dépourvu de sièges !

Côté moteur de type M64/04 nous avons une cylindrée portée à 3746 cm3 et une puissance de 300 cv à 6500 tr/mn pour un couple de 360 Nm à 5250 tr/mn. Le régime maximum étant porté de 6800 tr/mn à 7200 tr/mn ! Les pistons sont allégés, les conduits de culasses polis alors que les bielles sont également spéciales. Un vrai moteur de course comme le montre l’inscription R sur les pièces le composant. La boîte de vitesses est la G50/10 de la 964 RS 3.6L avec son autobloquant progressif.

Avec son poids ramené à 1140 kg, les performances sont nettement améliorées avec un 0 à 100 km/h en 4,9 s et une vitesse de pointe de 274 km/h.

Notre Choix.

Si je mets hors concours la 964 RS 3.L qui constitue le rêve absolu et inabordable aujourd’hui en prix, je retiendrais la 964 RS 3.6L Light (déjà bien chère) car elle représente le plaisir à l’état pur, à utiliser avec modération vu son côté physique qui épuise très vite l’organisme avec sa direction très lourde. Mais je lui ferais poser le pont court et les amortisseurs de la Touring de notre dossier et je pense que là j’aurais une arme absolue pour faire des sorties Trackdays…ainsi que des rallyes historiques !

Notre prochain dossier portera sur l’examen des versions Turbo de la 964….

Porsche Casting Deauville 13, 14 et 15 mai 2022

Bonjour à tous les Passionnés de Porsche, possesseurs ou non d’un modèle de la marque. Vous avez été privés pour cause de pandémie du Porsche Casting de Deauville ces deux dernières années. Pour 2022, Le Porsche Club Normandie vous invite à participer à l’édition qui aura lieu les 13/14/15 Mai, soit en vous y inscrivant pour les heureux propriétaires, soit pour tout simplement venir admirer les modèles pour les autres, occasion par ailleurs de passer un week-end sur notre belle Côte Fleurie.

Vous trouverez ci-dessous les liens permettant à chacun de voir le programme et de s’inscrire en fonction de son statut de Porschiste. Pour les non possesseurs, le Porsche Club Normandie vous offre l’entrée au village où les animations auront lieu et où des boutiques seront à votre disposition où vous pourrez acquérir tout objet lié au monde Porsche ou autre.

1) Le programme : https://cms.porsche-clubs.com/PorscheClubs/pc_normandie/pc_main.nsf/web/80D03495CB040748C12587AA00216808

2) Inscriptions des membres d’un Club de la Fédération : https://cms.porsche-clubs.com/PorscheClubs/pc_normandie/PCForms.nsf/RefActions/9DBB87A97A113306C12587B9003E079D?EditDocument

.3) Inscriptions des passionnés non membres d’un club de la Fédération : https://cms.porsche-clubs.com/PorscheClubs/pc_normandie/PCForms.nsf/RefActions/91C6332E5570ABB3C12587C300306E66?EditDocument

Guide d’achat – Porsche 964 Cabriolet Turbo Look, Anniversaire et Speedster de 1992 à 1994

Préambule

Vu le succès des versions Turbo Look des 911 3.2l, l’usine en reprend la recette sur la 964, mais seulement lors du millésime 1992 pour la carrosserie Cabriolet deux roues motrices et en 1993 pour le modèle Coupé quatre roues motrices. De même la version Speedster qui connut également le succès sur les 911 3.2l est reconduite sur la 964 lors des millésimes 1993 et 1994. Alors examinons de près ces modèles dont le nombre d’exemplaires limité en fait aujourd’hui la joie des collectionneurs passionnés…mais hélas aussi des spéculateurs… !

Carrosserie et Equipements de la porsche 964 Carrera 2 Cabriolet Turbo Look 1992.

Présentée au printemps 1991, cette version est vendue lors du millésime 1992. Si les longueurs et les hauteurs ne changent pas, elle reprend exactement côté largeur la carrosserie du modèle 964 Coupé 3.3l Turbo sorti lors du millésime 1991 (dont nous étudierons les caractéristiques ultérieurement) qui passe de 1652 mm à 1775 mm. Pour arriver à cette augmentation de largeur les ailes arrière sont étirées d’environ six centimètres et à l’avant d’environ trois centimètres. Evidemment le poids augmente de 70 kg passant de 1350 à 1420 kg.

Pour le reste l’extérieur diffère de la version Turbo au niveau de sa poupe car elle ne possède pas d’aileron fixe, elle reprend l’aileron mobile des versions de base.

Elle bénéficie de toutes les améliorations apportées au modèle de base lors du millésime 1992. Côté équipements, vu sa cible côté clientèle, la version bénéficie de série (comme sur la Turbo) d’équipements optionnels sur les versions de base. Ainsi la sellerie cuir drapé « intégrale » est de série. Les sièges sont entièrement à commandes électriques et chauffants, la climatisation automatique équipe d’office le modèle alors qu’on trouve également l’ordinateur de bord ainsi qu’une radio bénéficiant de haut-parleurs supplémentaires de gamme supérieure par rapport au modèle de base.

Côté combinaison de peinture et d’intérieur, si les nuances de série peuvent être retenues, trois propositions exclusives sont ajoutées : Vert Wimbledon avec intérieur Vert, Bleu Lavande avec intérieur Gris et Rouge Framboise avec intérieur Rouge (ordre des clichés correspondant à ces combinaisons ci-après).

Il n’est pas possible de connaître le nombre d’exemplaires produits de ces Cabriolets Turbo Look car leurs numéros de série sont noyés dans ceux du modèle de base. Noter qu’aux USA le nom de ce cabriolet est 964 America Roadster pour fêter les 40 ans de la 356 America Roadster. On sait que pour le nouveau Continent, il y a eu 164 exemplaires livrés en 1992 et 86 en 1993.

Moteur de la Porsche 964 Carrera 2 Cabriolet Turbo Look 1992.

Le moteur équipant cette version est identique à celui équipant le modèle de base avec pour rappel le 6 cylindres à plat refroidi par air de type M64/01 avec sa cylindrée de 3600 cm3. La puissance est toujours de 250 cv Din à 6100 tr/mn et le couple de 310 Nm à 4800 tr/mn. Il bénéficie bien évidemment des améliorations apportées au moteur du modèle base avec le refroidissement amélioré du double allumeur ainsi que des joints de culasse ajoutées.

Boites de vitesses de la Porsche 964 Carrera 2 Cabriolet Turbo Look 1992.

Celles-ci sont strictement identiques à celles du modèle de base et disponibles en version Mécanique ou Tiptronic sur option. L’autobloquant est également toujours disponible sur option pour les versions à boite mécanique.

Châssis et Freins de la Porsche 964 Carrera 2 Cabriolet Turbo Look 1992.

Grosse évolution côté châssis avec des barres antiroulis plus grosses que sur le modèle de base. A l’avant elle passe de 20 à 21 mm et à l’arrière de 20 à 22 mm pour les versions à boite mécanique et à 21 mm pour les versions à boite Tiptronic ! Les amortisseurs Boge sont également plus fermes.

Pour les freins, d’abord les disques ne sont plus seulement ventilés mais également percés. A l’avant ils passent en diamètre de 298 mm à 322 mm avec une épaisseur augmentée de 4 mm car passant de 28 à 32 mm Ils sont pincés par des étriers comportant quatre pistons dont le diamètre augmente passant à 44 et 36 mm. A l’arrière ils font 299 mm de diamètre avec une épaisseur augmentée qui passe de 24 à 28 mm. Ils sont pincés par des étriers comportant quatre pistons dont le diamètre augmente passant à 34 et 30 mm. Bien évidemment le système ABS est revu en conséquence par rapport à ce nouvel ensemble de freins !

Les jantes sont d’office les nouvelles « Cup » de 17 pouces de diamètre proposées sur la version de base en option à partir de ce millésime 1992. Avec une largeur respective à l’avant et à l’arrière de 7 et 9 pouces, elles sont équipées de pneus en 205/50 et 255/40.

La 964 America GS Roadster Modèle Unique !

Basé sur le Cabriolet Turbo Look USA donc 964 America Roadster, ce modèle unique commandé par un riche propriétaire du nouveau Continent serait la dernière 964 Turbo Look produite. Vu ses caractéristiques spécifiques…et son évolution comme nous allons le voir plus loin, il mérite qu’on s’y attarde ! L’idée du futur propriétaire Robert Lindon était de posséder une Porsche se rapprochant du concept Panamerica de 1989.

Alors il contacta Harm Lagaay, responsable de ce concept et responsable du design à l’usine. Emballé par l’idée, ce dernier, avec l’accord de la direction, lança le projet…qui mettra trois ans à être réalisé ! Commençons par la combinaison de couleurs qui côté nuance de la carrosserie n’est pas un vert wimbledon mais un mélange de vert/bleu métallisé et de violet.

 D’abord son appellation GS est un clin d’œil à la 356 Carrera GS (1500 et 200 cm3) dont ces deux lettres indiquaient qu’elle était équipée du fameux moteur à quatre arbres à cames !

En plus de la capote le propriétaire a fait faire un hard top avec toit ouvrant électrique intégré et dégivrage de la lunette arrière ! L’aileron mobile est également spécifique avec en dessous sur le capot le sigle GS.

Le bouclier avant (qui a une lèvre inférieure en plus) comporte des antibrouillards intégrant des prises d’air pour le refroidissement du radiateur d’huile et des freins. Nous distinguons également une barre anti rapprochement dans le coffre.

Les jantes à la partie centrale en magnésium furent fabriquées par BBS avec la couleur particulière Elles sont de diamètre 18 pouces pour une largeur à l’avant et à l’arrière de 9 et 11 pouces avec des pneus Pirelli P Zéro à la gomme spécifique en 245/40 et 295/35. Pour la petite histoire la Porche 962 Dauer utilisera les mêmes jantes lors des 24 h du Mans qu’elle remporta !

La couleur intérieure spécifique comporte un mélange de vert et de violet. Celui-ci est réalisé par le fournisseur de Porsche Roser et comporte selon les endroits six teintes !! Il serait trop fastidieux de rentrer dans les détails (215 éléments sont concernés dans l’habitacle !), notons déjà les entourages des compteurs et des aérateurs, les ceintures, le levier de vitesses qui sont violets. La console centrale particulière comporte une radio de haut de gamme, lecteur CD et égaliseur pour les super hauts parleurs. Il y a même un téléphone posé derrière le frein à main. Les sièges baquets sont ceux des RS Carrera Cup recouverts de cuir alors que les sièges arrière sont supprimés.

Du point de vue mécanique, le moteur est celui de 350 cv de la Carrera 3,8l RSR avec un couple de 350 Nm. Il est accouplé à une boite Tiptronic renforcée (pour encaisser le couple du moteur) et spécifique dans sa commande. En effet ses quatre rapports ne peuvent plus passer automatiquement mais séquentiellement au goût du conducteur. Bien évidemment elle comporte un autobloquant. La direction est celle de la 964 RSR ainsi que globalement le châssis et les freins. Ce modèle unique a coûté 250000 dollars 1993, 75 personnes de l’usine ont été impliquées et 20 équipementiers sollicités.

Mais le propriétaire en voulant toujours plus a fait modifier le modèle au sein de sa propre entreprise, ce qui à mon avis fait perdre beaucoup de son charme à la réalisation initiale. D’abord cure d’allégement et aussi décoration avec l’apport de carbone, modification mécanique avec un moteur porté à 4000 cm3 et 450 cv, nouvelles jantes,freins céramiques, etc, etc. Voici quelques clichés de ces modifications…qui sont encore en cours d’évolution aujourd’hui…

La Porsche 964 3.6L Carrera 4 30ème Anniversaire 1993.

La 911 originelle ayant été présentée en 1963, l’usine décide de marquer les 30 ans de sa naissance en sortant une série limitée Jubilé 30ème anniversaire lors du millésime 1993 lors du salon de Genève. Autant l’écrire tout de suite, pour les caractéristiques techniques, aussi bien du point de vue moteur, boite de vitesses, châssis et freins, nous invitons nos lecteurs à se reporter à notre dossier relatif aux 964 Carrera 4 (à partir du millésime 1992) déjà paru car elles sont identiques. Seuls les bras de suspension pour tenir compte de l’élargissement de la carrosserie et les barres stabilisatrices sont ceux des Coupés Turbo. Alors nous allons nous pencher sur les spécificités de la carrosserie et de l’intérieur. A noter que cette série limitée n’a pas été introduite sur le Nouveau Continent…officiellement !

Carrosserie de la Porsche 964 30ème Anniversaire 1993.

Strictement identique en dimensions que la 964 Turbo, l’extérieur se distingue par le fait que cette série limitée conserve l’aileron mobile des versions de base Carrera 4 avec l’essuie-glace et le toit ouvrant disponibles en option n otamment. ler poids augement de 710 kg. Côté nuancier, il existe trois couleurs possibles : le Violine Métallisé (la majorité des exemplaires possédant cette robe)……

………………………….l’Améthiste Métallisé (quelques clients ont retenu cette jolie couleur) …..

……et le Gris Polaire réservé au marché français qui bénéficie de trente exemplaires.

On trouve sur le capot arrière un superbe sigle 911 comportant « 30 Jahre » !

Equipements de la Porsche 964 30ème Anniversaire 1993.

A l’intérieur on retrouve l’équipement d’une version Turbo avec le cuir intégral, les sièges à réglage électrique complet, l’ordinateur de bord et la radio de haut de gamme.

Si la carrosserie est gris polaire alors le cuir est de couleur noire, donc sans originalité, par contre pour les Violines et Améthistes, la couleur du cuir est spécifique et appelée Gris Rubicon.

On le retrouve sur les sièges et le volant………

…..mais également il entoure les compteurs et le levier de vitesses qui en plus comporte une zone en aluminium !

Enfin on trouve une plaque sur un support de la plage arrière comportant le numéro du modèle alors que sur l’étiquette de capot la référence « 096 » permet de vérifier que l’exemplaire convoité est bien un « 30ème Anniversaire » !

Côté nombre d’exemplaires, il semblerait qu’il y en ait eu plus que les 911 prévus avec quelques modèles produits en plus non numérotés.

La Porsche 964 3.6L Speedster 1993 et 1994.

Après la 911 3.2l Speedster ayant existé en carrosseries étroite et large, l’usine remet le couvert pour le millésime 1993 (et homologués millésime 1994 pour ceux fabriqués à partir du mois d’Avril 1993) cette fois avec exclusivement la carrosserie étroite…ce qui va s’avérer une erreur car le nombre d’exemplaires vendus ne va pas dépasser 936 exemplaires au lieu des 3000 espérés ! Son code option est M503 et il possède ses numéros de série spécifiques.

Comme pour la version 30ème anniversaire, pour le Speedster, seuls la carrosserie et l’intérieur changent…toute la mécanique et le châssis étant conformes à la 964 Carrera 2 (à partir du millésime 1992 déjà étudié dans ces colonnes) car il n’existe qu’en deux roues motrices ! Petit détail, ce n’est qu’en cours de production que la Boite de vitesses Tiptronic sera disponible.

Carrosserie de la Porsche 964 Speedster 1993 et 1994.

Sa caractéristique principale lorsqu’il est décapoté est qu’on retrouve le magnifique double bossage venant recouvrir l’espace arrière !

De son côté le pare-brise est plus bas et plus incliné que sur le modèle de base alors que les vitres latérales sont également moins grandes ! Bien évidemment la capote (manuelle dans le cas présent) suit la forme de ces surfaces vitrées, ce qui lui donne un superbe profil ! Pour le reste les jantes de 17 pouces sont présentes ainsi que les rétroviseurs « Cup ».

Equipements de la Porsche 964 Speedster 1993 et 1994.

A l’intérieur lorsqu’on ouvre la porte on « tombe » sur les sièges baquets du type de ceux de la 964 RS (les sièges sport ou à réglage électrique sont également disponibles sur demande) avec le dossier couleur carrosserie alors que des sangles d’ouverture des portes remplacent les leviers du modèle de base sur les contre portes allégées identiques à celles de la 964 RS. Par contre contrairement à cette dernière, les vitres restent à commandes électriques.

Ce qui est superbe est le tableau de bord recouvert de la couleur de la carrosserie. La climatisation et la radio étant toujours disponibles en option !

Le soufflet du levier de vitesses,) et le frein à main sont recouverts de cuir couleur carrosserie et les tapis (marqués Speedster) également.

Pour certains irréductibles…riches, pas question d’acquérir une version étroite du 964 Speedster, alors une quinzaine d’entre eux a demandé au Service Exclusive de leur construire une version Turbo Look. Dans le cas où un de nos lecteurs trouverait un de ces rares exemplaires à vendre, il faut qu’il comporte le code spécial : Z16771. Côté châssis il est identique à la version du Coupé 30ème anniversaire. En voici un qui a les jantes couleur carrosserie (option possible sur les versions à carrosserie étroite). Il était également possible de l’obtenir avec les jantes 18 pouces des 964 RS 3.8l.

La Porsche 964 3.6L Targa Florio 1993.

Dernier clin d’oeil aux 964 équipées du moteur de base avec la 964 Targa Florio. Courant 1993, alors que l’usine est sur le point de sortir la 993, il reste un certain nombre de caisses Targa disponibles, pour en booster les ventes, l’usine sort une série très limitée de cette version « Florio » dans différentes couleurs : Bleu Nuit et Vert Amazone notamment avec un intérieur identique pour toutes avec un cuir gris intégral très clair avec l’emblème Porsche en relief sur de nombreuses surfaces et les arceaux Targa sans oublier des passe-poils contrastants. Les sièges Sports chauffants, la climatisation équipent le modèle construit à 25 exemplaires dont 16 destinés à l’Angleterre. Les jantes d’origine étant les 16 pouces de base…pour les écouler !

Notre Choix.

Parmi toutes ces versions au final toutes désirables, j’avoue avoir un penchant pour la 964 Speedster dans sa version étroite avec son aspect particulier tout en étant relativement discret. J’ai un coup de couleur pour le tableau de bord rappelant les sportives des années 1960…

Dans notre prochain dossier nous examinerons les versions RS de la 964 qui réservent quelques surprises lorsqu’on les détaille de près….

Guide d’achat – Porsche 964 Carrera 4 et Carrera 2 3.6L de 1989 à 1994

Préambule

A la fin des années 1970, faute d’évolution la 911 est en péril car ses ventes s’effondrent, il faut dire que le directeur de Porsche Ernst Fuhrmann axe ses efforts sur les modèles à moteur avant…ce qu’une partie de la clientèle n’accepte pas. En janvier 1981 il est remplacé par Peter W Shultz qui va avec Ferry Porsche et Ferdinand Piech tenter de rajeunir la 911. Ainsi en s’inspirant des fameuses Audi Quattro créées par Ferdinand Piech, Peter W Shultz va lancer la création d’une 911 quatre roues motrices avec l’aide technique de Helmuth Bott.

Au salon de Francfort en Septembre 1981 un prototype est présenté sous la forme d’une 911 Cabriolet Turbo sans aileron avec ce mode de transmission (alors que de son côté la 911 Cabriolet deux roues motrices sort pour le millésime 1982). On distingue le miroir placé sous la caisse afin de montrer au public la nouvelle transmission.

Aujourd’hui ce prototype est exposé au musée Porsche. Avec ses sièges blancs signés Ferry Porsche et sa couleur blanc nacré spécifique, il est très beau !

Si l’idée est lancée, c’est Jacky Ickx qui va pousser l’usine afin que pour le paris-Dakar 1984 celle-ci conçoive une 911 à transmission intégrale ! Si Jacky Ickx fait 6ème, René Metge l’emporte sur ce modèle !

En parallèle, l’usine développe une vraie voiture laboratoire de type 953 apparue en 1983 destinée au groupe B de Rallye qui est stoppé brutalement suite au manque de sécurité des voitures. Si pour le Paris-Dakar 1985, les trois 953 devenues 959 dans leur version rallye abandonnent, par contre en 1986 René Metge l’emporte alors que Jacky Ickx fait 2èmePour honorer René Metge lors de ses 80 ans, il y a quelques semaines, l’usine a apporté au Porsche Center du Mans, cette extraordinaire Porsche 959 !

L’usine en développe également une version circuit sous le nom de code 961 qui fait 7ème aux 24 h du Mans 1986 aux mains de l’équipage Metge/Ballot-Léna.

Mais il faut amortir les frais d’étude, car les projets 959 et 961 ont coûté très cher. Il est donc décidé en haut lieu de produire celle qu’on peut appeler aujourd’hui avec le recul comme étant la première Super Car de Porsche : la 959 de route (dont le prototype est connu sous le code 965).

Elle est vendue de 1987 à 1988 à 283 exemplaires toutes versions confondues…dont la maintenance va s’avérer plus que délicate compte tenu de sa complexité !

Ce que l’on peut dire c’est que tous ces efforts n’ont pas été vains car ils vont servir à aider à la mise au point d’une 911 rajeunie avec le lancement au millésime 1989 de la 964 Carrera 4 dans sa version Coupé.

Une vraie hérésie pour certains car une 911 doit être à deux roues motrices…heureusement la 964 Carrera 2 sortira au millésime 1990, sous toutes ses définitions de carrosserie : Coupé, Targa et Cabriolet, dont la 964 Carrera 4 va également bénéficier !

Carrosserie et Equipements des Porsche 964 Carrera 4 et Carrera 2 3.6L 1989,1990, 1991,1992,1993, 1994.

Précisons qu’extérieurement et intérieurement à quelques détails près les deux versions sont identiques, alors ce chapitre va surtout montrer les évolutions du modèle 964 au cours des millésimes. L’ensemble du nouveau modèle a nécessité 87% de nouvelles pièces, et grâce à l’ingéniosité des ingénieurs justement la ligne globale de la 911 est toujours aussi pure malgré l’intégration de gros pare-chocs à l’avant et à l’arrière conformément aux nouvelles normes de sécurité en cas de choc. Ceux-ci peuvent toujours recevoir sur option des amortisseurs de choc alors que les lave-phares sont de série. En Europe les clignotants sont orange et les antibrouillards jaunes.

Côté nuances de peinture, de nouvelles couleurs apparaissent avec ici une référence dite « spéciale », bleu Baltique métallisé pour notre 964 Carrera 4 et une peinture métallisée dite de série de référence Bleu Cobalt pour notre 964 Carrera 2. Le code de la peinture est situé sur la joue d’aile intérieur avant gauche (ici celle de notre 964 Carrera 4). Une étiquette comportant les codes des principaux équipements du modèle se trouve sous le capot avant. Ici celle de notre 964 Carrera 2.

Noter que les balais d’essuie-glace sont toujours peu efficaces même si à partir de millésime 1992 ils reçoivent un double ressort pour mieux les plaquer sur le pare-brise.

Les rétroviseurs extérieurs hérités de la 3.2 équipent les millésimes 1989, 1990, 1991 alors qu’à partir de 1992 ils sont beaucoup plus aérodynamiques avec leur forme arrondie.

Les feux antibrouillards sont bien intégrés dans le bandeau rouge arrière incliné alors que l’essuie-glace arrière désormais fixé àtravers la lunette arrière est toujours proposé en option. Le sigle comporte évidemment le chiffre 4 ou 2 selon la transmission du modèle. La grande nouveauté à l’arrière concerne l’aileron. Afin de lui conserver une ligne très pure, les ingénieurs ont réussi à l’intégrer sans dénaturer l’aspect de la carrosserie. Ils lui ont ajouté un moteur électrique lui permettant de se déployer automatiquement à partir de 80 km/h et de se refermer à partir de 10 km/h. Ainsi on a de l’appui à haute vitesse alors qu’à basse vitesse ce n’est pas nécessaire ! De plus ce déploiement de l’aileron permet d’accroître la quantité d’air permettant au moteur de respirer, la quadrature du cercle en quelque sorte. Cependant afin de pouvoir en graisser l’articulation et également permettre au conducteur de faire son petit effet l’aileron peut être déployé à l’arrêt. Dans un premier temps la commande en est située sous le capot arrière mais dès 1990, un bouton situé sur la console centrale en facilite l’utilisation !

L’étanchéité des feux arrière a toujours été un souci sur la 911 et la 964 n’échappe pas à la règle, avec des traces de condensation à l’intérieur. Il faut attendre le millésime 1992 pour trouver des joints renforcés avec des lamelles d’aération.

Côté intérieur s’il faut avoir recours au catalogue d’options pour obtenir un équipement pléthorique, ce qui change est le côté très cossu de l’habitacle alors que le conducteur bénéficie pour la première fois d’un repose-pied à côté de la pédale d’embrayage. Les sièges peuvent être recouverts de simple tissu, de tissu à carreaux, de tissu marqué Porsche, de velours comme ici, choisi de couleur bleu marine avec des raies blanches. Des sièges sports sont également disponibles sur option.

Si le simili est également possible, moyennant supplément de prix on peut obtenir du cuir dans différentes couleurs et d’aspect (ici nous avons affaire à du cuir drapé plus cossu). En tout une quarantaine de références est disponible pour choisir son intérieur alors que pour la moquette une dizaine de possibilités est également offerte !

Les sièges arrière, s’ils sont toujours destinés aux jeunes enfants de par la conception même de la 964, sont également plus rembourrés, avec des ceintures trois points d’origine. Le système de verrouillage permettant de rabattre les sièges arrière identique à celui des 911 3.2l situé au pied des dossiers pour les millésimes 1989 à 1991 va être modifié à partir de 1992 avec l’adoption de boutons intégrés au haut des dossiers.

Si le réglage des sièges en hauteur et en inclinaison se fait électriquement de série, le réglage en longueur reste une option. On peut également obtenir les sièges chauffant comme le montre le bouton basculeur à droite sur notre 964 Carrera 4 !

Sur le tableau de bord des cadrans au goût du jour apparaissent avec pas moins de 13 témoins lumineux alors qu’il faut avoir recours aux options pour bénéficier d’un ordinateur de bord disponible à partir du millésime 1990. De même les airbags sont en option pour les premiers millésimes, puis deviennent de série au printemps 1991sur les versions européennes (alors qu’ils sont déjà de série au millésime 1990 pour les USA et le Canada), la boite à gants prenant alors place sous la planche de bord. Pour les modèles à conduite à droite, seul le conducteur peut en bénéficier à partir de 1993.

L’équipement comporte également une alarme dont le boîtier se trouve dans le coffre avant pour les deux premiers millésimes, puis pour les millésimes suivants sous le siège passager ou conducteur ensuite selon le pays destinataire ! les contre portes sont reprises de la 911 3.2l avec des haut-parleurs de série, alors que si on veut améliorer la qualité du son des haut-parleurs installés sous la plage arrière sont disponibles en option.

La climatisation est une option….pratiquement toujours retenue !

Si sur la console centrale, on trouve les commandes des feux de détresse et de verrouillage intérieur des portes, on y trouve également la commande manuelle de levage de l’aileron arrière. Sur la 964 Carrera 4 on trouve à droite de cette commande celle du blocage de différentiel, nous y reviendrons plus loin.

Pour terminer sur l’équipement, notons la présence du compresseur pour gonfler les pneus, différent entre le millésime 1990 (notre 964 Carrera 4) et 1992 (notre 964 Carrera 2). Bien évidemment comme auparavant une boite à outils assez complète est fournie avec en plus un triangle de pré signalisation !

Moteurs des Porsche 964 3.6L 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994.

De type M64/01 le 6 cylindres à plat refroidi par air est conservé, la cylindrée passe à 3600 cm3, avec une puissance de 250 cv Din à 6100 tr/mn et un couple de 310 Nm à 4800 tr/mn. Malgré son augmentation de cylindrée le moteur pèse 14 kg de moins que celui de la 3.2l. Bien évidemment, toute la gestion de l’injection et de l’allumage est confiée à une centrale électronique de dernière génération. Pour les 964 Carrera 4 1989 destinées à la France, le catalyseur (désormais en acier inoxydable et non en céramique) n’étant pas encore obligatoire, on peut trouver en occasion certains exemplaires qui n’en sont pas équipés. La turbine de diamètre 255 mm adopte douze pales au lieu de onze sur la 911 3.2l, alors qu’un petit testeur en appui sur la courroie de refroidissement permet de savoir avec un témoin qui s’allume au tableau de bord lorsque celle-ci est cassée.

L’allumage bénéficie de deux bougies par cylindre afin d’optimiser la combustion avec un double allumeur dont la synchronisation va poser des problèmes sur les premiers millésimes. En effet le deuxième allumeur est entraîné par le premier au moyen d’une petite courroie qui se trouve dans un environnement surchauffé. Cette surchauffe entraîne une fatigue très rapide de la dite courroie qui se brise, provoquant un décalage de l’allumage, donc la détérioration de la mécanique. Avec le retour d’expérience l’usine ajoute au millésime 1992 une petite durite chargée d’amener de l’air frais sur la courroie. Modification faite par le réseau sur les modèles antérieurs comme ici.

Afin d’encore améliorer le refroidissement du moteur, celui-ci comporte dans ses culasses des conduits intégrant une pellicule de céramique, au bénéfice des dites culasses car cette matière bien connue pour ses qualités de très mauvaise conductrice de la chaleur empêche celle des gaz d’échappement de s’y propager. Ainsi la température diminue de 40 degrés à ce niveau, permettantalors la suppression des soupapes d’échappement au sodium équipant les moteurs de toutes les générations précédentes. Si l’ensemble du moteur est toujours aussi robuste, celui-ci connait des fuites d’huile interne par manque de résistance des joints moteur et par l’absence de joints de culasse dans le bloc jusqu’au printemps 1991. Jusqu’au millésime 1991, le collecteur d’admission en aluminium engendre une résonnance désagréable. A compter du millésime 1992 la matière plastique le remplace faisant disparaître ce désagrément.

Ces caractéristiques permettent les performances vérifiées avec la boite de vitesses mécanique (la boite de vitesses automatique dite « Tiptronic » n’existera pas pour la quatre roues motrices). La 964 Carrera 4 étant légèrement en retrait de par son poids plus élevé (1450 kg) que celui de la 964 Carrera 4 (1350 kg).

0 à 100 km/h en 5,7s (égalité) et  1000 mètres départ arrêté en 25,2s (25,4s pour la quatre roues motrices) et 260 km/h en pointe (258 km/h pour la quatre roues motrices).

Côté reprises, prenons celles-ci de 80 à 180 km/h qui donnent un très bon 11,6 s (11,9s pour la quatre roues motrices).

Boites de vitesses des Porsche 964 3.6L 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994.

Avec ce chapitre nous abordons la vraie innovation apparaissant avec la 964 : LA TRANSMISSION A QUATRE ROUESMOTRICES ! Sur la figure ci-dessous nous distinguons très bien l’arbre reliant la boite de vitesses au train avant et les cardans s’y raccordant.

Pour cette première transmission « intégrale » introduite dans sa gamme, l’usine utilise ce qui se fait de mieux en électronique afin de faire modifier la puissance transmis à chacun des trains en fonction de l’adhérence de chacun de ceux-ci. Dans des conditions « habituelles » 31 % de la puissance est transmise au train avant et 69% à l’arrière.

Des capteurs permettent ensuite de modifier cette répartition si les conditions d’adhérence changent. En situation exceptionnelle une commande sur la console centrale permet de verrouiller le différentiel avec un report de la puissance sur l’avant ou l’arrière. Ce qui est intéressant c’est de noter qu’en situation extrême avec la 964 Carrera 2, seulement 60% de la puissance passe au sol alors qu’avec la version quatre roues motrices on arrive à 85%. De son côté la transmission de la 964 deux roues motrices reprend la base de la 911 3.2l avec bien évidemment des améliorations, même si l’adoption d’un volant moteur bimasse afin de diminuer les vibrations posa de nombreux soucis jusqu’au millésime 1991,la partie amortissement en caoutchouc se dégradant. Une amélioration à ce niveau fut adoptée en 1992 !

Sachant que la version Tiptronic (des modèles 964, 993, 996 et 997) fera l’objet d’un futur dossier spécifique, nous nous limitons ici aux évolutions des boites de vitesses mécaniques à cinq rapports de nos 964 quatre et deux roues motrices. Précisons que chacune des versions a ses propres rapports de boite et qu’en plus ils sont différents selon les pays de destination. Les modifications sont indiquées en rouge.

964 Carrera 4 1989/1990/1991/1992/1993/1994 Versions G64/00 Europe et reste du monde (hors Suisse et Taiwan).

1ere : 3,500   2eme : 2,118   3eme : 1,444   4eme : 1,086   5eme : 0,868   Pont : 3,444

964 Carrera 4 1989/1990/1991/1992/1993/1994 Version Suisse G64/01.

Pour ce pays afin de diminuer le bruit, les quatre premières vitesses voient leurs rapports allongés, ce qui entraîne de moins bonnes reprises alors que celui de la cinquième étant conservé, les reprises sur ce rapport sont évidemment conservées.

Rapports 1ere : 3,154   2eme : 1,895   3eme : 1,333 4eme : 1,029 5eme : 0,868 Pont : 3,444

964 Carrera 4 1989/1990/1991/1992/1993/1994 Version G64/02 Taiwan.

Là, les reprises sont également catastrophiques en cinquième car si c’est déjà médiocre sur les quatre premiers rapports, puisqu’on y reprend ceux du modèle Suisse (G64/01), en plus le dernier rapport passe de 0,868 à 0,756 !

Rapports 1ere : 3,154   2eme : 1,895   3eme : 1,333   4eme : 1,029 5eme : 0,756 Pont : 3,44

Pour la 964 Carrera 2, en plus d’être différents selon les pays de destination, les rapports des boites de vitesses changent selon les millésimes ! Noter qu’un autobloquant est disponible sur option. Noter qu’en France l’importateur commande d’office cet équipement sauf avis contraire du client.

964 Carrera 2 1990, 1991, Version G50/03 Europe et reste du monde (hors Suisse) 

1ere 3,500   2eme 2,059   3eme 1,407   4eme 1,086   5eme 0,868   Pont 3,444

964 Carrera 2 1992, 1993, 1994 Version G50/05 USA, Japon, Australie, Canada

A compter du millésime 1992, pour ces pays (aucun changement pour les pays européens), afin de diminuer le bruit et la consommation, si les rapports restent les mêmes, par contre le pont passe à 3,333 ce qui entraine une démultiplication finale bien plus longue, entraînant de moins bonnes reprises.

Rapports   1ere 3,500   2eme 2,059   3eme 1,407   4eme 1,086   5eme 0,868   Pont 3,333

964 Carrera 2 1990,1991, 1992, 1993, 1994 Version G50/02 Suisse (sans autobloquant) ou G50/04 (avec autobloquant)

Les quatre premiers rapports de la boite manuelle sont allongés pour de raisons de bruit, les reprises sont donc plus laborieuses, heureusement le rapport de 5éme est le même que sur la version G50/03.

Rapports 1ere 3,154   2eme 1,895   3eme 1,333   4eme 1,029   5eme 0,868   Pont 3,444

Châssis et Freins des Porsche 964 3.6L 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994.

Un châssis « moderne » s’impose vu que la direction assistée dégressive est adoptée (à basse vitesse l’assistance est
augmentée pour diminuer à grande vitesse afin de conserver les sensations au volant) et que l’ABS est également installé sur le système de freinage qui est à assistance hydraulique sur la 964 Carrera 4 et à assistance par dépression sur la 964 Carrera 2. Alors les barres de torsion de la 911 3.2l disparaissent au profit à l’avant de triangles avec jambes de force alors qu’à l’arrière on retrouve également des triangles et des combinés ressorts/amortisseurs.

A partir de 1991 un châssis Sport type M030 est disponible sur les deux versions. Les amortisseurs sont plus fermes,les ressorts sont durcis et plus courts alors que la barre stabilisatrice avant passe de 20 mm à 22 mm, celle de l’arrière conservant le diamètre de 20 mm des versions de base.

Côté freinage, on trouve des disques ventilés aux quatre coins avec des étriers à quatre pistons (diamètres 40 et 36 mm) à l’avant et des disques de diamètre de 298 mm d’une épaisseur de 28 mm alors qu’à l’arrière pour la 964 Carrera 4 on trouve des étriers à quatre pistons (de diamètres 30 et 28 mm) et à deux pistons seulement pour la 964 Carrera 2 (diamètre 40 mm) avec des disquesde diamètre de 299 mm et d’une épaisseur de 24 mm pour les millésimes 1990 et 1991. A partir de 1992 la 964 Carrera 2 adopte le même montage à l’arrière que la 964 Carrera 4 !

Côté jantes c’est la révolution avec la disparition des Fuchs au profit de Speedline qui équipe les deux versions jusqu’au millésime 1991. A partir de 1992, on trouve de nouvelles jantes d’aspect Cup toujours dans les mêmes dimensions ! Leur diamètre est de 16 pouces avec une largeur de 6 pouces à l’avant et de 8 pouces à l’arrière.  Les pneus sont des 205/55 à l’avant et des 255/50 à l’arrière !

A partir de ce millésime il est possible d’obtenir sur option des jantes d’aspect identique d’un diamètre de 17 pouces avec une largeur de 7 pouces à l’avant et de 8 pouces à l’arrière ; les pneus équipant ces jantes étant des 205/40 et 255/40 respectivement.

Au volant

Lorsqu’on prend le volant des deux versions l’une après l’autre le même jour, on trouve de nombreux points communs comme la direction assistée précise sans être collante particulièrement appréciable en ville alors que le passage des rapports a encore progressé par rapport aux 911 3.2l. La pédale d’embrayage a juste la fermeté qui convient grâce à la commande hydraulique decelui-ci. L’excellent étagement de la boite sur les versions françaises combine à la fois accélérations et reprises de bon aloi. Au niveau freinage, de gros progrès apparaissent sur la 964 grâce à sa puissance sans craindre un quelconque blocage grâce à l’ABS !

Passons aux différences qui se situent au niveau de la tenue de route. Avec la 964 Carrera 4, dans un premier temps on estséduit par sa sécurité grâce à sa transmission…à des vitesses disons raisonnables, mais lorsqu’on accélère le rythme, sans que la sécurité diminue c’est la sensation de lourdeur du train avant qui apparaît en virage, ce qui devient vite désagréable, la voiture se déhanche, prend beaucoup de roulis et devient plutôt floue en précision avec une direction qui transmets le poids. Lorsqu’ensuite on prend le volant de la 964 Carrera 2 sur le même parcours on retrouve exactement le comportement d’une 911 3.2l avec plus de précision et plus de sécurité grâce aux freins. En virage son comportement est resté typique de la 911 originelle, ce qui est le meilleur compliment qu’on puisse lui faire avec en plus en ligne droite une meilleure stabilité grâce aux suspensions.

La Porsche 964 3.6L Carrera 4 Lightweight 1991.

L’ingénieur Yurgen Barth, bien connu à la fois comme étant le metteur au point de nombreuses Porsche et vainqueur des 24 H du mans 1977 veut lancer une 964 « de course » non homologuée pour la route en envisageant une série de courses monomarque créée spécialement aux USA. L’usine lui donne son accord et c’est ainsi que 22 exemplaires aux numéros de séries spécifiques (à 6 chiffres au lieu de 17 pour les versions « route ») sont construits. Si ce nombre d’exemplaires produits est si limité c’est parce que ce projet de course monomarque en quatre roues motrices n’existera pas, la formule mondiale Cup en deux roues motrices la remplaçant ! Ceci n’empêche pas de s’intéresser à cette version qui fait aujourd’hui le bonheur des collectionneurs. D’abord, l’ennemi étant le poids pour les performances, la caisse est drastiquement allégée, tout en étant rigidifiée : pas de revêtement de protection sur les tôles, intérieur sans moquettes et autres isolants, portes et capot avant en aluminium, vitres fixes latérales en plastique avec trappe d’ouverture. Les rétroviseurs sont fixes et très profilés. Les antibrouillards sont supprimés et remplacés par des bouches conduisant l’air par des « boas » jusqu’au étriers de freins pour mieux les refroidir. Notons l’entourage des phares de couleur noire.

Pas de moteur pour l’aileron arrière qui est fixe et spécifique côté aspect et en matière allégée. Le poids passe ainsi de 1450 kg à 1105 kg.

A l’intérieur on trouve un arceau de sécurité complet Matter, des sièges Recaro légers et des harnais complétant l’équipement de course sans oublier les coupe-circuit intérieur et extérieur. Un volant Momo spécifique est posé alors que la console centrale reçoit deux manettes permettant de réglermanuellement la répartition de la puissance entre l’avant et l’arrière et aussi de droite à gauche.

Côté moteur, la puissance est portée à 265 chevaux à 6750 tr/mn alors que chaque banc de cylindres possède son propre catalyseur. La boite possède cinq vitesses à rapports rapprochés avec un embrayage de course. Le volant moteur est monomasse alors que le réservoir d’huile est monté en avant du train arrière pour un meilleur équilibre du châssis, avec une trappe de remplissage latérale qui rappelle les 911 de 1972. Les trains sont réglables dans tous les sens. Une barre antirapprochement est fixée sur les têtes de fixation du train avant alors que l’on voit à droite deux réservoirs du liquide de frein car il y a un répartiteur dans l’habitacle afin de pouvoir comme l’on veut à l’avant et à l’arrière.

Noter que côté couleurs, on trouve douze exemplaires Blanc Grand Prix, un Jaune, un Vert Amazone, deux Rouge Indien, un Noir, un Noir Métallisé et quatre Gris Polaire comme celui de notre modèle détaillé !

Notre Choix

Sans hésiter je choisirais une 964 Carrera 2 en version Coupé avec le toit ouvrant et le kit suspension M030 car à mon avis elle représente la dernière 911 la plus proche de l’originelle de par sa ligne et son caractère avec tous les avantages de la modernité disponible au début des années 1990 (direction assistée et ABS essentiellement) ! A éviter absolument la version 964 Carrera 4 de Taiwan car avec ses démultiplications de boite de vitesses hyper longues, le moteur s’écroule ! Il est également souhaitable d’éviter d’acquérir les modèles 964 Carrera 2 USA, Canada, Japon et Australie à compter du millésime 1992 dont le pont plus long affecte les reprises. Après plus de 45000 exemplaires produits la 964 tirera sa révérence lors du millésime 1994 !

Notre prochain dossier sera consacré aux modèles Turbolook, Anniversaire et Speesdster de la 964.

Ric Hochet : le héros qui roule en Porsche !

Préambule

Avec les séries Tv, vous connaissez tous l’inspecteur Colombo et son Cabriolet 403, le détective Nestor Burma et son Cabriolet 504 ou bien encore le Commissaire Laurence et son Coupé Facel Vega ! Comme Porschistes convaincus vous avez bien évidemment lu plusieurs albums du Reporter/Détective Ric Hochet et ses Porsche. Par contre peut-être n’en connaissez-vous pas toute son histoire, alors en ce moment de fêtes, je vous propose de vous plonger dans sa généalogie !

Notre héros, créé par l’association d’un scénariste, A.P Duchâteau (né en 1925 en Belgique et décédé en 2020) et d’un dessinateur, Tibet (Gilbert Gascard de son vrai nom et qui est né à Marseille en 1931et décédé en 2010) fait les délices des soirées des lecteurs du JOURNAL TINTIN (entre autres) où ses aventures commencent à paraître. Nous sommes alors en 1955, et très vite Ric Hochet, d’un adolescent particulièrement intelligent, fouineur et un peu inconscient de par la jeunesse de ses quinze ans, devient un journaliste attiré par des reportages tournant vite à l’enquête policière, au point que par moments, on ne sait plus s’il est journaliste ou détective !

Bien évidemment, un jour ou l’autre, devant le succès de la série, publier un album s’impose et c’est chose faite à partir de 1963. L’aventure dure jusqu’au décès de Tibet avec 78 albums parus, même si ce dernier est incomplet car en cours de réalisation lors de la mort de Tibet. Ces albums sont traduits en seize langues différentes, alors que le duo Duchâteau/Tibet, au cours de leur carrière, deviennent respectivement directeur littéraire et directeur artistique des éditions du Lombard bien connues des lecteurs de bandes dessinées.

Ric Hochet en Cabriolet 356

On peut comparer Ric Hochet à Tintin, autre grand reporter détective. La grosse différence entre les deux étant leur moyen de transport, car si Tintin n’a pas de préférence, Ric Hochet, qui a un côté Playboy, se déplace uniquement en voiture avec d’abord un Cabriolet MGA Jaune. Mais très rapidement, un Cabriolet 356 devient sa compagne pour ses virées, les capacités routières de cette dernière étant plus à même d’aider son incorrigible propriétaire de poursuivre ou d’échapper aux escrocs émaillant ses enquêtes.  La première chose qui saute aux yeux est que la couleur de la 356 est la même que celle de la MGA, avec un jaune vif qui devient la couleur fétiche de notre héros pour toutes les voitures qui vont suivre, même si, avant qu’il n’adopte définitivement la Porsche comme « voiture de fonction », on le voit dans un coupé Volvo 1800 rouge (ou même dans une 2CV) avant que le dessinateur ne le « repeigne » en jaune !

Cette 356 connaît de nombreuses aventures, et dans « L’Ombre du Caméléon », on la retrouve sur le côté lors d’une poursuite avec les truands. Ce qui est très particulier à Ric Hochet, si on le compare à l ‘inspecteur Burma par exemple, c’est que ce dernier traverse les années avec son 504 cabriolet, alors que la production automobile bien évidemment évolue autour de lui alors que notre héros, lui, suit l’évolution de la gamme Porsche au fur et à mesure des années, même s’il se convertit aux nouveaux modèles avec quelques années de retard par rapport à leur sortie.

Par contre il ne vieillit pratiquement pas, comme les personnages qui l’entourent, le commissaire Bourdon qui est devenu son ami, et qui comme l’inspecteur accompagnant Burma dans ses aventures, arrive toujours après que l’énigme ait été découverte, Nadine la nièce de celui-ci qui visiblement, a des relations plus qu’amicales avec Ric, ou bien encore le professeur Hermelin savant fou pour certains ou farfelu pour d’autres, sans oublier l’ inspecteur Ledru ou Richard le père de Ric ancien truand repenti.

Ric Hochet en 911 2.0L Targa

Mais revenons à ses Porsche : le Cabriolet 356 est remplacé par la première 911 2 litres Targa. Cette Targa connaît une triste fin puisqu’elle est détruite lors d’un accident alors que des truands tiraient la brave 911 avec un camion, la voiture finissant sa course contre un arbre. Heureusement que déjà la sécurité des 911 est optimum, sinon son pilote aurait vu sa vie s’arrêter là !!!

Ric Hochet en 911 2.4L Coupé

Un Coupé 2.4l remplace cette Targa, ce qui permet à Ric Hochet de devancer la 406 de « Taxi 3 », puisque dans « Le Trio Maléfique », il met sa 911 sur deux roues pour passer dans une rue étroite.

Ric hochet en 2.7 Carrera Targa

Mais très vite, notre héros revient au modèle Targa, et il ne choisit pas n’importe lequel, puisqu’il s’offre une 911 2.7 Carrera Targa avec un aileron.

On ne peut pas dire que ce soit son meilleur choix esthétique, mais il faut dire qu’à l’époque tout le monde veut avoir un aileron car la fameuse 930 Turbo vient d’être présentée !!

Ric Hochet en 930 Turbo Coupe

La puissance des voitures des truands évoluant, Ric Hochet ne peut pas faire autrement que de prendre possession d’une 930 Turbo (non sans avoir fait une escapade parmi les PMA avec une 924), modèle qu’il conserve jusqu’au milieu des années 90. Celle-ci grâce à sa puissance lui permet d’engager des courses-poursuites mémorables avec les truands !!

Ric Hochet en 993 Bi-turbo

Ayant été gagné par le virus du Turbo, on le retrouve ensuite au volant d’une 993 Bi-turbo, véhicule qu’il utilise jusqu’à la fin des années 2000 !  

Notoriété

Ric Hochet atteint une telle notoriété qu’une exposition lui est consacrée à Bruxelles à l’occasion du quarantenaire de la 911 avec en plus un buste à son effigie en bronze et résine réalisé à 205 exemplaires ! Il ne lui manque que le passage à une série Tv, qui, malgré plusieurs tentatives n’aboutit pas ! En 2002 à Roquebrune-sur-Argens, un boulevard « Ric Hochet » est inauguré en l’honneur de Tibet qui y séjourne régulièrement. Puis en 2004 lors du Mondial de l’Automobile, un espace est consacré aux voitures des héros de bandes dessinées où on trouve bien entendu Ric Hochet et sa 911 2.0 Targa ! Une maquette existe également !

Ric Hochet en 997

On pense qu’au début des années 2000 que Ric Hochet va prendre possession d’une 996, GT3 de préférence, mais en fait c’est au volant d’une 997 qu’il apparaît lors du dernier album inachevé (A la Poursuite du Griffon d’Or) par le duo Duchateau/Tibet, ce dernier décédant en cours de réalisation de celui-ci ! Cette 997 n’est d’ailleurs pas colorisée dans cet album inachevé !

Ric Hochet la suite

Après un arrêt de 5 ans, en 2015 avec l’accord des familles et du scénariste Duchâteau, la série reprend avec le dessinateur Van Liemt  et le scénariste Zidrou qui, depuis ont produit cinq albums (le dernier en 2021) où l’on retrouve les Porsche de notre héros !

Alors vu qu’on trouve à peu près tous les albums de cette bande dessinée en occasion, la faire connaître aux enfants des Porschistes en en déposant sous le sapin serait une bonne idée…

Guide d’achat-Porsche 997 Turbo, Turbo S, GT2 RS de 2010, 2011, 2012 et 2013.

Préambule

Pour la version phase 2 de la 997 Turbo, si côté évolution de l’aspect extérieur les modifications par rapport aux modèles phase 1 des années précédentes est relativement minime, par contre côté moteurs et transmissions, la technique évolue lors de son lancement au millésime 2010 ! De plus une version limitée très typée « sport » pour ne pas dire « circuit » va être lancée en 2011 avec la reprise du terme RS des versions à moteurs atmosphériques sous le nom de 997 GT2 RS qui mérite qu’on s’y arrête ! Nous n’oublierons pas non plus deux autres séries limitées très intéressantes…

Carrosserie et équipements des Porsche 997 Turbo Phase 2 3.8L 2010, 2011, 2012 et 2013.

Dès le millésime 2010, les deux carrosseries Coupé et Cabriolet sont produites. La couleur de lancement pour la version S étant le bleu glacier illustré par les photos ci-dessous. Mais il n’est pas évident de distinguer facilement une 997 Turbo phase 2 d’une phase 1 car les différences « de look » sont limitées ! Pour toutes les versions (Turbo, Turbo S), à l’avant on peut remarquer les grilles des entrées d’air de couleur titane ainsi que de nouveaux phares aux ampoules bi-xénon (déjà apparues sur la phase 1).

Latéralement on voit que les rétroviseurs ont pris de l’ampleur alors….

….qu’à l’arrière un œil averti peut constater une légère augmentation du diamètre des sorties d’échappement ainsi que des feux plus fins avec des diodes.

Côté jantes, qui font toujours 19 pouces de diamètre avec une largeur à l’avant de 8,5 pouces et à l’arrière de 11 pouces, équipées de pneus en 235/35 et 305/30 respectivement, le dessin est différent selon que nous sommes en présence d’une Turbo ou d’une Turbo S.

Sur la Turbo les jantes forgées sont à cinq doubles-bâtons, polies sur leur face extérieure, et de couleur titane sur leur partie intérieure. Sur la Turbo S, les jantes de même taille ont l’aspect de celles des RS Spyder avec écrou central et cachent des étriers de freins jaunes caractéristiques des modèles recevant les fameux disques en céramique (tous ces équipements étant disponibles en option sur la Turbo).

Pour le reste, à l’extérieur il n’y a pas d’autres modifications, notamment au niveau de l’aileron qui se lève toujours automatiquement à partir de 120 km/h et se rabaisse de la même manière lorsque la vitesse retombe à 60 km/h ! Les cabriolets ayant toujours pour la sécurité un arceau se déployant en une fraction de seconde en cas de retournement pour protéger leurs occupants d’un écrasement éventuel !

Les longueurs et largeurs sont identiques à celles des 997 Turbo phase 1 avec pour rappel : une longueur de 4450 mm et une largeur de 1852 mm avec des voies avant et arrière de 1490 mm et 1548 mm respectivement.

L’équipement reprend les mêmes caractéristiques que sur la phase 1, c’est-à-dire au haut de gamme auquel correspond la Turbo avec un pack cuir complet allant du tableau de bord, en passant par les contre-portes.

Les sièges Confort (Sport sur option comme sur cet exemplaire, des baquets en carbone étant également disponibles) sont réglables électriquement dans tous les sens alors que les seuils des portes reçoivent le sigle Turbo.

Le volant (derrière lequel on voit les cinq compteurs à fond blanc avec le sigle Turbo) est bien évidemment réglable en hauteur et profondeur. Il est disponible de base ou multifonctions et chauffant sur option. Pour les versions à boite de vitesses PDK, pour la Turbo sur option comme ici il comporte trois branches chromées avec des palettes de commande de passage des vitesses derrière. Ce volant est de série sur la Turbo S. La forme du levier de passage des vitesses mécanique est spécifique à la Turbo alors que celui de la boite robotisée PDK possède son propre aspect.

La climatisation automatique est bien sûr présente.  Pour la sécurité six airbags sont présents dont deux latéraux alors que le système Bose de haut de gamme avec 13 haut-parleurs peut emplir l’habitacle d’un son sublime d’opéra ! L’essuie-glace arrière reste une option. Le coffre a une contenance limitée à 105 litres de par la présence de la transmission à quatre roues motrices. Bien évidemment comme pour les modèles atmosphériques, on peut sur option obtenir un équipement sportif comportant notamment un demi-arceau de sécurité mais il n’existe pas de version spécifique « ClubSport » pour la 997 Turbo. Et on peut toujours avoir un Hard-top en option pour le Cabriolet.

Sur la Turbo S, d’un coût de base supérieur de 24000 euros supérieur à celui de la Turbo, on trouve de série : les phares directionnels adaptatifs, le pare-brise teinté dégradé, l’autobloquant (dit Porsche Vectoring), la boite PDK, les freins céramiques, les jantes à écrou central, le pack sport chrono, le volant avec les palettes, l’intérieur tout cuir bicolore, le chargeur CD, le régulateur de vitesses, les sièges sports adaptatifs ou carbone…et le moteur plus puissant !

Pour terminer sur les coloris des carrosseries, j’invite nos lecteurs à aller dans notre « Guide Technique, codes Couleurs Porche 997 » où ceux-ci sont répertoriés.

Moteurs des Porsche 997 Turbo Phase 2 2010, 2011, 2012 et 2013.

Grosse évolution sur le moteur qui passe d’une cylindrée de 3600 cm3 à 3800 cm3 ! Ce nouveau moteur bi-turbo de type MA1.70 (géré par le système Bosch EMS SDI 3.1) reçoit l’injection directe permettant de diminuer son effet polluant tout en augmentant sa puissance et son rendement. Si on retrouve le Variocam Plus sans oublier un Turbo à Géométie Variable ainsi que la lubrification à carter sec avec sept pompes à huile, on y a ajouté le système d’admission à expansion dérivé de celui de la 997 GT2. Toujours dans un but de diminuer la pollution, un nouvel échappement est adopté alors que les pistons sont en aluminium ! Avec toutes ces améliorations le moteur développe désormais 500 cv de manière constante de 6000 à 6500 tr/mn. Son couple étant de 650 Nm de 1950 à 5500 tr/mn. De plus pendant quelques secondes (si l’acheteur a coché l’option pack Sport Chrono Turbo) on peut grâce à un bouton obtenir un boost supplémentaire portant le couple à 700 Nm de 2100 à 4000 tr/mn grâce à une pression du turbo augmentée de 0,2 bar. En complément, pour éviter que lors des accélérations violentes, le moteur lui-même ne déséquilibre la 997 Turbo, des vérins hydrauliques (inclus dans l’option Pack Sport Chrono Turbo) permettent au moteur de toujours garder la même position. Le nom du système est PADM.

La rigidité des supports de moteur PADM est ajustée avec l’électricité via le bouton Sport.

Sur la version S, (qui se distingue immédiatement grâce à son superbe collecteur d’admission en carbone), le moteur voit sa puissance portée à 530 cv de manière constante de 6250 à 6750 tr/mn et son couple permanent de 700 Nm de 2100 à 4250 tr/mn. Pour obtenir ces chiffres, la pression du turbo est portée à 1 bar et une modification de la programmation du boitier électronique est effectuée.   

Ces caractéristiques permettent les performances suivantes vérifiées des « Coupé » :

3.8l de 500 cv à boite de vitesses robotisée PDK : 0 à 100 km/h en 3,3s, 80/120 km/h en 1,8s, 1000 mètres départ arrêté en 20,7s et 311 km/h en pointe.

3.8l de 530 cv à boite de vitesses robotisée PDK : 0 à 100 km/h en 3,1s, 80/120 km/h en 1,9s, 1000 mètres départ arrêté en 20,5s et 315 km/h en pointe.

Ces performances sont, particulièrement explosives, notamment les reprises de 80 à 120 km/h où le gain est d’une demi-seconde sur cet exercice, ce qui est très important.

Boites de vitesses des Porsche 997 Turbo Phase 2 3.8L 2010, 2011, 2012 et 2013.

Si la boite de vitesses manuelle à six rapports de type G97/55 reprend les caractéristiques de celle équipant la 997 Turbo phase 1, avec sa commande à câbles et un volant moteur bi-masse, il n’en est pas de même pour la version sans pédale d’embrayage proposée en option sur la 997 Turbo et de série sur la 997 Turbo S !

En effet, la boite de vitesses robotisée à sept rapports PDK est dorénavant proposée avec évidemment un renforcement de certains éléments pour tenir compte de la puissance supérieure à celle équipant les 997 phase 2 à moteurs atmosphériques.

Le succès est tel qu’aujourd’hui nous pouvons dire que celui qui possède une 997 Turbo phase 2 à boite de vitesses manuelle a entre les mains un vrai « collector » vu sa rareté ! Profitons de ce chapitre pour rappeler un point important sur l’entretien de cette boite PDK. En effet certains exemplaires subissent des casses, pas par conception, mais par défaut d’entretien. En fait, il y a deux types de vidanges à faire : d’abord la vidange de l’huile de la partie « robot » qui comprend l’actionnement des fourchettes et la lubrification des embrayages (illustrés en rouge) qui doit être faite tous les 6 ans ou 90000 km et la deuxième qui concerne « les pignons » (illustrés en bleu) qui doit être faite tous les 12 ans ou 180 000 km.

Hélas beaucoup d’utilisateurs n’étant pas au fait de cette particularité, soit par méconnaissance, soit par négligence, attendent trop longtemps pour faire la première vidange…avec les risques que cela comporte… alors vu que le prix du remplacement d’une telle boite coûte très cher, je ne peux que vous conseiller de bien respecter ces préconisations. Il faut également préciser que sur le livret utilisateur, cet entretien fondamental n’est pas assez bien expliqué !

Sinon, pour les deux types de boites, la transmission dans les deux cas se fait au travers de quatre roues motrices avec une nouveauté importante puisqu’il n’y a plus de viscocoupleur mais un différentiel comportant plusieurs disques pilotés par électronique appelé PTM pour Porsche Tracking Management. Ainsi en fonction de la route, de l’appui en virage ou ligne droite, le couple envoyé sur chaque roue est optimisé permettant une adhérence et une motricité excellentes.

Châssis et Freins des Porsche 997 Turbo Phase 2 3.8L 2010, 2011, 2012 et 2013.

Côté châssis, nous retrouvons le système Mac Pherson à l’avant et le système à essieu multibras à l’arrière. Les tarages des amortisseurs, ceux des ressorts et la taille des barres stabilisatrices sont adaptées au poids du modèle Turbo. Nous retrouvons comme sur les modèles atmosphériques la suspension pilotée PASM liée (voir sa description de fonctionnement dans notre dossier consacré à ce modèle) en lien avec le système de contrôle de trajectoire (PSM). Il est possible d’obtenir sur option un châssis sport sur le Coupé.

Côté freins, sur la 997 Turbo phase 2, à l’avant nous trouvons des étriers monoblocs en aluminium de couleur rouge à six pistons qui pincent des disques de 350 mm de diamètre. A l’arrière les étriers comportent quatre pistons pinçant des disques de même diamètre . Évidemment en option les fameux freins à disques céramiques (avec des étriers jaunes) sont disponibles avec des diamètres de 380 mm à l’avant et de 350 mm à l’arrière. Nous retrouvons de série ces freins aux qualités d’efficacité et d’endurance exceptionnelles sur la 997 Turbo S phase 2 !

La Porsche 997 GT2 RS Phase 2 3.8L 2011.

Après la 993 GT, la 996 GT2 et la 997 GT2, Porsche sort une version très sportive de la 997 Turbo (qui n’existe qu’au millésime 2011) appelée comme il se doit 997 GT2 RS avec deux roues motrices. Dans le cas présent, l’usine va encore plus loin que pour la précédente 997 GT2 avec une définition du modèle allant vers la piste pure et dure !

Carrosserie et Equipements de la Porsche 997 GT2 RS 3.8L 2011.

Cette 997 GT2 RS affirme haut et fort sa personnalité avec un capot avant en carbone qui saute aux yeux alors que la lèvre du bouclier avant est de taille plus importante.

Les grilles des entrées d’air avant, les rétroviseurs et les entrées d’ailes (sans barre de séparation centrale) au niveau des ailes arrière sont également en carbone.

L’aileron arrière à double étage est plus gros (avec à sa base les prises d’air) et se termine par une lèvre également en carbone.

A l’arrière les ailettes des sorties d’air (plus importantes) sont aussi en carbone, le sigle GT2 RS étant un autocollant pour gagner du poids !

Tous ces éléments en carbone permettent d’abaisser le poids à 1370 kg à vide, soit 70 kg de moins que celui de la 997 GT2 !

Pour le nuancier le client a le choix entre deux couleurs de série : le Rouge Indien ou l’Argent GT. Sur option il peut obtenir le Noir Verni ou le Blanc Carrara. Mais bien évidemment moyennant quelques euros supplémentaires le client peut recouvrir sa belle d’une peinture sur échantillon !

Côté finition nous retrouvons dans l’habitacle un mélange de cuir et d’alcantara avec une combinaison de couleurs rouge et noir (ou entièrement noir sur demande). Ainsi le volant, le centre des sièges baquets (en carbone allégés et fixes ou bien à dossier inclinables), les poignées de maintien, le dessus des accoudoirs, les ceintures de sécurité, le frein à main, le ciel de toit, les lanières d’ouverture des portes reçoivent l’alcantara en rouge. Le reste de l’habitacle recevant soit de l’alcantara noir ou du cuir de la même couleur. Une extension cuir en remplacement de l’alcantara noir peut être obtenue sur option. Le modèle reçoit d’office le pack Clubsport avec l’arceau de sécurité arrière (où évidemment les sièges ont été supprimés), les harnais six points, l’extincteur et le pré-équipement de coupe batterie, mais pas aux USA où c’est interdit.

Le carbone est également présent sur les baguettes décoratives ainsi que sur les aérateurs  et les seuils de portes.

Enfin le compte tours est toujours de couleur titane alors que sur la boite à gants on trouve le numéro du modèle car nous sommes en présence d’une série limitée, conséquente avec ses 500 exemplaires mais limitée quand même par rapport à la 997 GT2 et ses 3169 exemplaires produits !

Moteur de la Porsche 997 GT2 RS 3.8L 2011.

De nombreuses modifications sont effectuées sur le moteur de 3800 cm3 afin d’optimiser sa puissance qui développe dorénavant 620 cv à 6500 tr/mn pour un couple de 700 Nm de 2250 à 5500 tr/mn. Il est de type M97/70. Pratiquement 100 cv de plus que le moteur de la 997 GT2 permettent d’espérer des performances ahurissantes… ! Sans entrer dans les détails, il est bon de savoir que la pression du turbo a été portée à 1,6 bar, que le boitier électronique a subi une nouvelle programmation, que les échangeurs sont plus importants et que toutes les pièces ont été renforcées. Pour le reste, on retrouve notamment la lubrification par carter sec de la 997 GT2 !

Ces caractéristiques permettent les performances vérifiées suivantes :

 0 à 100 km/h en 3,5 s, 20,4 s au 1000 mètres départ arrêté et 330 km/h en pointe.

Boite de vitesses de la Porsche 997 GT2 RS 3.8L 2011.

Alors que cette fois l’embrayage est monomasse (bimasse sur la 997 GT2) la boite exclusivement manuelle de type G97/88, reprend les caractéristiques de celle de la 997 GT2 avec un différentiel autobloquant  de tarage à 28% en accélération et 40% en décélération. Les bagues de synchronisation sont renforcées et l’étagement identique à celui de la 997 GT2 :

1ère : 3,15        2ème : 1,88     3ème :1,40       4ème : 1,09         5ème : 0,889           6ème : 0,73

Pont : 3,44

On retrouve le « launch contrôle » de la 997 GT2, avec son accélération violente et jouissive alors que la motricité totale est conservée grâce au contrôle du système !

Châssis et Freins de la Porsche 997 GT2 RS 3.8L 2011.

Si la base de la suspension est la même que celle de la 997 GT2 (pilotée avec modes sport ou piste), l’ensemble a été durci afin de pouvoir faire passer les performances sur le goudron…tout au moins sur piste car sur route, elle est si dure qu’elle en est pratiquement inutilisable sur les petites départementales…sans oublier ses performances de folie ! Et bien évidemment tout est réglable : parallélisme, barres stabilisatrices et carrossage sans oublier la hauteur de caisse. Vu la puissance ,le contrôle de la stabilité et de la motricité est très sophistiquée et déconnectable sur demande avec la particularité que contrairement aux autres modèles il ne se reconnecte pas lors d’un freinage disons plus que limite, donc attention sur le mouillé particulièrement.. !

Les jantes de diamètre de 19 pouces sont de taille 8,5 pouces de large à l’avant alors qu’à l’arrière elles sont de 12 pouces de large avec des pneus de 245/35 et 325/30 respectivement. Profitons en pour parler des jantes qui peuvent être choisies de couleurs Argent, Noire Brillant ou Or Blanc. Pour les freins on retrouve les disques céramiques de la 997 GT2 avec un diamètre à l’avant de 380 mm et à l’arrière de 350 mm !

997 Turbo S 3.8l Chinoise 10ème Anniversaire 2011.

Afin de célébrer ses 10 ans de présence en Chine, Porche lance en 2011 une série plus que limitée de sa 997 Turbo phase 2 puisque la production comporte 10 exemplaires seulement . Si mécaniquement elle est strictement identique à la 997 Turbo S de série, esthétiquement elle reçoit des particularités intéressantes comme sa couleur Gold Bronze spécifique.

 « La caisse » reçoit l’équipement aérokit avec une lèvre avant plus importante et un aileron fixe.

A l’avant le capot est en carbone ainsi que l’entourage des phares.

L’aileron est également en carbone alors que le sigle arrière est tout simplement 911 en toute sobriété !

Les jantes  Fuchs son celles du Speedster avec une couleur noire mate !

L’intérieur fait la part belle à l’alcantara (centre des sièges, ciel de toit, entourage du volant (derrière lequel on trouve des compteurs à fond noir), planche de bord inférieure, levier de la boite PDK) et au carbone (aérateurs, poignées de portes, couvercles des vide poches des contre portes). Le cuir est aussi présent alors que dans de nombreux endroits on trouve des surpiqures couleur carrosserie.  

Le sigle 10ème anniversaire de couleur or se retrouve sur le seuils de portes alors que le numéro de l’exemplaire est fixé sur le couvercle de la boite à gants.

En même temps que le lancement de ce modèle, Porsche ouvre également trois nouveaux centres Porsche à Taizhou, Zhengzhou, Haikou et l’aéroport de Chengdu, et organise un certain nombre d’événements à travers le pays, pour célébrer leurs dix ans dans le Royaume du milieu. Et à partir de cette année-là la vente des modèles Porsche ne va cesser de croître… !

997 Turbo S 3.8L 918 Spyder Edition 2011.

La « petite et la grande » si j’ose dire mais c’est juste pour imager la différence entre la super grande routière qu’est la 997 Turbo S Spyder Edition et l’Hyper Car qu’est la 918 Spyder ! Vu les longs délais de livraison pour obtenir leur super Porsche, l’usine décide de proposer aux acheteurs de ce modèle d’acquérir une 997 Turbo S également spécifique dans les deux carrosseries Coupé et Cabriolet. Précisons que côté mécanique et équipement c’est un clone de la 997 Turbo S ! Mais certaines spécificités lui donnent un caractère unique et exclusif !

Pour l’extérieur côté nuancier on trouve trois couleurs : Noir Basalte Métallisé, Argent Gt Métallisé et Gris Météore Métallisé, toutes avec des jantes RS Spyder de 19 pouces noires. Pour rappeler l’hypercar, on trouve un certain nombre de pièces peintes en vert acide comme la base des rétroviseurs dont la coque est en carbone, les étriers de freins ou le sigle des portières.

Le S du sigle arrière est également de couleur vert acide alors que la prise d’air à la base des ailes arrière est en carbone.

Lorsqu’on ouvre la porte on trouve le sigle vert acide sur les baguettes de seuil en carbone alors qu’on voit le réglage électrique ds sièges sports adaptatifs à 18 positions. Ceux-ci reçoivent au niveau de la tête une couture Edition 918 Spyder également vert acide.

Derrière le volant à palettes recouvert de cuir on trouve les cadrans noirs avec les aiguilles de couleur vert acide alors que les entourages des aérateurs, les baguettes de décoration de la planche de bord sont en carbone comme la poignée du frein à main ainsi que l’entourage des leviers d’ouverture des portes.

Petit détail montrant le côté soigné retenu par l’usine avec la figure de la voiture couler vert acide sur l’écran GPS.

Deux plaques évoquant le modèle sont apposées, la première sur les ailes avant et la deuxième sur le couvercle de la boite à gants reprenant le numéro de la 918 Spyder commandée par le client.

Pour terminer, côté nombre d’exemplaires, 918 devaient en être produits. A ce jour nous n’avons pas de chiffres mais il n’est pas certain que cette production soit effectivement sortie des chaînes de montage !

Notre Choix

Sans avoir de limite de budget, je n’hésite pas, une 997 GT2 RS serait dans mon garage et transportée sur plateau pour arpenter les circuits…après avoir pris des cours de pilotage auprès de Christophe Tinseau !

Sinon un Cabriolet Turbo S Bleu Glacier aurait ma préférence pour faire le Tour de l’Europe en toute sérénité !

Pour varier les genres notre prochain guide sera consacré à une ancienne qui intéresse de plus en plus de passionnés : la 964 !

Guide d’achat occasion : Porsche 911 (997) Turbo et 911 (997) GT2 de 2007, 2008 et 2009

Préambule

Alors que la version à moteur atmosphérique de la 911 Type 997 est sortie au millésime 2005, celle à moteur Turbo est présentée en 2006 pour être commercialisée à partir de millésime 2007. Ce modèle Turbo va marquer une grosse différence de puissance par rapport à la 996 Turbo alors que ses trains roulants et surtout sa boite de vitesses, particulièrement dans sa version Tiptronic, vont également totalement être revus. Comme pour les versions à moteur atmosphérique, nous pouvons distinguer les phases 1 produites de 2007 à 2009 et les phases 2 produites de 2010 à 2012. Dans ce nouveau guide des Porsche 911 d’occasion, nous allons examiner en détail les 997 Turbo et GT2 phase 1.

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 (997) Turbo Phase 1 3.6L de 2007, 2008 et 2009.

Pour le millésime 2007, seule la carrosserie Coupé est produite, le Cabriolet étant lancé au millésime 2008. Nous retrouvons sur tous les types de carrosseries les optiques de la 997 atmosphérique (avec ampoules bi-xénon de série) alors que les entrées d’air dans le bouclier avant ont une surface plus importante, tout en y intégrant les clignotants et les feux de position. De leur côté, les antibrouillards ronds sont disposés de chaque côté de ce bouclier, alors que la lèvre avant se prolonge sur les bas de caisse latéraux.

Au niveau du profil de la sportive, nous retrouvons de grandes entrées d’air avec une barre centrale à la base des ailes arrières  avec une intégration couleur carrosserie, les rétroviseurs (anti-éblouissement et à capteurs de pluie) sont identiques à ceux des versions atmosphériques. Les jantes d’un diamètre de 19 pouces sont nouvelles avec leurs cinq bâtons ajourés de couleur argent et leurs rebords couleur titane. Elles s’intègrent parfaitement avec les rondeurs de la caisse qui fait 44 mm de plus en largeur à l’arrière que les versions de base atmosphériques. Ces jantes de 19 pouces de diamètre font 8,5 pouces de large à l’avant et 11 pouces de large à l’arrière avec des pneus en 235/35 et 305/30 respectivement.

Lorsque nous nous tournont vers la poupe, nous remarquons un nouvel aileron arrondi aux extrémités. Celui-ci se lève automatiquement à partir de 120 km/h et se rabaisse à partir de 60 km/h. Au sujet de cet aileron, il y a une petite différence au niveau de la hauteur de son déploiement entre la Coupé et le Cabriolet. Sur le premier nommé, celui-ci se lève de 30 mm alors que sur le deuxième il se lève de 65 mm afin de conserver le même coefficient de pénétration dans l’air qui est remarquable avec 0,31 !

Les grilles latérales d’évacuation de l’air chaud à la base du bouclier arrière (identiques sur les deux carrosseries) ont un nouvel aspect ainsi que les sorties d’échappement proches d’une forme ovoïde. Avec sa capote et ses arceaux de protection à déploiement automatique an cas de retournement, le poids passe de 1585 kg pour le Coupé à 1620 kg pour le Cabriolet. Notez que le capot arrière et les portes en aluminium permettent un poids en légère baisse par rapport à la 996 Turbo !

Côté mesures, si l’empattement est identique à ceux des versions atmosphériques, la longueur totale passe de 4427 mm à 4450 mm et la largeur de 1808mm à 1852 mm avec des voies avant et arrière de 1490 mm et 1548 mm.

L’équipement correspond au haut de gamme, destination première du modèle. Ainsi, nous trouvons un pack cuir complet allant du tableau de bord, en passant par les contre-portes,(les seuils des portes recevant le sigle Turbo), les sièges Confort (Sport sur option) réglables électriquement dans tous les sens, et le volant (derrière lequel un voit les cinq compteurs à fond blanc avec le sigle Turbo) qui bien évidemment est réglable en hauteur et profondeur. Il est disponible de base ou multifonctions comme ici. Le levier de vitesses est spécifique pour les versions à boite de vitesses mécanique.

Pour la sécurité, 6 airbags sont présents alors que le système Bose de haut de gamme permet d’écouter son morceau de musique préféré avec l’ampleur qui convient. L’essuie-glace arrière reste une option. Le coffre a une contenance limitée à 105 litres de par la présence de la transmission à quatre roues motrices. Bien évidemment comme pour les modèles atmosphériques, vous pouviez, sur option obtenir un équipement sportif comportant notamment un demi-arceau de sécurité, mais il n’existe pas de version spécifique « ClubSport » pour la 997 Turbo.

Enfin le cabriolet peut recevoir un hard-top sur option !

Pour terminer, sur les coloris des carrosseries, j’invite nos lecteurs à aller dans notre « Guide Technique, codes Couleurs Porche 997 » où ceux-ci sont répertoriés.

Moteurs des Porsche 997 Turbo Phase 1 3.6L 2007, 2008 et 2009.

Le nouveau moteur bi-turbo de type M97/70 (géré par le système Bosch Motronic ME 7.8.1) développe 480 cv à 6000 tr/mn pour un couple de 620 Nm de 1950 à 5000 tr/mn, ce qui représente un gain appréciable de 60 cv et de 60 Nm sur une plage plus large que celui de la 996 Turbo lors de son lancement ! De plus l’option pack Sport Chrono Plus, si elle est retenue par l’acheteur, permet pendant 10 secondes lorsqu’on appuie sur le bouton dédié à son fonctionnement, une augmentation de la pression de la suralimentation de 0,2 bar apportant entre 2100 et 4000 tr/mn 60 Nm de couple en plus. Point très important pour la fiabilité, le moteur est équipé d’un vrai carter sec séparé qui reçoit l’huile provenant du moteur envoyée par deux pompes dédiées entraînant une lubrification sans aucune rupture dans sa chaîne contrairement aux moteurs atmosphériques qui connaîtront des soucis de fiabilité, car dépourvus de cette technique !

Nous retrouvons également le Variocam Plus, sans oublier un Turbo à Géométrie Variable. Sans entrer dans une description technique pointue, en résumé on peut dire que malgré les deux turbos, la progressivité d’arrivée de la puissance est toujours un problème, à bas régime pas assez et à haut régime trop violent. Alors l’usine équipe les turbos d’ailettes à « géométrie variable ». Celles-ci sont pilotées électroniquement afin qu’elles s’ouvrent progressivement en fonction du régime moteur, ainsi quel que soit celui-ci, il y a toujours une bonne puissance, progressive, effaçant la brutalité liée aux turbos !

Ces caractéristiques permettent les performances vérifiées des « Coupé » :

3.6l de 480 cv à boite de vitesses mécanique : 0 à 100 km/h en 3,7s, 1000 mètres départ arrêté en 21,6s et 310 km/h en pointe.

3.6l de 480 cv à boite de vitesses Tiptronic 0 à 100 km/h en 3,6s, 1000 mètres départ arrêté en 21,5s et 310 km/h en pointe.

Temps minimum de 80 à 120 km/h avec la boite de vitesses Mécanique : 2,3s 

Temps minimum de 80 à 120 km/h avec la boite de vitesses Tiptronic S : 2,1s 

Surprise à ce sujet : si dans les deux cas les performances sont exceptionnelles, la version à boîte Tiptronic permet de meilleures accélérations et reprises que la boite Mécanique pour la première fois dans l’histoire Porsche !

Boites de vitesses des Porsche 997 Turbo Phase 1 3.6L 2007, 2008 et 2009.

La boite de vitesses manuelle à 6 rapports de type G97/50 reprend les caractéristiques de celle équipant la 996 Turbo, avec sa commande à câbles et un volant moteur bi-masse. Elle est renforcée afin d’encaisser la puissance supérieure.

Rapports de la boite de vitesses mécanique de type G97/50 :

1ère : 3,81           2ème : 2,13           3ème : 1,48         4ème : 1,18        5ème : 0,97     6ème : 0,79

Pont : 3,44

La boite de vitesses Tiptronic S n’a que 5 rapports mais ses vitesses de passage ont été optimisées et les clients ne s’y sont pas trompés, car le nombre d’acheteurs intéressés par ce type de transmission va croitre rapidement…

La transmission dans les deux cas se fait au travers de quatre roues motrices avec une nouveauté importante puisqu’il n’y a plus de viscocoupleur, mais un différentiel comportant plusieurs disques piloté par électronique appelé PTM pour Porsche Tracking Management. Ainsi, en fonction de la route, de l’appui en virage ou ligne droite, le couple envoyé sur chaque roue est optimisé permettant une adhérence et une motricité excellentes.

Châssis et Freins des Porsche 997 Turbo Phase 1 3.6L 2007, 2008 et 2009.

Côté châssis nous retrouvons le système Mac Pherson à l’avant et le système à essieu multibras à l’arrière. Les tarages des amortisseurs, ceux des ressorts et la taille des barres stabilisatrices sont adaptées au poids du modèle Turbo. Nous retrouvons comme sur les modèles atmosphériques la suspension pilotée PASM liée (voir sa description de fonctionnement dans notre dossier consacré à ce modèle) en lien avec le système de contrôle de trajectoire (PSM). Il était possible d’obtenir sur option un châssis sport sur la version Coupé.

Côté freins, à l’avant, nous trouvons des étriers monoblocs en aluminium à six pistons qui pincent des disques de 350 mm de diamètre. A l’arrière, les étriers comportent quatre pistons pinçant des disques de même diamètre. Evidemment, en option les fameux freins à disques céramiques sont disponibles avec des diamètres de 380 mm aux quatre coins !

La Porsche 997 Turbo GT2 Phase 1 3.6L 2008 et 2009.

Après la 993 GT et la 996 GT2, Porsche sort une version très sportive de la 997 Turbo appelée comme il se doit GT2 avec deux roues motrices. Bien évidemment pour bien la différencier aussi bien esthétiquement que mécaniquement de la 997 Turbo «  de base », l’usine y met tous les ingrédients nécessaires.

Carrosserie et Equipements de la Porsche 997 Turbo GT2 3.6L 2008 et 2009.

N’existant que dans sa version Coupé, de profil, à part les nouvelles jantes, on ne voit pas une grosse différence d’aspect par rapport à la 997 Turbo avec notamment les entrées d’air latérales…

… mais lorsqu’on s’approche et qu’on détaille la carrosserie, on voit vite les modifications apportées.

A l’avant, les entrées d’air sont plus importantes afin d’améliorer le refroidissement des radiateurs et des freins alors que la lèvre du spoiler et l’extracteur à la base du capot génèrent un appui améliorant la tenue du train avant au sol.

A l’arrière, un nouvel aileron à double étage apparaît avec à sa base sur le capot des prises d’air destinées à améliorer l’admission de celui-ci au moteur. Le sigle GT2 en impose d’office ! Noter également les sorties d’échappement rondes ainsi que le dessin spécifique des ouïes latérales à la base du bouclier destinées à évacuer l’air chaud des freins et du moteur. Le poids de 1440 kg à vide diminue de 140 kg par rapport à, la 997 Turbo laissant augurer des performances « ébouriffantes » vu le rapport poids/puissance !

Côté finition, nous retrouvons dans l’habitacle un mélange de cuir et d’alcantara avec deux possibilités de combinaisons de couleurs : noir ou gris foncé.

Les sièges baquets de série sont nouveaux avec un dossier rabattable (en carbone) et des airbags latéraux. Ils peuvent sur demande être remplacés par des sièges sports adaptatifs à réglage électrique. Bien évidemment, sport oblige, pas de sièges arrière présents sur le modèle  Le volant est celui de base avec le cerceau recouvert d’alcantara.

Le compte-tours est de couleur titane alors que l’alacantara se trouve sur le levier de frein à main.

La radio Bose est bien présente. Le pack Sport Chrono Plus reste une option. Sur option également, le traditionnel Pack Clubsport peut être demandé avec son demi-arceau boulonné, son extincteur, son harnais de sécurité six points pour le pilote sans oublier le pré-équipement coupe-batterie et le revêtement ignifugé des baquets !

La production de la 997 GT2 s’élève à 3169 exemplaires sont produits sur les deux millésimes. 

Moteur de la Porsche 997 Turbo GT2 3.6L 2008 et 2009.

De nombreuses modifications sont effectuées sur le moteur de 3600 cm3 afin d’optimiser sa puissance qui développe 530 cv à 6500 tr/mn pour un couple de 680 Nm de 2200 à 4500 tr/mn. Il est de type M97/70S. De nombreuses pièces sont allégées comme le carter de vilebrequin et les culasses (en alliage léger) ou les pistons (en aluminium). Côté lubrification, pas de modification par rapport à celui de la 997 Turbo avec son carter sec et ses nombreuses pompes à huile alors que côté refroidissement les échangeurs eau/huile sont plus gros. Les turbines des turbos à géométrie variable sont plus importantes apportant également un gain de puissance par une augmentation du mélange air/essence. Enfin les échappements sont en titane, donc sans aspérités freinant les gaz, ce qui est toujours bon à prendre pour le rendement !

Ces caractéristiques permettent les performances vérifiées suivantes :

 0 à 100 km/h en 3,8 s, 20,7 s au 1000 mètres départ arrêté et 327 km/h en pointe.

Boite de vitesses de la Porsche 997 Turbo GT2 3.6L 2008 et 2009.

Exclusivement disponible en boite mécanique, celle-ci est spécifique. De type G97/88, elle comporte un différentiel autobloquant  avec un tarage à 28% en accélération et 40% en décélération. Les bagues de synchronisation sont renforcées alors que l’étagement des rapports est différent de celui de la 997 Turbo avec une démultiplication plus longue :

1ère : 3,15        2ème : 1,88     3ème :1,40       4ème : 1,09         5ème : 0,889           6ème : 0,73

Pont : 3,44

Nouveauté pour cette transmission qu’on peut appeler comme une sorte de Lunch Control avant l’heure. Embrayage débrayé, le pilote accélère en surveillant son manomètre de pression de Turbo, et lorsque celui-ci s’affiche à 0,9 bar, il doit relâcher la pédale d’embrayage. L’accélération est violente alors que la motricité totale est conservée grâce au contrôle du système !

Châssis et Freins de la Porsche 997 Turbo GT2 3.6L 2008 et 2009.

Si la base de la suspension est la même que celle des autres 997,  le châssis possède une suspension pilotée avec une hauteur abaissée de 25 mm. Avec deux modes, sport ou piste. Et bien évidemment tout est réglable : parallélisme, barres stabilisatrices et carrossage sans oublier la hauteur de caisse. Vu la puissance le contrôle de la stabilité et de la motricité est très sophistiquée et dé connectable sur demande avec la particularité que contrairement aux autres modèles il ne se reconnecte pas lors d’un freinage disons plus que limite, donc attention sur le mouillé particulièrement.. !

Les jantes de diamètre de 19 pouces sont de  taille 8,5 pouces de large à l’avant alors qu’à l’arrière elles passent à 12 pouces avec des pneus de 235/35 et 325/30 respectivement.

Pour les freins, l’option céramique des 997 Turbo est de série sur la 997 GT2.

Notre Choix.

Sans parler budget, je prendrais une 997 GT2 parmi les 3491 exemplaires fabriqués alors que par ailleurs, pour un choix plus raisonnable un Cabriolet 997 Turbo en boite Tiptronic me paraîtrait bien adapté pour une utilisation grand tourisme tout en me décoiffant ce quil me reste de cheveux !

Dans notre prochain dossier, nous verrons que la 997 Turbo phase 2 est plus qu’une évolution, alors que la 997 GT2 RS devient une vraie balle…!