Préambule

En lisant le titre de ce dossier, nos internautes vont penser : « pourquoi le rédacteur ne parle-t-il pas de séries limitées au lieu d’exclusives » ? En fait, seules les 911 3.2l ST, Kenwood le Mans et 911 3.3l Turbo S Sonauto sont numérotées avec une plaque alors que les autres ne le sont pas, et dans leur majorité n’ont pas non plus de numéros de série spécifiques !

Comme nous allons le voir dans ce dossier, si les versions 3.2l Club Sport et 250 000ème Ex sont très connues, par contre les versions ST, Kenwood le Mans, 25ème anniversaire et 3.3l Turbo S Sonauto le sont beaucoup moins alors que justement elles n’en sont pas moins, voir plus intéressantes. Alors passons au peigne fin ces différents versions afin d’en découvrir toutes leurs subtilités selon leur date croissante d’apparition sur le marché !

Porsche 911 3.2L ST Millésime 1984

La 911 3.2l fait son entrée en août 1983, soit exactement 10 ans après la fin de fabrication des 2.7 RS ! Dix passionnés italiens décident de fêter à leur manière cet événement. Fidèles clients de l’importateur Milanais, ils obtiennent de celui-ci de leur fournir une version personnalisée du modèle rappelant l’aspect de la 2.7 RS et côté mécanique avec une augmentation de la puissance du moteur. Le Blanc Grand Prix est retenu comme couleur unique, alors que les inévitables bandes Carrera font partie de la panoplie, soit en bleu, soit en rouge au choix du client.

Un sigle 3.2 sur la grille de capot est posé et un autre sigle Carrera ST (Senza Turbo en italien) assorti à la couleur des bandes Carrera est ajouté sur l’inévitable queue de canard, symbole de la RS de la grande époque, monté sur ces dix 911 3.2l !

Les plus futés de nos internautes remarqueront que notre modèle n’a pas le retour des clignotants en bout de pare-chocs avant, caractéristique des 911 3.2l italiennes, tout simplement parce que le propriétaire, lors de la restauration de son exemplaire les a fait supprimer. De la même manière, les jantes « Téléphone » d’origine devraient voir leur centre de couleur rouge et le bord poli, mais elles ont été repeintes en gris par un propriétaire précédent.

A l’intérieur, nous trouvons ici un intérieur bleu complet : sièges, contre portes, moquette, mais il était possible d’avoir un intérieur complet de couleur rouge Bourgogne. D’ailleurs pour être précis, normalement si l’intérieur était bleu les couleurs des bandes Carrera, et des jantes étaient bleues aussi (et rouges pour un intérieur Bourgogne), mais le propriétaire, lors de la restauration a préféré cette alternance de couleurs, bleu à l’intérieur, parements rouges à l’extérieur !

Côté équipement, ce modèle 911 3.2l ST reçoit les options : toit ouvrant électrique, rétroviseur passager électrique, pavillon de toit noir, l’ensemble des vitres teinté en vert, l’alarme manuelle, l’antenne radio électrique.

Et bien évidemment on trouve la plaque numérotée sur le tableau de bord, notre exemplaire étant le 9ème produit !

Côté moteur, si extérieurement il ne présente aucune modification, à l’intérieur il subit une préparation portant la puissance à 255 vrais chevaux à 6850 tr/mn et non 260 cv comme indiqué…l’optimisme italien peut-être ou bien clin d’œil à la première 3.0l Turbo de même puissance !

Les modifications sont faites par l’importateur avec : polissage des tubulures d’admission et d’échappement, silencieux principal de ce dernier libéré, boîtier électronique modifié.

Les performances annoncées sont :

3.2l Série                  3.2 ST

0 à 100 km/h : 6,1 s.   5,6 s

0 à 160 km/h : 15 s    3,6 s

1000 mètres/départ arrêté : 26,1 s 24,9 s

Vitesse de pointe : 245 km/h 270 km/h

Cette amélioration des performances semble plausible, même la vitesse de pointe car la « queue de canard » donne un meilleur aérodynamisme, surtout que l’usine était pessimiste car beaucoup d’essais de presse de l’époque obtenaient plutôt 250 km/h sur un modèle de « base ». Au volant, c’est la grande surprise car j’avais un doute sur la réalité des performances annoncées. Si jusqu’à 4800 tr/mn, le moteur se comporte comme celui d’une 911 3.2l de base, passé ce régime, il s’envole vers la zone rouge avec une grande vivacité, comme sur une 911 Carrera 3.0l, alors que sur une 3.2l de base, passé 6000 tr/mn, le moteur se calme ! Pour le reste, comportement, boite de vitesses, freinage tout est identique au modèle de série.

Pour conclure, je dirai qu’il est dommage que l’usine ne se soit pas inspirée de cette minisérie côté moteur lorsque la sa version Club Sport paraîtra…

Porsche 911 3.2L Kenwood le Mans Sonauto Millésime 1984

Lors des 24 heures du Mans 1984 l’importateur Porsche français Sonauto soutient l’engagement d’une 956 sponsorisée par la marque d’autoradios Kenwood. Cette voiture marque les esprits avec une vitesse de pointe de 359 km/h et réalise un bon résultat en prenant la 6ème place à l’arrivée. Alors Sonauto décide avec Kenwood d’exploiter le filon en lançant une minisérie de 100 modèles Porsche toutes versions confondues équipés de l’autoradio de la marque en vogue à l’époque : le KRC500L.

Le nombre de modèles à équiper par version est décidé par Sonauto en fonction du succès de vente des modèles cette année-là. Cette répartition porte sur six 928S, dix 911 3.2l, vingt-cinq 924 et cinquante-neuf 944, soit 100 Porsche ! On voit que la 911 à cette époque est bien en perte de vitesse… Il faut aller vite pour profiter côté publicité de l’effet « le Mans » et le montage est effectué par 19 spécialistes venus de centres consacrés à ce genre d’activité.

Tous les modèles ont la même couleur qui est le gris argent métallisé et reçoivent les options suivantes : le rétroviseur côté passager à réglage électrique et chauffant, une antenne électrique, quatre enceintes pour apprécier la qualité de l’autoradio et un range cassettes.

A l’extérieur, Sonauto décide d’ajouter une décoration sous la forme de deux bandes rouges serrées sur les flancs en partant du bout des ailes avant qui s‘élargissent au niveau des ailes arrière permettant ainsi d’y inscrire « Porsche Kenwood Le Mans ». Après dix-sept heures de travail, une plaque numérotée apportant la touche finale est apposée sur le tableau de bord. Avec une bonne publicité dans les journaux, Sonauto n’a pas de mal à écouler cette version.

Nos internautes remarqueront que pour une fois les photos (issus d’un reportage effectué à l’époque par Sonauto) ne sont pas de très bonne qualité car effectivement impossible de trouver aujourd’hui, une des dix 911 Kenwwod le Mans pour la photographier, alors si l’un deux en a une, merci de nous en envoyer quelques clichés.

Porsche 911 3.2L Club Sport 1987, 1988, 1989.

Si la 911 3.2l est intéressante, beaucoup de clients potentiels réclament une version plus sportive, allégée et plus puissante. Cependant si l’usine est frileuse d’aller dans ce sens, elle décide quand même de s’inspirer de « l’option Sport » existant au catalogue pour la Grande Bretagne en reprenant les équipements de cette option avec à savoir aileron et spoiler, sièges sport, amortisseurs Bilstein raffermis. L’usine complète ces équipements et définit un pack sous la référence M637 qui comprend en plus les différentes particularités suivantes. Dans un but d’allégement dans l’habitacle, le pare-soleil passager et les sièges arrière sont supprimés ainsi que le verrouillage de la boite à gants, le couvercle des vide-poches de portière également comme les vitres et les sièges électriques. La commande manuelle du chauffage est au programme alors que la radio ne bénéficie plus de hauts parleurs à l’arrière. Les sièges reçoivent un tissu au dessin spécifique alors que les lampes de coffre et du moteur ont disparu comme l’alarme. Le toit ouvrant disparaît également.

Côté isolation côté plancher, l’épaisseur du matériau a diminué, alors qu’à l’extérieur il n’y pas d’essuie-glace arrière ni de monogramme Carrera sur le capot sans oublier que les antibrouillards et lave-phares sont supprimés également. Si au départ les jantes sont en diamètre de 15 pouces en 6 et 7 pouces de large avec de pneus en 195/65 et 215/60, très vite les 16 pouces de 6 et 7 pouces de large (certains clients commandent les 7 et 8 pouces dans ce diamètre) les remplacent avec des pneus en 205/55 et 225/50. En tout l’allégement donne un grain de l’ordre de 50 kg sur la balance…on peut dire « seulement » mais c’est déjà cela de pris.

Du point de vue couleurs, au départ le modèle est proposé essentiellement en Blanc Grand Prix (cette couleur étant imposée en Grande-Bretagne), Noir, Gris métal et Rouge Indien. Les branches de jantes sur les blanches sont rouges normalement mais peuvent être retenues noires alors que le sigle Carrera CS est disponible mais non fourni de série.

Mais très vite le client a accès à la palette du modèle de base, y compris aux teintes du Service Exclusive. C’est le cas de l’exemplaire vert livré aux USA montré en début de ce dossier. Il y aura même un exemplaire en version Targa commandé par un passionné allemand. On trouve aussi le sigle CS club sport sur demande posé sur l’aile avant gauche. Et certains clients demandent le toit ouvrant sur option comme sur cette version USA.

Côté moteur, là c’est la déception car la puissance annoncée est toujours de 231 cv à 5900 tr/mn avec 284 Nm de couple à 4800 tr/mn pour les versions européennes alors que pour les versions USA et Japon, avec le catalyseur la puissance n’est que de 217 cv. Cependant la zone rouge du compte tours commence à 6600 tr/mn au lieu de 6200 tr/mn avec une rupture fixée à 6800 tr/mn au lieu de 6500 tr/mn. Le moteur bénéficie de soupapes creuses et les pièces du moteur sont assemblées de manière rigoureuse. Le carter et les culasses comportent le sigle SP à côté des numéros de moteurs, permettant de les distinguer de ceux du modèle de base. A conduire on ressent effectivement un peu plus de vie dans le moteur et l’allégement permet de meilleurs accélérations et reprises bien que les rapports de la boite de vitesses G50 soient identiques à ceux du modèle de base.

Pour terminer, il est bon de savoir que 340 exemplaires de cette version ont été fabriqués durant les trois millésimes 1987, 1988, 1989 se répartissant entre 259 exemplaires pour l’Europe, 53 exemplaires pour la Grande Bretagne et 28 pour les USA. Leurs numéros de série comportent en troisième position le chiffre 5. Pour conclure un cliché de cette unique 3.2l Club Sport au vert spécifique commandée par peinture sur échantillon n’est-elle pas magnifique ?

Porsche 911 3.2L 250000 Ex 1988.

En 1987 l’usine décide de marquer la fabrication du 250000ème exemplaire de la 911 lancée au salon de Francfort de 1963. Alors au millésime 1988, 875 modèles sont fabriqués équipés d’options en usine avec en plus quelques particularités non disponibles sur les autres modèles de la gamme. Les trois versions de carrosserie sont au programme mais n’ont pas de code spécifique correspondant à un pack. Précisons qu’à partir de ce millésime 1988, le modèle de base est déjà très bien équipé avec de série : réglage électrique du siège passager (en plus de celui du siège chauffeur déjà existant), du verrouillage centralisé de fermeture des portes, de la présence d’une manivelle de secours en cas de panne des lève-glaces électriques, de la pré-installation radio avec huit haut-parleurs et amplificateur de puissance, des lave-phares et du lave pare-brise haute pression,, le rétroviseur extérieur côté passager, les jantes Fuchs en 7j x 15 et 8j x 15.

Passons aux particularités de l’extérieur de cette version avec d’abord la couleur qui est unique quel que soit le type de carrosserie et le pays de destination. Celle-ci est métallisée « Bleu Diamant » tendant vers le violet (référence notée sur la plaque d’identification par L697) qui avait été lancée dès 1987 sur la 911 3.2l standard.

Sur le capot arrière l’option sans sigle Carrera est retenue alors que les jantes voient leurs branches peintes de la couleur de la carrosserie.

Pour le Coupé l’option toit ouvrant électrique est incluse alors que pour le Cabriolet l’option capote électrique est présente.

A l’intérieur, on remarque immédiatement le volant de la couleur bleu métallisé du cuir fin des sièges de série ici, alors que le haut des dossiers des sièges avant est signé Ferry Porsche.

Même à l’arrière on retrouve ce cuir de grande qualité avec une moquette épaisse également de série aussi bien au sol que sur le tunnel de transmission. Comme sur les vide-poches de portes d’ailleurs.

On continue avec les panneaux de porte qui sont recouverts du cuir bleu métallisé comme le soufflet du levier de commande des vitesses.

On retrouve la moquette épaisse dans le coffre alors que pour commémorer la 250 000ème 911 fabriquée, une plaque est fournie au client, hélas non numérotée, généralement collée sur le couvercle de la boite à gants.

Enfin rien n’empêchait le client de compléter l’équipement de son modèle par des options ou accessoires supplémentaires comme les sièges chauffants, un volant sport notamment ou bien encore le kit aérodynamique spoiler avant/aileron arrière de série aux USA.

Côté motorisation il n’y a aucune différence avec les modèles de base, on retrouve donc les moteurs de 231 cv ou 217 cv selon les marchés avec les boites de vitesses montées selon le type du moteur. Au volant, on apprécie avant tout l’environnement d’où se dégage un sentiment de confort indéniable bien supérieur à un modèle de série avec sa moquette et son cuir particuliers. Côté conduite on retrouve les qualités et les défauts de la 911 3.2l avec son moteur coupleux, sa direction qui bouge selon les irrégularités de la route et sa boite G50 si agréable à manier.

Pour terminer sur cette version, notons qu’il n’y a pas de numérotation de série spécifique alors que les 875 exemplaires se répartissent de la manière suivante selon les pays : 300 exemplaires partent aux USA, (120 Coupés, 100 Cabriolets et 80 Targa), 250 exemplaires toutes versions confondues restent en Allemagne (130 Coupés, 70 Cabriolets, 50 Targa) 50 exemplaires sont produits pour la Grande-Bretagne (30 Coupés, 10 Cabriolets, 10 Targa). Les 225 exemplaires restant étant répartis dans les autres pays du monde, dont une soixantaine toutes carrosseries confondues pour la France, le Targa y étant d’ailleurs très rare !

Porsche 911 3.2L 25ème Anniversaire 1989.

Si la 911 3.2l 25000ème Ex 1988 a toujours été connue depuis sa sortie, par contre la 911 3.2l 25ème anniversaire 1989 n’a connu un regain d’intérêt qu’à partir de 2011 en France, car jusqu’à cette année-là, aucune revue n’en avait parlé.

Et c’est précisément lors de ce début des années 2010 que votre serviteur l’a découverte totalement par hasard et qu’alors celui-ci s’est rendu compte en fouillant un peu qu’elle était certainement la série Exclusive la plus intéressante jamais produite par l’usine et qu’elle représente ce qu’on peut appeler un modèle toutes options. Ainsi à la fois pour fêter les 25 ans de fabrication de la 911 et la fin de la production de ce qu’on peut appeler la 911 « originelle » (la 964 suivante ayant une grosse modernisation), l’usine sort sous les deux carrosseries Coupé et Cabriolet (le Targa étant de moins en moins choisi par les clients), cette version en quatre couleurs différentes avec une finition de haut de gamme et un équipement pléthorique.

La particularité de cette série Exclusive est que selon le pays de destination elle a un code correspondant à un pack d’équipements particuliers. Pour l’Allemagne le code est M097, pour les USA, le code est M098 et pour les autres pays le code est M099.

Quel que soit le code, la version comporte de série des options du modèle de base, ainsi extérieurement on trouve une peinture métallisée et le voile des jantes couleur carrosserie (en 6 et 8 pouces de large pour un diamètre de 16 pouces) ainsi que les vitres teintées vertes. La version M097 Allemagne est de couleur Bleu Foncé de référence L34S, la version M098 USA est proposée en deux couleurs : Gris Argent de référence L980 ou Noir Satin de référence L729…

……alors que la version M099 Autres Pays est bleu marine de référence L35V.

Les cabriolets ont obligatoirement une capote gris perle en version M097 Allemagne, noire en version M098 USA et bleu marine en version M099 Autres Pays.

Ensuite le sigle Carrera est apposé sur la version USA alors qu’il est fourni mais non apposé sur les deux autres versions. Le kit aérodynamique spoiler et aileron est posé sur la version USA et posé ou non au choix du client pour les deux autres. L’essuie-glace arrière est également apposé d’office pour les USA et reste une option pour les autres versions. Bien évidemment extérieurement en fonction des obligations du pays, on trouve en plus par exemple pour les USA le 3ème feu stop, les amortisseurs de parechocs ainsi que les retours de clignotants sur les ailes avant.

Intérieurement la climatisation est incluse dans les packs ainsi que les sièges à réglage totalement électrique, avec l’option chauffage sans oublier le levier de commande de boite de vitesses à débattement réduit. Le régulateur de vitesses, les lave-phares sont présents également. Les couleurs des sièges (en cuir fin drapé) et des moquettes (en velours de soie épais) sont différents selon les codes.

Pour la version M097 Allemagne, le cuir est de couleur gris perle comme celui de la moquette avec le volant recouvert de cuir assorti ainsi que le dessous et la coiffe du tableau de bord ainsi que le haut des contreportes.

Pour la version M098 USA le cuir est de couleur gris satiné comme celui de la moquette avec le volant assorti. Par contre seul le dessous du tableau de bord est de cette couleur, la coiffe et le haut des contreportes étant noirs. Les sièges ont en plus un superbe passe poil noir. Et ceci dans les deux teintes de carrosserie noir satin ou gris argent.

Pour la version M099 Autres Pays, on retrouve les sièges de couleur bleu métallisé de la 3.2l 250 000 Ex (mais sans la signature Ferry Porsche). Le volant est recouvert de cuir bleu comme la coiffe et le dessous du tableau de bord.

On retrouve ce cuir sur les strapontins et les contreportes ainsi que sur le haut de celles-ci.

La moquette gris perle est également présente aussi bien dans l’habitacle que dans le coffre.

Côté sonorisation de la radio celle-ci est complète avec huit haut-parleurs en série avec une superbe console recouverte de cuir comportant une range CD pour la version USA et un range cassettes pour les deux autres. Equipement complémentaire unique à cette série spéciale sur la console recouverte de cuir avec la température extérieure soit en lecture à aiguille pour la version USA M098 et à lecture digitale pour les versions M097 Allemagne et M099 Autres Pays.

Pour la mécanique, aucune différence, moteurs et boites de vitesses étant identiques à ceux des modèles de base, donc catalysés ou pas selon les pays avec les transmissions correspondantes.

Au niveau du numéro, de série, pas de lettre ou de chiffre particulier pour ces versions et pas de numérotation particulière. Il y a juste une plaque fournie au client qui est en langue allemande pour la version M097 Allemagne et en anglais pour les versions M098 USA et M099 Autres Pays.

De plus pour la version M098 USA, l’importateur a créé une brochure spécifique ainsi qu’un certificat de conformité.

La production pour la version M097 Allemagne comprend 100 Coupés et 80 Cabriolets, la version M098 USA comprend 240 Coupés et 160 Cabriolets gris argent métallisé ainsi que 60 Coupés et 40 Cabriolets noir satin métallisé, et la version M099 Allemagne se répartit entre 100 Coupés et 80 Cabriolets produits. Soit 870 exemplaires pour le monde entier.

En me mettant au volant de la version M099 Autres Pays qui dans le cas présent est un modèle Japonais, je me sens comme dans un cocon avec cet environnement de voiture de luxe. Tout semble plus doux, plus aseptisé. De plus ce modèle M099 Japonais comporte en complément pratiquement toutes les autres options disponibles au catalogue, avec la bande verte plus foncé au niveau supérieur du pare-brise, un amplificateur de son additionnel, l’essuie-glace arrière. En fait avec cette finition et cet équipement de très haut de gamme, on a envie de partir faire un long voyage à vitesse modérée, ce qui dans le contexte actuel correspond bien à nos besoins. Ainsi le plaisir ressenti au volant en est même surprenant, le moteur coupleux correspondant parfaitement à la physionomie de cette 911 3.2l 25ème anniversaire.

Porsche 911 3.3L Turbo S Sonauto 1989.

Alors que la production de la 911 toutes versions confondues se termine à la fin de ce millésime, l’importateur Sonauto, très dynamique demande à l’usine de lui fournir 10 exemplaires d’une version 3.3l Turbo spécifique avec du point de vue mécanique le moteur dans sa définition S soit 330 cv en remplacement du 300 cv de série et un équipement particulier.

Côté carrosserie, la couleur noire est la seule disponible avec à l’avant un spoiler spécifique derrière lequel est installé un radiateur d’huile A l’arrière l’échappement (aidant à augmenter la puissance du moteur) comporte deux sorties doubles (une seule à gauche pour le modèle de série). Le châssis est rabaissé d’une trentaine de millimètres et la voie arrière est élargie de 35 millimètres, les amortisseurs Bilstein étant spécifiques.

A l’intérieur on trouve la climatisation de série comme le toit ouvrant électrique, mais les sièges à réglage électrique sont de « type 959 ». La console centrale comporte en plus la plaque numérotée, le voltmètre et la température extérieure.

Pour cette minisérie, le prix passe de 97 000 euros à 133 000 euros, ce qui est énorme…et lié à l’exclusivité.

Notre Choix.

Dans un premier temps, si mon penchant personnel pour les Porsche les plus sportives m’orienterait vers la version Club Sport, son prix actuel ne se justifie pas du tout vu que ses performances n’ont rien de bien supérieur au modèle de base, exactement comme le prix des 2.7l RS ne se justifie pas non plus et qu’il est relativement facile d’en faire une copie, je ne la retiendrai pas.

Les 911 3.2l ST, Sonauto Kenwood et 3.3l Turbo S sont pratiquement introuvables, alors pourquoi pas si l’une se présentait à un tarif correct.

Il reste donc les 3.2l 250 000ème Ex 1988 et 25ème Anniversaire 1989. Et là je n’ai aucune hésitation, fabriquées pratiquement au même nombre d’exemplaires, je choisirais sans hésiter une version de cette dernière sous le code M099, donc Autres Pays. Sa couleur extérieure dans la nature rend magnifiquement, son intérieur est un clin d’œil à son presqu’homonyme de l’année précédente et son équipement inclut pratiquement toutes les options possibles qui existaient au catalogue à l’époque à quelques exceptions près sans oublier que sa console spécifique est vraiment la cerise sur le gâteau. En cherchant bien, on en trouve de temps à autre et pour ceux qui aiment le noir satin ou l’argent, certaines versions USA ont été importées en Europe…

Pour terminer sur les 25 premières années de vie de la 911, notre prochain dossier portera sur la spécificité des versions « Sportomatic » qui reviennent en grâce auprès de certains passionnés, à la fois vu leur rareté mais également vu leur particularité de conduite qui s’intègre parfaitement dans les conditions de roulage actuel.