Guide d’achat – Porsche 996 Turbo / Turbo S et GT2 de 2001 à 2005

Si la version à moteur atmosphérique de la 996 est sortie dès 1998, il faut attendre juin 2000, (en fait pour être juste, 16 exemplaires sont du millésime 2000) afin que sa version Turbo apparaisse en production pour le millésime 2001 alors qu’elle a été présentée au salon de Francfort 1999.  Celle-ci va s’avérer très vite comme une des meilleures sportives grand tourisme de l’époque avec des performances obtenues dans une certaine douceur et une sécurité inconnues jusqu’alors sur une Porsche toutes générations confondues !

Carrosserie et Equipement des Porsche 996 Turbo, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005.

Par rapport aux modèles atmosphériques sortis précédemment, l’aspect carrosserie évolue, à la fois de par les spécificités que doit recevoir la version Turbo, mais également pour tenir compte des remarques des clients qui n’apprécient pas vraiment la forme des phares. Les modifications  adoptées sur la Turbo vont bénéficier également à la version atmosphérique.

Ainsi les clignotants sont intégrés dans le globe des phares, supprimant ainsi l’espèce de verrue qu’ils représentaient auparavant car ajoutés en dessous de ces globes, les lave-phares sont de série. On ne peut pas dire pour autant que les phares en deviennent vraiment beaux mais déjà c’est un progrès. Ils bénéficient d’un éclairage au Xénon…

Notons également une nouvelle forme du bouclier avant afin que les radiateurs situés derrière les prises d’air agrandies puissent vraiment aider le moteur à refroidir !

A l’arrière un nouvel aileron en deux parties apparaît avec la partie supérieure qui se lève et s’incline afin d’améliorer la stabilité à partir de 80 km/h et se rabaisse en dessous de 120 km/h.

Côté profil, on voit très bien les nouvelles prises d’air latérales dans les ailes arrière et à l’extrémité basse du bouclier ajoutées toujours dans un but de refroidissement, mais également de rendement du moteur puisque cet air frais apporté par l’entrée des ailes arrière en arrivant au filtre à air est bénéfique pour celui-ci. Notons également les jantes qui à l’avant sont en 8 pouces de large pour 18 pouces de diamètre avec des pneus en 225/40 alors qu’à l’arrière elles sont en 11 pouces de large, toujours en 18 pouces de diamètre avec des pneus en 295/30.

Au niveau des dimensions celles-ci sont plus imposantes que celles de la version atmosphérique avec  1830 mm de large  (+ 6,5 cm),  4435 mm de longueur (+ 0.5 cm) et 1296 mm de hauteur. Mesures qui seront reprises ensuite pour la version atmosphérique 996 4S. Les voies passant à l‘avant de 1455 mm à 1465 mm et à l’arrière de 1500 à 1522 mm. Le poids à vide étant de 1540 kg avec la boite mécanique et de 1585 kg en boite Tiptronic, soit environ 200 kg de plus que les versions atmosphériques. 

Pour la palette de couleurs, s’il existe le nuancier de base « classique », sur option on peut obtenir pratiquement tout ce que l’on veut, moyennant finances bien évidemment…

Sur option il est également possible d’obtenir un aspect plus sportif avec le kit aérokit comprenant un aileron fixe, un spoiler spécifique, des jupes de bas de caisse et des jantes au dessin particulier.

Pour les équipements intérieurs, tout y est avec les sièges à réglage entièrement électrique, le réglage du volant à la taille des bras du conducteur, une finition cossue avec évidemment une possibilité à l’infini d’options en agrémentant l’intérieur de carbone, de bois, d’aluminium soit partout, soit par petites touches. Le ciel de toit est en alcantara, les rétroviseurs bénéficient d’un capteur de pluie alors que l’essuie-glace arrière est de série. La radio est de haut de gamme avec un son Bose mais le lecteur CD reste une option, le radiocassette étant de série. Un capteur de pression des Turbos est ajouté au tableau de bord qui cette fois est gradué jusqu’à 320 km/h. La climatisation est bien évidemment de série ainsi que les airbags. La liste d’options est tellement longue que je ne peux pas la mettre dans ce dossier, vous pouvez vous reporter à notre rubrique technique-codes options-codes options Porsche 996.

Voici ci –après quatre exemples de présentation intérieure du modèle.

Version « de base »

Exemple de version « exclusive » avec cuir souple sur sièges sports et carbone.

Exemple de version « intérieur sport » avec sièges baquets et touches de couleurs. 

Exemple d’un modèle équipé d’options « très sportives » (il n’existe pas de version officielle 996 Club Sport pour la Turbo) : XSN sans sièges arrière, XSL arceau de sécurité en acier inoxydable brossé, XSE siège baquet gauche, XSJ harnais 6 points, XSY ceintures de sécurité standard jaune, CTZ sortie de ceinture sur le montant peint couleur carrosserie.   

La version cabriolet sort au millésime 2003 avec un aspect extérieur (à par la capote) identique à la version coupé. Le hard-top est bien évidemment (comme pour la version atmosphérique) fourni de série. Les équipements sont également identiques. Par contre, afin d’encaisser les performances, la caisse reçoit plusieurs points de rigidification entraînant un surcroit de poids….de plus de 100 kg qui passe de 1540 kg à 1660 kg en boite mécanique !

Toutes versions confondues 20138 exemplaires de 996 Turbo seront produits !

Moteurs des Porsche 996 Turbo 2001, 2002, 2003, 2004, 2005.

Le moteur de type six cylindres M96.70 a une cylindrée de 3600 cm3. Il est issu du fameux moteur de la GT1 avec carter d’huile indépendant et lubrification par carter sec, ce qui n’a rien à voir avec celle de la version atmosphérique de base et ce qui en explique également sa fiabilité. Comme sur la 993 Bi turbo, on trouve deux turbos qui soufflent à 1,8 bars à partir de 2700 tr/mn. Refroidi par eau, il bénéficie du système Variocam entraînant la variation du calage des soupapes d’admission. L’accélérateur est électronique alors que le système Bosch Motronic est de type ME7.8. La puissance obtenue est de 420 cv à 6000 tr/mn (régime très raisonnable) pour un couple de 560 Nm de 2700 tr/mn à 4600 tr/mn. On comprend avec ces caractéristiques que le constructeur a voulu avant tout privilégier l’agrément général de conduite avec une grande souplesse du moteur, ceci n’empêche pas d’excellentes performances pures vérifiées avec un 0 à 100 km/h avalé en 4,3s et le 1000 mètres départ arrêté en 22,8s. la vitesse de pointe est de 305 km/h !

Sur option, à, partir du millésime 2002, on peut obtenir le kit moteur X50 (moteur de type M96.70S) qui fait passer la puissance à 450 cv à 5700 tr/mn  avec un couple de 620 Nm de 3500 à 4500 tr/mn. Pour obtenir cette puissance et ce couple (utilisable dans une plage plus réduite) les turbos sont plus gros, l’échappement étant également retravaillé. Le gain en performances pures n’est pas négligeable puisque le 0 à 100 km/h vérifié passe de 4,3s à 4,0s et le 1000 mètres départ arrêté de 22,8s à 22,2s. Par contre en reprise à bas régime sur le dernier rapport, les chiffres sont moins bons comme toujours sur ces kit moteurs. A partir de 2004 avec ce kit moteur, un modèle spécifique dit Turbo S apparaît au catalogue avec un aspect identique à la 996 Turbo de base avec juste le sigle Turbo S apposé à l’arrière et sur les seuils de portes et des jantes de couleur plus foncée.

Boites de vitesses des Porsche 996 Turbo 2001, 2002, 2003, 2004, 2005.

La 996 Turbo n’existe qu’en quatre roues motrices avec une boite mécanique à six rapports (type G96.50) avec la commande à câbles du système de la version atmosphérique ou avec une boite automatique dite Tiptronic à cinq rapports  (type A96.50). C’est la première fois que Porsche propose cette transmission sur une Turbo. Noter que cette boite est fournie par Mercedes. Le couple du moteur est transmis par l’intermédiaire d’un viscocoupleur à l’essieu avant jusqu’à 40% lorsque les conditions d’adhérence sont mauvaises et limité à 5% si les conditions d’adhérence sont parfaites.

Rapports de boite de vitesses mécanique type G96.50 tous pays et moteurs 420 et 450 cv :

1ère : 3,81   2ème : 2,04  3ème : 1,40  4ème : 1,11  5ème : 0,91  6ème : 0,75  

Pont : 3,44

Châssis des Porsche 996 Turbo 2001, 2002, 2003, 2004, 2005.

Par rapport aux versions atmosphériques, vu le poids et les performances, l’ensemble du châssis est affermi à tous niveaux : amortisseurs Bilstein et ressorts plus durs, barres stabilisatrices plus grosses. Pour améliorer la motricité le PASM est de série. Il existe de plus sur option X73 un châssis sport avec rabaissement de 20 mm de la caisse (non disponible sur la version cabriolet). Noter que d’origine, à l’inverse pour les modèles destinés au nouveau Continent, pour répondre aux normes, la caisse est relevée de 10 mm par rapport aux versions de base européennes.

Côté freins, on retrouve un ABS de type 5.7 avec à l’avant des étriers à quatre pistons, dont deux de 44 mm de diamètre et deux de 36 mm. Ils pincent des disques ventilés et percés de 330 mm de diamètre et de 34 mm d’épaisseur. A l’arrière les étriers sont à quatre pistons également, dont deux de 30 mm de diamètre et deux de 28 mm. Ils pincent des disques ventilés et percés de 330 mm de diamètre et de 28 mm d’épaisseur.

Sur option (9000 euros) on peut obtenir les nouveaux freins en carbone/céramique dont nous étudierons les détails au chapitre spécifique à la 996 GT2.

Au volant.

J’ai eu le plaisir de prendre le volant d’une 996 Turbo Cabriolet à boite de vitesses mécanique durant pas mal de kilomètres, ce qui me permet d’en faire un bilan assez complet. Côté moteur c’est un bonheur de rouler avec sa souplesse exceptionnelle et des reprises sur tous les rapports qui permettent de doubler en sécurité tout ce qui roule. Même si le levier de la boite est facile à manier, inutile de systématiquement rétrograder vu le couple disponible. Sur grandes routes bien larges, on se retrouve plus que rapidement à enchaîner les virages à des vitesses hélas prohibées dans un grand confort.  Par contre dès que la route étroite « tournicote », il ne faut pas aller trop vite car le châssis trop souple se désunit et on sent alors la caisse travailler, les freins chauffent rapidement. Heureusement les quatre roues motrices veillent au grain sans oublier une direction très précise. Ce comportement confirme  la destination grand tourisme de la 996 Turbo à l’opposé total d’une 996 GT3 RS ! Evidemment comme pour tout modèle Turbo la consommation augmente plus que proportionnellement à la position de l’accélérateur.

La 996 GT2 2001, 2002, 2003, 2004, 2005.

Si à l’époque de la 993, la sublime 993 GT était apparue avec un caractère plus que sauvage, Porsche refait de même avec la 996 en sortant la 996 GT2 (et pas le sigle GT cette fois pour les voitures de route, ce sigle GT2 étant réservé aux versions course pour la 993) avec sa transmission exclusivement propulsion et boite manuelle exclusivement également. Précisons d’emblée qu’il y aura deux versions de la 996 GT2 comme la 996 GT3. De 2001 à 2003, c’est la phase 1 et pour les millésimes suivants c’est la phase 2. Elle sont disponibles également sur le nouveau Continent.

Pour la phase 1 on trouve donc une esthétique modifiée par rapport à la 996 Turbo avec un aileron fixe à l’arrière et des énormes bouches d’admission d’aire à l’avant. Pour le reste on retrouve les mêmes jantes que sur la 996 Turbo et les admissions d’air latérales.

Elle est disponible en version Touring ou bien pour ceux qui font du circuit en version Clubsport. Dans ce dernier cas, l’arceau est fourni ainsi que les sièges baquets à revêtement ignifugé, un harnais six points pour le conducteur, le coupe circuit dans le coffre et l’habitacle, sans oublier l’extincteur.

Côté moteur de type M96/70S, la puissance passe à 462 cv à 5700 tr/mn avec un couple de 620 Nm de 3500 à 4500 tr/mn grâce à une pression des turbos montant à 2 bars. Hélas le poids par rapport à une 993 GT lui est supérieur d’une centaine de kg (1300 kg contre 1440 kg) si bien que les performances ne lui sont pas supérieures en accélération pure même si bien évidemment elles sont améliorées par rapport à une 996 Turbo avec un 0 à 100 km/h effectué en 4,1s et un 1000 mètres départ arrêté passant sous les 22s avec 21,9s. La vitesse de pointe atteint 315 km/h. 

La boite de vitesses de type G96.88 est pourvue d’un différentiel autobloquant et d’un système de refroidissement extérieur. Elle reçoit les mêmes rapports que ceux de la 996 Turbo.

Pour le châssis il y a un rabaissement de la caisse de 20 mm avec des ressorts et des amortisseurs renforcés ainsi que des barres stabilisatrices spécifiques. Tout le système est réglable dans tous les sens et monté sur rotules pour plus de précision.

La grande nouveauté est l’adoption de disques de freins en carbone céramique.

Ces nouveaux disques ont sur le papier tous les avantages : légèreté, endurance, résistance aux hautes températures, décélérations plus puissantes avec des distances de freinage réduites. Dans ce cas, si les pistons sont identiques que sur les freins acier, avec des dimensions de disques identiques à  l’avant alors qu’à  l’arrière ceux-ci passent de 330 mm à 350 mm. Si l’objectif est atteint pour la légèreté, comme le montre la balance ci-dessous montrant que quatre disques céramiques pèsent le poids de deux disques acier..

….il s’avérera très vite faux pour l’endurance et la fragilité car en aucun cas ils ne feront les 100000 km promis par l’usine et interdiction d’aller dans les graviers car rayés il faut alors les remplacer à un coût exorbitant de l’ordre de plus de 15000 euros ! 

A partir du millésime 2004 sort la phase 2 de la 996 GT2 avec des options carbone sur la caisse comme l’aileron arrière ou le capot avant et des jantes d’aspect différent qui passent de 8 à 8,5 pouces de large à l’avant et de 11 à 12 pouces à l’arrière tout en restant en 18 pouces avec des pneus en 235/40 et 315/30.

Le moteur de type M96/60SL est lui porté à 483 cv à 5700 tr/mn, le couple étant de 640 Nm de 3500 à 4500 tr/mn. Les performances font encore un  0 à 100 km/h sous la barre des 4s avec 3,8s vérifiés ainsi qu’un 1000 mètres départ arrêt effectué en 21,5s ! Les reprises restent à peu près identiques par contre et la vitesse de pointe est de 320 km/h. Toutes les autres caractéristiques techniques sont identiques à la version phase 1. Au final 1044 exemplaires sortent des chaînes.

Notre Choix

Si une 996 GT2 Clubsport est le rêve de tout collectionneur, il faut bien reconnaître que sa rareté est un souci non négligeable sans oublier le budget important qu’elle demande aussi bien à l’achat qu’à l’entretien. Je laisserais de côté la version cabriolet car la caisse est lourde et en même temps pas assez rigide. Une 996 Turbo sans le S me semble le meilleur compromis pour lier plaisir du Turbo, performances et qualités routières qui aujourdhui encore ne sont pas dépassés.

Notre prochain dossier traitera des caractéristiques des 997 atmosphériques.

Guide d’achat – Porsche 996 GT3 Phase 1, Phase 2 et 996 GT3 RS des Millésimes 2000 à 2005

Préambule

Jusqu’à la sortie de ce nouveau modèle typé sport pour la route, les versions équivalentes à « moteur atmosphérique » des générations précédentes portaient le sigle 2.7 RS et 3.0 RS, 964 RS et 993 RS. Pour les versions « Turbo », on trouvait le sigle S pour les versions les plus puissantes jusqu’à la 964 Turbo. Mais à partir des 993, le sigle devient 993 GT sur les modèles Turbo les plus sportifs en version route et 993 GT2 en version course. A partir de 1997, il y eut également les prototypes appelés GT1 (même si pour les besoins d’homologation quelques exemplaires destinés à la route furent construits) notamment avec celui ayant gagné les 24 heures du Mans en 1998. Alors pour coller à son image « de piste à la route » pour ces nouveaux modèles spécifiques, le terme GT3 devient la norme…pour les versions à moteur Atmosphérique et GT2… pour les versions à moteur Turbo.

En plus, une autre version « de haut de gamme » est produite lors du millésime 2004 baptisée GT3 RS (code M004). Ainsi on peut dire que la quadrature du cercle est obtenue par ce sigle, l’usine n’oubliant pas les mythes que sont devenus les 911 2.7 RS et 3.0 RS car toutes les versions « de haut de gamme » de route comprendront à compter du millésime 2004 deux sigles RS et GT qu’elles soient à moteur Atmosphérique ou moteur Turbo.

Carrosserie et Equipements des Porsche 996 GT3 Phase 1 Millésimes 2000, 2001.

Côté aspect extérieur, la GT3 reprend la forme et les dimensions de la 996 de base, notamment avec ses blocs optiques issus du Boxster et si …décriés ! Cependant son bouclier avant est spécifique.

 Sur les côtés des jupes de bas de caisse aérodynamiques apparaissent alors que les jantes ont un diamètre de 18 pouces pour des largeurs de 8j pour l’avant et de 10 j pour l’arrière. Leur dessin à bâtons est à mon avis particulièrement réussi. Celles-ci cachent des étriers de freins de couleur rouge.Les pneus sont des 225/40 à l’avant et des 285/35 à l’arrière.

Mais le plus spectaculaire est l’aileron qui possède une forme jamais vue sur une Porsche, dont l’apport en appui nécessaire à la stabilité à grande vitesse du modèle n’a pas empêché les dessinateurs de lui donner certainement une des plus belles formes (avis personnel) jamais proposées jusque là…et depuis sur une « 911 » ! Noter également le sigle GT3 et les sorties ovales des échappements. La roue de secours est supprimée et sur option, un réservoir de grande capacité de 90 litres est disponible.

A l’intérieur, pour la version Touring (code M002), ce qui saute aux yeux immédiatement est la forme des sièges car les sièges baquets à réglage manuel sont de série tout en permettant de gagner 20 kg sur ceux des versions de base. Sur option gratuite des sièges sports à réglage électrique sont disponibles comme montré sur la photo ci-après.  Par contre dans un souci d’allégement (8kg encore de gagnés), la banquette arrière disparaît ainsi que la console centrale, et la climatisation (qui peut être conservée sur demande gratuitement). Bien évidemment si le noir est la couleur de base, on peut obtenir sur option des touches de couleurs assorties à celle de la robe comme sur ce modèle ci-après. Côté couleurs extérieur un large panel existe aussi bien en peinture de base qu’en peinture métallisée, tout en sachant que pour sa présentation, l’usine avait choisi le rouge indien !

Par contre, on garde un certain luxe puisque les rétroviseurs et les vitres sont toujours électriques alors que les poignées de portes sont conservées également, sans oublier la radio avec lecteur CD et l’intérieur cuir et bien évidemment un beau volant trois branches équipe le modèle ! Ici en complément les options couleur jaune vitesse des compteurs et de la console centrale a été retenue.

Pour les plus sportifs, un pack Clubsport, (option M003) peut être obtenu sur option. Celui-ci comprend un arceau boulonné, de sièges baquets recouverts de tissu ignifugé à réglage manuel, des harnais six points, le ciel de toit recouvert en Alcantara, d’un volant moteur mono masse, un extincteur et deux coupe circuit : un dans le coffre avant et un sur la console centrale. Par contre les Airbags latéraux des portes disparaissent. Pour terminer sur les caractéristiques de la caisse, notons son poids à vide de 1350 kg.

Cette 996 GT3 phase 1 sera produite à 1858 exemplaires dont 308 à conduite à droite sur les millésimes 2001 et 2002, les USA n’y ayant pas droit car elle n’y est pas homologuée.

Moteur des Porsche 996 GT3 Phase 1 Millésimes 2000, 2001.

Le moteur de type six cylindres M96.76 monté sur la 996 GT3 phase 1 est issu de celui ayant équipé la 911 GT1, sans le Turbo. Aujourd’hui, on sait qu’il fut le plus fiable des moteurs atmosphériques ayant équipé les 996. Sa conception qui n’a rien à voir avec les moteurs 3.4l et 3.6l avec son carter sec (évitant le déjaugeage en virage), son système de lubrification très pointu, le système Variocam et les 4 soupapes par cylindre le composant lui permettent d’obtenir les caractéristiques suivantes. Nous obtenons ainsi 360 cv (soit 100 cv au litre ce qui à l’époque est une belle performance) à 7200 tr/mn pour un couple de 370 Nm à 5000 tr/mn. Le régime maximum permis étant de 7800 tr/mn. Nous sommes ici en présence d’un moteur aux performances élevées. La preuve avec les temps vérifiés du 0 à 100 km/h en 5 s, le 1000 mètres départ arrêté en 23,5 s et une vitesse de pointe de 302 km/h ! En reprises le 80 à 120 se fait en 2.5 s !

Boites de vitesses des Porsche 996 GT3 Phase 1 Millésimes 2000, 2001.

Les boites de vitesses sont renforcées compte tenu de la puissance du moteur et se révéleront globalement fiables. Mais vu leur utilisation sportive pour ceux qui feront beaucoup de circuit avec on notera quelques soucis de synchros ne remettant pas en cause leur conception. Elles reçoivent un différentiel autobloquant. Attention pour ceux qui souhaiteraient importer un modèle Japonais car l’étagement des rapports de celles-ci sur les 3ème et 4ème vitesses est différent comme précisé ci-dessous.

Modèles tous pays sauf Japon Type G96.90             Modèles Japon type G96.93

1ère :     3,82                                                  1ère :    3,82

2éme :  2,15                                                   2ème :   2,15

3ème :    1,56                                                   3ème :   1,41

4ème :    1,33                                                   4ème :   1,11

5ème :    0,97                                                   5ème :   0,97

6ème :    0,82                                                   6ème :   0,82

                             Pont : 3,44

Comme d’habitude au Japon, les normes de bruit sont particulièrement strictes et en allongeant les rapports les plus usuels (3ème et 4ème vitesses) évidemment le bruit est diminué au détriment des reprises…

Châssis et Freins des Porsche 996 GT3 Phase 1 Millésimes 2000, 2001.

Côté châssis, des barres stabilisatrices réglables de plus gros diamètre que celles des 3.4l sont adoptées, alors que des combinés ressorts/amortisseurs Bilstein très fermes et réglables en hauteur sont posés. A la sortie dusine, la hauteur de caisse est diminuée de 30 mm en hauteur par rapport au modèle de série.

Côté freins, à l’avant nous trouvons des étriers à quatre pistons, dont deux de 44 mm de diamètre et deux de 36 mm. Ils pincent des disques ventilés et percés de 330 mm de diamètre et de 34 mm d’épaisseur. A l’arrière les étriers sont à quatre pistons également, dont deux de 30 mm de diamètre et deux de 28 mm. Ils pincent des disques ventilés et percés de 330 mm de diamètre et de 28 mm d’épaisseur.

Au volant

J’ai eu la chance il y a quelques années de parcourir 10000 km en 15 jours comme équipier de l’organisateur d’un road trip dans une 996 GT3 phase 1 durant lequel nous avons parcouru la majorité des pays Européens. En effet partis du Nord de la France, nous sommes montés jusqu’au cercle polaire, puis nous sommes redescendus par l’Europe de l’Est jusqu’en Espage avant de rejoindre Paris. Alors bien évidemment  j’ai pu analyser son comportement dans tous les cas de figure : autoroute, petites routes sinueuses bien revêtues, les mêmes défoncées, en terrain plat et en montagne.

Je dois dire qu’au départ je craignais d’avoir le dos bien endolori à l’arrivée…alors qu’à ma grande surprise ce ne fut pas le cas, les sièges baquets y étant pour beaucoup certainement ! J’ai évidemment pris le volant à plusieurs reprises et je dirai que globalement, la GT3 n’est pas faite pour l’autoroute, surtout si celle-ci est mal revêtue comme en Allemagne car de par ses suspensions, elle bouge beaucoup. Ayant pris 270 km/h sur une zone libre, autant dire que la concentration est aussi bien liée à la vitesse qu’à ce comportement difficile mais logique dans ces conditions. Par contre sur les routes sinueuses bien revêtues et en montagne c’est un régal, on la place où on veut, son train avant est précis et reste évidemment sous-vireur si on n’a pas pris le soin de bien plaquer celui-ci avant un virage par un freinage énergique, et le train arrière dans la majorité des cas reste bien collé au sol. Ensuite si on adopte un rythme plus rapide on peut se servir des transferts de charge pour placer la GT3 et là elle devient incroyable d’efficacité ! Son comportement se rapproche plus des modèles d’avant 1990 que de celui des 964 et 993, donc quelque part est plus joueur. Côté boite de vitesses, celle-ci est précise, rapide alors que la direction est également très agréable. Je n’en dirai pas autant des freins et là peut-être vais-je surprendre certains de nos lecteurs. Ceux-ci ne sont vraiment efficaces que si on attaque et encore je trouve que côté endurance, ce n’est pas le top. Par contre où ce peut être dangereux, c’est alors qu’on roule vite sur l’autoroute, donc que les freins sont froids et qu’un obstacle oblige à freiner fort, la réaction est trop longue. Alors pour moi le mieux est de l’équiper de plaquettes de course relativement tendres pour l’utiliser sans souci sur la route.

Carrosserie et Équipements des Porsche 996 GT3 Phase 2 Millésimes 2003, 2004, 2005.

Pour le millésime 2003 le modèle évolue avec ce qui est le plus visible, un nouvel aileron d’aspect plus classique mais plus efficace.

A  l’avant, les blocs optiques sont nouveaux avec un aspect plus attrayant que précédemment (identique à la version Turbo sortie par ailleurs) et le bouclier a été redessiné également.

Les jantes (toujours en 18 pouces de diamètre) d’un nouveau dessin passent à 8,5 pouces de large à l’avant et 11 pouces de large à l’arrière, les pneus augmentant en largeur avec 235/40 à l’avant et 295/35 à l’arrière.

A l’intérieur peu de changements (elle reçoit la boite à gants comme sur les modèles de base), alors que le pack Clubsport est toujours disponible avec ses superbes baquets notamment, qui sur demande peuvent être recouverts de cuir à la place du tissu ignifugé. Notons d’ailleurs que côté options, tout ou presque est possible comme sur les versions de base.

Le poids à vide augmente de 30 kg par rapport à la 996 GT3 phase 1 passant à 1380 kg. Elle est cette fois homologuée aux Usa, mais sans les baquets à réglage manuel, alors que le pack sport n’y est pas homologué non plus. En tout 1907 exemplaires sont fabriqués sur les millésimes 2003/2004/2005 et non 2589 exemplaires comme souvent lu, ce dernier chiffre intégrant les versions RS de 2004 !

Moteur des Porsche 996 GT3 Phase 2 Millésimes 2003, 2004, 2005.

Le moteur de type M96.79 est largement modifié. Ainsi avec ses bielles en titane, ses pistons, ses soupapes allégés ainsi que ses poussoirs (diminués en poids de 42%), un variateur de la distribution amélioré, un nouveau réglage de son électronique moteur, une admission avec des tubes plus courts,  il développe dorénavant 381 cv à 7400 tr/mn pour un couple de  385 Nm à 5000 tr/mn, le régime maximum étant fixé à 8200 tr/mn. Un vrai moteur de course !

Les performances évoluent  avec les temps vérifiés du 0 à 100 km/h en 4,5 s, le 1000 mètres départ arrêté en 22,8 s et une vitesse de pointe de 304 km/h ! En reprises le 80 à 120 se fait en 2.5 s !

Noter que dans le pack Clubsport, le volant moteur mono masse disparaît, et que les airbags latéraux sont conservés.

Boite de vitesses des Porsche 996 GT3 Phase 2 Millésimes 2003, 2004, 2005.

La boite de vitesses voit ses différents composants renforcés alors qu’elle porte une nouvelle appellation valable pour tous les pays avec le Type G96.96. En plus du renforcement des pièces, les rapports des 5ème et 6ème vitesses connaissent une nouvelle démultiplication moins longues favorisant les reprises afin de tenir compte du fait que le moteur accepte de tourner à plus haut régime.

Modèles tous pays Type G96.90            

1ère :     3,82                                                  

2éme :  2,15                                                  

3ème :    1,56                                                  

4ème :    1,33                                                  

5ème :    1,00                                                  

6ème :    0,85                                                  

                        Pont : 3,44

Châssis et Freins des Porsche 996 GT3 Phase 2 Millésimes 2003, 2004, 2005.

Côté châssis peu d’évolution (amortisseurs plus fermes), alors que côté freins une nette amélioration apparaît les étriers avant comportant six pistons à la place de quatre. Ils font respectivement 38, 32 et 28 mm de diamètre. Ils pincent des disques de 350 mm de diamètre (majoration de 20 mm) pour 34 mm d’épaisseur. A l’arrière pas de changement, on reprend les mêmes caractéristiques que sur les 996 GT3 Phase 1. L’ABS est adapté aux modifications avec une nouvelle génération appelée 5.7 à 4 canaux freinant chaque roue de manière indépendante. En option, on trouve des disques céramiques que nous détaillerons dans le chapitre consacré à la 996 GT3 RS.

Carrosserie et Équipements des Porsche 996 GT3 RS Millésime 2004.

Avec sa 996 en version Cup, l’usine s’est engagée dans les divers championnats internationaux. La concurrence de vient de plus en plus rude et cette Cup doit évoluer, ce qui nécessite pour en obtenir une homologation par la FIA que les modifications adoptées soient basées sur un modèle de série. Alors, l’usine décide de fabriquer pour la route les 200 exemplaires exigés en complétant le sigle GT3 par RS pour bien différencier la version des autres 996 GT3. Et c’est ainsi qu’au millésime 2004 la 996 GT3 RS apparaît avec un poids de 1360 kg malgré l’arceau qui fait lui-même 30 kg. La ligne générale de la carrosserie ne change pas par rapport à la 996 GT3, car la largeur n’évolue pas, les ailes ne sont pas agrandies. Par contre sa robe n’existe qu’en blanc Carrara de référence LB9A avec des stickers soit rouge indien, soit comme ici bleu riviera dont fait partie la magnifique signature de côté rappelant la 2.7 RS. Le bas de caisse situé sous la signature fait partie du pack aérokit cup.

Notons au passage que dans un but d’allégement les écussons du capot arrière et du capot avant sont aussi des stickers alors que ceux de la GT3 sont des pièces moulées.

De face, ce qui attire l’œil, ce sont les trois prises d’air supplémentaires pour le refroidissement issues de la version Cup qui apparaissent sur le haut du bouclier. Le spoiler et ses moustaches latérales sont parfaitement intégrés dans celui-ci tout en remarquant que la lame inférieure qui fait également partie du kit aérokit  Cup est présente. Les vitres sont plus minces que sur la 996 de base, identiques à celles de la GT3.

Notons les rétroviseurs en carbone qui contribuent à l’allégement  comme la vitre arrière qui est en polycarbonate.

Les jantes sont des  8,5 pouces de large et de 18 de diamètre avec des pneus en 235/40. A l’arrière  la taille des jantes de 11 pouces de large pour 18 de diamètre avec des pneus en 295/30. Les nouveaux Pirelli P Zéro Corsa mixtes route circuit très adhérents équipent ces jantes.

L’aileron en deux parties a deux rôles : la partie basse possède à l’avant deux entrées destinées à « gaver » le moteur en air alors que la lame supérieure en carbone réglable joue sur l’appui aérodynamique.

Mais il est temps d’ouvrir le capot de coffre très léger et pour cause car lui aussi est en carbone. Il est absolument magnifique vu de l’intérieur, et comporte bien évidemment son étiquette sur laquelle sont inscrites les options de notre exemplaire. On aperçoit à la base du coffre à droite le coupe-circuit qui fait partie intégrante du pack M003, équipements de sécurité de compétition.

Vu ses spécificités le modèle porte le code 09991 montrant qu’il est passé par le département « Exclusiv » et que le code de la 996 GT3 RS de route est M004 complété par le code M003 pour ses équipements de sécurité de compétition.

Le succès remporté auprès de la clientèle est tel que Porsche en fabrique finalement 4 exemplaires au millésime 2003 et 678 au millésime 2004 (réservés à l’Europe avec des  numéros de châssis intégrés dans ceux des 966 GT3 « de base »), répartis entre 542 à conduite à gauche et 140 à conduite à droite. Au final largement plus de 17 exemplaires codifiés CO5, donc destinés à la France ont été vendus, contrairement à ce qui a souvent été écrit.  Les numéros de série étant intégrés dans ceux de la 996 GT3.

En ouvrant la porte côté conducteur, l’arceau six points boulonné promet quelques contorsions pour s’installer au volant. Ici il a été choisi de couleur blanche en harmonie avec la couleur de la caisse. Le pare-brise teinté vert avec sa bande dégradée de la même couleur dans sa partie haute a été  choisi sur option. A l’arrière la forme de l’arceau la forme de l’arceau change avec l’apparition de deux barres en X derrière les sièges permettant une rigidité bien supérieure à l’arceau précédent, de manière à être conformes aux normes FIA.

Les airbags latéraux disparaissent (mais ceux du volant et de la console côté passager sont conservés) comme la boîte à gants… pour les exemplaires à conduite à gauche !  Les harnais sont bien livrés avec le modèle mais non montés car en France sur la route il est interdit d’avoir des boucles dites de « type aviation » comme celles équipant ces harnais. Mais le premier propriétaire avait eu le bon goût de choisir les ceintures de base en couleur bleu riviera du plus bel effet. Par contre les superbes baquets de marque Recaro avec tissu spécial ignifugé sont présents. Sur la console centrale on trouve une radio de base Porsche CDR 23 WW et même la climatisation électronique, option gratuite. Le pilote peut se désaltérer s’il a pris soin de glisser un gobelet dans le support prévu à cet effet intégré dans la console. Très agréable le toucher du frein à main recouvert d’alcantara avec ses surpiqures bleues, alors qu’à côté on distingue la commande des vitres électriques qui sont conservées sur le modèle ! Pour le passager l’espace est réduit pour ses jambes qui doivent être impérativement allongées car l’extincteur, intégré dans le pack équipements de sécurité M003, est fixé sur le plancher.  Enfin pour terminer sur l’équipement on trouve dans le coffre, le triangle de pré signalisation, une trousse à pansements et le minimum d’outils pour pouvoir se dépanner, car réduit à sa plus simple expression à part l’écrou antivol des jantes. Quand à la roue de secours elle est bien évidemment absente !

Moteur des Porsche 996 GT3 RS Millésime 2004.

Le moteur de type 96.79 est identique à celui de la 996 GT3 Phase 2, il respire cependant mieux à haut régime grâce à ses nouvelles prises d’air dans l’aileron arrière. Les culasses et le vilebrequin ont pour leur part été revus pour optimiser les performances. De plus un volant moteur mono masse diminue l’inertie donnant plus de vivacité au moteur qui garde son carter sec… et sa légendaire fiabilité. Côté performances l’usine annonce des chronos explosifs… pour l’époque et toujours d’actualité aujourd’hui avec ces performances vérifiées: 0/100 km/h en 4,4 s. 1000 mètres départ arrêté : 22,5 s et 306 km/h en pointe.

Boite de vitesses des Porsche 996 GT3 RS Millésime 2004

Afin d’adapter les rapports de boîte aux circuits donc de faciliter les changements de pignons lors des compétitions pour la version Cup, Porsche a utilisé cette RS pour faire homologuer un nouveau montage de ceux-ci qui ne sont plus usinés sur l’arbre (version GT3 standard) mais emmanchés. Par contre les rapports de boîte restent les mêmes que ceux de la GT3 standard et porte toujours le nom de Type G96/96. Le pont est le 3,44 alors que différentiel autobloquant a toujours une progressivité de 40/60 et le pont court de la version Cup peut être monté sur demande.

Châssis et Freins des Porsche 996 GT3 RS Millésime 2004.

Compte-tenu de la destination de la 996 GT3 RS, dédiée avant tout aux circuits, il lui faut des trains définis dans le but d’une efficacité redoutable. Ainsi les points d’ancrage de la plupart des éléments des suspensions sont modifiés, avec des triangles avant et leurs tirants spécifiques. Les biellettes liées à la direction voyant également leurs points de fixation déplacés. A l’arrière les porte-moyeux sont nouveaux car moulés en une seule pièce tout en comportant des roulements plus solides avec des bagues vissées et non serties. De manière à pouvoir régler le carrossage facilement avec une grande amplitude les combinés ressorts/amortisseurs sont fixés sur rotule en leur partie supérieure selon un axe décentré. Aussi bien à l’avant  qu’à l’arrière ces combinés ont un tarage spécifique et permettent bien évidemment le réglage en hauteur de la caisse. Les amortisseurs sont de marque Bilstein alors que les ressorts viennent de chez H et R. La suspension arrière est à multi bras et la barre antiroulis est fixée par biellettes avec  quatre trous de fixation possibles destinés à en modifier la dureté (il y a cinq réglages possibles à l’avant). Point à noter : ces barres anti roulis sont creuses avec un diamètre extérieur de 26,8 mm à l’avant pour un tube de diamètre intérieur de 4mm alors qu’à l’arrière elle fait 20,7 mm pour un tube de diamètre intérieur de 2,8 mm.

Les freins sont repris du modèle 996 GT3 phase 2 et comme sur notre exemplaire peuvent être remplacés sur option par les fameux disques céramiques (PCCB), option à 8000 euros ! Dans ce cas, si les pistons sont identiques que sur les freins acier, avec des dimensions de disques identiques à  l’avant alors qu’à l’arrière ceux-ci passent de 330 mm à 350 mm. La surface de friction des plaquettes est alors de  696 cm2. On les reconnait à la couleur des étriers jaunes, au lieu du rouge sur les autres 996 GT3.

Au volant

Une fois installé, bien maintenu dans le superbe baquet, face au tableau de bord toujours aussi agréable à regarder avec son compte-tours central, mes doigts touchent avec plaisir  l’alcantara du volant aux coutures bleues qui permet une prise en mains bien plus sûre que celle du cuir.

Le levier de vitesse avec sa touche d’aluminium prolongée par le recouvrement alcantara surpiqué en bleu est aussi très agréable. Mais libérons le modèle en abaissant son frein à main si joli d’aspect avec sa touche d’aluminium et passons aux choses sérieuses.

Une fois le moteur bien chaud je commence à monter les régimes sur une route sinueuse que je connais par cœur. La boite de vitesses est d’un maniement ferme mais précis alors que j’oublie totalement l’embrayage qui me surprend par sa douceur et sa progressivité ! J’arrive à un rond point à bon train et j’effleure la pédale de freins, et là surprise, ceux-ci répondent plutôt mollement ! En fait cette première génération de freins céramiques n’est efficace qu’une fois bien chauds, ce que je vais constater au fur et à mesure des kilomètres, au point d’ailleurs de raccourcir de plus en plus les zones de freinage, sans constater alors aucun fading, aucun allongement de la course de la pédale. Cependant ces PCCB firent couler beaucoup d’encre car Porsche assurait qu’on pouvait faire 100 000 km avec les disques, ce qui s’avéra très vite faux. D’ailleurs vu le prix de l’ensemble après usure, beaucoup de propriétaires firent remettre des disques en acier. Pour le reste, avec des trains réglés aux petits oignons (ce qui ne fût pas toujours le cas sur ce modèle), le comportement est un régal, même surprenant de facilité (malgré une route pas parfaitement revêtue) grâce à une direction idéalement calibrée en dureté/démultiplication et des amortisseurs absorbant les chocs sans taper.

Côté moteur, une fois passés les 6500 tr/mn, on passe dans un autre monde,  une vraie furie ce « bouilleur » avec un son qui pousse à aller au limiteur de régime, ce que je ne ferai pas vu létat collection de lexemplaire, et par respect pour son propriétaire qui maccompagne…

En conclusion je dirai, quel engin, qui aujourd’hui encore est dans le coup et surtout permet d’avoir un vrai plaisir sans tous les artifices à la conduite des 991 GT3 RS… !

Notre Choix

Sans aucun doute, je choisirais la GT3 RS qui est vraiment attachante, efficace, passionnante…sans oublier son côté « collector ». Hélas elle n’entre pas dans mon budget ni dans celui de beaucoup de potentiels acquéreurs avec le prix d’un modèle comme celui de notre exemplaire d’essai, il est vrai hors concours de plus de 180000 euros. Alors le meilleur compromis est sans doute la 996 GT3 Phase 2 dans sa version Clubsport, d’un budget déjà élevé mais de l’ordre d’un prix dans un état équivalent de 80.000 à 100.000 euros.

Je ne peux pas terminer ce dossier sans rendre un hommage appuyé à  Hans Mezger qui créa tous les moteurs des 911 jusquà la fin des années 1990, dont ceux de ces 996 GT3 liant aussi bien les performances, le plaisir du son et la fiabilité.

Guide d’achat – Les Porsche 911 Type 996 3.4L et 3.6L de 1998 à 2005

Si nous reviendrons plus tard sur l’évolution des 911 anciennes, avec à savoir les 964 et 993, il est également très intéressant de se pencher sur les 911 de type 996.  Le présent dossier porte sur les versions atmosphériques « de base » de ce modèle présenté en Septembre 1997 au salon de Francfort et qui va entraîner de grandes discussions au sein du monde des Porschistes.

Parmi ces nombreux modèles qui se sont succédé de 1998 à 2005, nous pouvons distinguer deux générations de Porsche 996 :

  • la génération dotée d’un moteur 3.4l dite Porsche 911 Type 996 MK1 produites de 1998 à 2001,
  • la génération dotée d’un moteur 3.6l dite Porsche 911 Type 996 MK2 produites de 2002 à 2005.

Les Porsche 911 Type 996 (MK1) 3.4l de 1998, 1999, 2000 et 2001

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 Type 996 3.4L de 1998 à 2001

Côté aspect extérieur, c’est la révolution avec la perte des rondeurs de la 993, on retrouve les ailes plates aussi bien avant qu’arrière des premiers modèles de la 911, ce qui ne plait pas forcément aux possesseurs de la 993 justement. Les phares reprennent l’aspect de ceux du Boxster présenté deux ans auparavant alors qu’à l’arrière l’adoption d’un moteur à refroidissement par eau a obligé les concepteurs à réaliser une forme plus lourde sans oublier que les normes de déformation en cas de choc ont évolué, ce qui ne favorise pas la liberté des dessins, notamment ceux de feux qui sont un peu trop gros d’aspect !

Côté dimensions, la longueur de la caisse (par rapport à la 993) augmente de 18,5 cm (4430cm), la largeur de 3 cm (1765 cm), la hauteur de 0.5 cm (1305 cm) et l’empattement de 7,8 cm au bénéfice de l’habitabilité. Le coefficient de pénétration dans l’air est amélioré passant de 0,34 à 0,30 au bénéfice de la consommation. Aujourd’hui la pureté des lignes de cette première 996 séduit les amateurs comme sont recherchées les 911 2.7l dites de type G, leur point de similitude étant leurs ailes plates. Côté poids, avec les nouveaux matériaux utilisés, le gain  est de l’ordre de 50 kg par rapport à une 993 de base avec 1320 kg donnés à vide, ceci étant obtenu avec une meilleure rigidité de la caisse que sur la 993. Les jantes de 17 pouces reprennent l’aspect de celles des 993 Turbo et sont chaussées respectivement de pneus en 205/50 à l’avant et en 255/40 à l’arrière. En option on peut obtenir des jantes de 18 pouces de diamètre. Bien évidemment toutes sortes de couleurs de la caisse sont possibles en plus de la palette de base.

Si à l’automne 1997, seule la version Coupé  est disponible ….

…. dès le printemps 1998, la version Cabriolet apparaît….

…avec le hard top fourni en série !

Côté équipements, la 996 bénéficient de série de quatre airbags, de la climatisation, de l’ABS, de l’ordinateur de bord, des vitres et rétroviseurs électriques. Les sièges ont un nouvel aspect, sont réglables dans tous les sens alors que la colonne de direction se règle également en profondeur. On a gardé les cinq compteurs avec le compte tours central et le démarrage à clé à gauche du volant. Bien évidemment, de nombreuses options sont possibles comme les sièges baquets-sports, des couleurs intérieures et matériaux multiples. Si les équipements on évolué, par contre la qualité des revêtements a bien baissé et vieillit plus mal que celui des 993 sauf si le (ou les) propriétaires ont été très soigneux en entretenant les cuirs avec tout le soin nécessaire. De plus, des petits « gris-gris » dérangent les oreilles sur certains exemplaires montrant des ajustements approximatifs ou irréguliers sur les chaînes de production. Il faudra attendre les versions 3.6 pour voir des améliorations à ce sujet.

On peut obtenir également un équipement aérodynamique dit « Aérokit » disponible aussi bien sur le Coupé que sur le Cabriolet.

Côté châssis l’option M030 est proposée, comprenant un rabaissement de la caisse de 10 mm, des amortisseurs plus fermes et des barres anti-rouis plus grosses, les jantes de 18 pouces remplaçant alors celles de 17 pouces, les pneus devenant des 225/40 à l’avant et des 285/35 à l’arrière.

Moteurs des Porsche 911 Type 996 3.4L 1998, 1999, 2000, 2001

Le moteur de type six cylindres M96.01 reprend le principe de celui du Boxster. Evidemment il est très moderne avec sa culasse à quatre soupapes par cylindres, sa gestion électronique Bosch Motronic 5.2.2 multipoint et son déphaseur d’arbres à cames. La cylindrée du moteur est de 3387 cm3 avec une puissance de 300 cv à 6800 tr/mn pour un couple de 350 Nm à 4600 tr/mn. Rien que sur le papier on voit que le régime maxi va dépasser les 7000 tr/mn, donc une vivacité dans les tours inconnue du moteur à refroidissement par air des 993 et des performances nettement supérieures, ce qui est le cas car avec un 0 à 100 km/h vérifié en 5s et un 1000 mètres départ arrêté effectué en 24s, on est loin des 5,7s et 25,1s vérifiés sur la 993 285 cv. La vitesse de pointe passe elle de 270 km/h à 278 km/h vérifiés !

Comme auparavant on peut obtenir en option un kit moteur usine dit X51 portant ici la puissance du moteur à 320 cv exploitables à haut régime avec une perte en reprises à basse vitesse !

Lors du millésime 1999, le modèle sort en version quatre roues motrices et le moteur porte la référence M96.02. A partir de l’année 2000, suite à quelques modifications techniques le moteur porte la référence M96.04 pour les deux versions deux et quatre roues motrices.

En soulevant le capot on est très déçu car on ne voit pratiquement rien du moteur à l’inverse de celui des 993 ou encore mieux ceux des premiers 2.0l !

Hélas, ces moteurs vont connaître de nombreux problèmes techniques à la fois de mise au point et de conception, qui pénalisent la 996 encore aujourd’hui.

Les poulies d’arbres à cames sont mal conçues. Alertée par les ingénieurs du sous-traitant qui les fabrique dans une usine Normande, l’usine arrête les chaines de fabrication du modèle et effectue les modifications qui s’imposent ! 

Des fuites d’huile apparaissent sur les radiateurs du précieux liquide. Les radiateurs d’eau se corrodent, les culasses sont poreuses ou se fêlent comme les cylindres. Pour tous ces problèmes l’usine réagit et rectifie rapidement « le tir » en production et prend en charge les réparations pour les modèles vendus.

Côté conception par contre, le fameux arbre intermédiaire et son roulement dit IMS, malgré des modifications successives, est source de casses du moteur ! D’abord le diamètre de l’arbre intermédiaire est trop petit, le rendant trop faible sous les contraintes et le roulement IMS mal lubrifié se dégrade, finissant par partir en morceaux dans le moteur avec les conséquences que l’on imagine.

Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur ce sujet, je vous conseille de lire nos deux articles de référence sur le sujet :

IMS : toutes les solutions pour fiabiliser votre Porsche 911 / Boxster

Par ailleurs, il n’y a plus de carter sec, donc en cas de roulage sur circuit, par moments le moteur n’est plus correctement lubrifié de par les appuis entraînant une usure prématurée de celui-ci.

Evidemment 20 ans plus tard, les défauts de jeunesse ont été résolus mais par contre pour le roulement IMS, il faut plutôt considérer cela comme une pièce d’usure à changer tous les 80000 km par sécurité et évidemment

…éviter de faire du circuit avec ces modèles !

A éviter les modèles peu kilométrés car avec le recul on a constaté que c’est sur ceux-ci qu’il y a le plus de casses. De toute manière, de façon générale il faut toujours mieux acheter une Porsche kilométrée régulièrement entretenue qu’une Porsche ayant servi de placement financier et ayant passé sa vie dans un garage car toute la mécanique s’abîme sauf si c’est juste pour l’exposer dans des concours d’état ou d’élégance en la déplaçant sur plateau !

Boites de vitesses des Porsche 911 Type 996 3.4L 1998, 1999, 2000, 2001.

Si auparavant la commande de la boite de vitesses était à « tringle », la nouvelle boite à six rapports de type G96/00 possède une commande par « câbles ». On gagne du poids mais par définition des câbles avec le temps perdent de leur tension donc il faut en surveiller le vieillissement. Sur option, une boite de vitesses Tiptronic à 5 rapports de type A96.00  (4 rapports auparavant) est proposée. Celle-ci est bien plus réactive, donc agréable que sur les 993 et sans « trous » entre les rapports ! Sur option on peut obtenir un autobloquant au tarage progressif entre 25 et 40%. Si lors du millésime 1998, seule la version à deux roues motrices apparaît, dès le millésime 1999, la version à quatre roues motrices est lancée, la boite Tiptronic étant également proposée sur celle-ci, ce qui est une nouveauté ! Ces boites sont de type G96.30 et A96.30 respectivement.

De nombreux problèmes affectent les boites de vitesses mécaniques si bien que bien souvent on voyait dans les annonces de ventes de modèles d’occasion quelques années plus tard : « boite de vitesses récente », car l’usine prenait en charge son remplacement.

Au volant

Avec des trains roulants issus du Boxster, notamment le boitier de direction devant l’essieu, le train arrière issu de la 993, de nouveaux freins plus performants, la 996 donne immédiatement confiance. Si la 993 était déjà plus facile à conduire qu’une 911 2.0 de 1966, là on entre dans le modernisme avec une prise en mains très agréable. Il faut déjà aller à des vitesses très prohibées pour se faire peur tellement la 996 est devenue stable. Côté moteur, il n’y a plus d’inertie et les envolées vers le haut du compte tours deviennent enivrantes. La boite de vitesses bien réglée est très précise, plus rapide dans ses passages de rapports que sur la 993.  Côté freins, ils sont efficaces pour peu qu’on appuie fort sur la pédale car ils manquent de mordants à l’attaque de celle-ci.

Les Porsche 911 Type 996 3.4L : de bons choix ?

Pour celui qui a un budget moyen, l’achat d’une 996 3.4l peut être l’opportunité de rejoindre le monde de la 911. Mais il faut absolument se faire accompagner par un professionnel pour examiner la voiture, que le dossier de factures soit complet avec toutes les modifications faites par l’usine, sinon c’est la porte ouverte à des frais qui peuvent vite monter (un moteur coûtant plus de 15.000€).

Côté utilisation, nous vous recommandons de vous limiter à des sorties touristiques et d’oublier le circuit par précaution pour le moteur.

La Porsche 911 Type 996 Millenium

Si vous recherchez une 996 pour l’aspect collection, alors essayer de trouver une version « Millenium » sortie à l’automne 1999 (quatre roues motrices exclusivement)  pour marquer le changement de siècle.

Cette Porsche 911 Type 996 « Millenium » est une version très bien finie et équipée avec une peinture violet foncé spécifique, les jantes 18 pouces polies, le pack M030, le toit ouvrant, les phares litronic au xénon avec lave-phares, l’essuie-glace arrière, les sorties d’échappement élargies en inox. A l’intérieur c’est cuir intégral de couleur marron clair avec des moquettes reprenant cette nuance. Le volant comporte en plus des inserts en érable comme le levier de frein à main. Les sièges réglables électriquement peuvent être mémorisés dans deux positions comme les rétroviseurs, alors que le régulateur de vitesse est également présent ainsi qu’une plaque numérotée au bas de la console centrale. Le ciel de toit est en alcantara, le PCM est installé alors que le logo 911 est apposé sur le seuil des portes.

Côté budget compter autour de 35000 euros pour cette version, alors qu’une version de série normale se trouve selon l’état entre 25 et 30000 euros (au moment de la rédaction de cet article).

Mais il est temps de passer au modèle 3.6 apparu au millésime 2002. 

Les Porsche 911 Type 996 (MK2) 3.6l de 2002, 2003, 2004 et 2005

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 Type 996 3.6L de 2002 à 2005

Pour le millésime 2002, la carrosserie est revue dans certains détails qui non seulement apporte une évolution esthétique mais également améliore certains points techniques. Ainsi le bouclier avant reçoit des prises d’air agrandies permettant une amélioration du refroidissement de la mécanique de 20 % tout en améliorant l’aérodynamique. A l’arrière une nouvelle forme de la poupe améliore également cet aérodynamique. La voiture est alors plus « collée » au sol avec une portance diminuée de 25 % à  l’avant et de 40 % à l’arrière. Les jantes de 17 pouces sont plus légères alors que les jantes en 18 pouces de la Turbo sont disponibles sur option. En plus de cette évolution stylistique, l’usine lance la 911 (996) Carrera 4S sur la carrosserie Coupé qui reprend l’aspect de la Turbo avec ses ailes larges sans avoir l’aspect aussi tapi au sol qu’une 993 4S.

La largeur passe à 1830 cm (+ 6,5 cm), la longueur à 4435 cm (+ 0.5 cm) et la hauteur diminue de 1 cm suite à l’adoption en série d’un réglage de caisse plus bas. Les jantes 18 pouces de la Turbo sont de série avec les pneus adaptés, alors que cette 4S en reprend également les freins et les suspensions.

Ce qui est spectaculaire et superbe est l’adoption d’un bandeau rouge reliant les feux arrière !

Il faudra attendre le millésime 2004 afin que le cabriolet apparaisse dans cette configuration. Autre nouveauté, la version Targa, après quatre ans d’absence apparaît également lors de ce millésime 2002. Sa silhouette est superbe avec en plus un hayon très pratique pour charger les bagages et son toit entièrement vitré s’ouvre en dix secondes.

Côté équipements, ceux-ci deviennent plus importants de série. Cela peut paraître un détail mais il manquait une boite à gants devant le passager….celle-ci est désormais intégrée en-dessous de l’airbag.

Ce qui « saute » à l’œil c’est l’évolution de la finition qui devient de nouveau digne de la réputation de la marque. Tous les modèles reçoivent le volant à trois branches en série. Ci-dessous quelques clichés d’une version 4S superbement équipée.

Le cabriolet bénéficie de son côté d’une lunette arrière en verre et de deux arceaux anti-retournement et est proposée à, partir du millésime 2003 en version 4S. La variété des finitions possibles sur les leviers de commande des vitesses mécaniques et tiptronics peut s’étendre à l’habitacle, ce qui monte des combinaisons… infinies !

Moteurs des Porsche 911 Type 996 3.6L 2002, 2003, 2004, 2005.

Le moteur de type M96.03 évolue avec une cylindrée portée à 3596 cm3, une puissance à 320 cv à 6800 tr/mn et un couple de 370 Nm à 4250 tr/mn. L’adoption du système Variocam Plus (dont l’explication du fonctionnement nous entraînerait dans de réflexions d’ingénieurs) permet une amélioration du rendement et de l’agrément de la mécanique. Un travail sur l’échappement a été fait afin que le son soit plus profond et c’est le cas ! Au final on obtient une voiture homogène, plus souple en moteur, avec des performances encore améliorées. Le kit X51 portant la puissance à 345 cv à 6800 tr/mn est disponible.

Côté fiabilité, s’il s’est amélioré sur de nombreux points (refroidissement notamment et meilleure lubrification), évidemment sa conception de base identique à la version 3.4l connait les mêmes soucis que celui-ci concernant l’arbre intermédiaire et le roulement IMS.

Boites de vitesses des Porsche 911 Type 996 3.6L 2002, 2003, 2004, 2005.

Les boites de vitesses mécaniques de type G96.01 (2 roues motrices) et G96.31 (4 roues motrices) subissent des améliorations techniques afin de les optimiser. Les boites Tiptronic sont reconduites mais elles ne sont plus fournies par ZF, mais par Mercedes.

Au volant d’une Porsche 911 Carrera 4S X51 !

J’ai pu conduire avec plaisir le modèle 4S X51 illustrant ce dossier…qui marquait vraiment un grand bon en finition avec un équipement tout cuir du plus bel effet.  Côté moteur je l’avais trouvé très agréable avec son fonctionnement  à deux visages : suffisamment souple à bas régime pour accepter de rouler sur un filet de gaz et explosif à partir de 6000 tr/mn. Côté tenue de route, évidemment très facile à aller vite avec le modèle vu ses suspensions affermies, ses voix larges et ses quatre roues motrices. Côté freinage, pas de problème particulier, assez puissants mais toujours avec un manque de mordant à l’attaque assez désagréable en sensations ce qui n’empêchait pas l’efficacité. La boite de vitesses très précise s’oubliait, ce qui était un point positif !

La 996 3.6L un bon choix ?

Quelle que soit la carrosserie, la transmission, la finition, l’équipement, la version 3.6l est un choix à retenir avec un tarif de prix bien placé pour un acheteur au budget déjà important. Evidemment pour les mêmes raisons que sur la 3.4l, éviter toute escapade circuit est le plus raisonnable si on veut garder son moteur longtemps, tout en sachant que cela ne suffit pas à cause de ce défaut de roulement IMS et d’arbre intermédiaire.

La Porsche 911 (996) 40 ème anniversaire

Mais tant qu’à acquérir ce modèle, choisir une version 40ème anniversaire (Ok c’est environ 55000 euros, donc là budget élevé) est judicieux. Il y a eu 1963 exemplaires numérotés de ce modèle. Basé sur une version de base en 2 roues motrices exclusivement en Coupé, on lui a ajouté le bouclier avant de la version 4S avec les grilles peintes de couleur carrosserie qui est recouverte de la nuance gris métal Argent GT. Les jantes de 18 pouces sont polies et le châssis a l’option rabaissement de 10 mm alors qu’à l’arrière un logo spécifique est adopté comme des sorties d’échappement chromées. Le toit ouvrant est également de série.

A l’intérieur, le cuir domine alors que les sièges sports sont de série. On retrouve la couleur Argent GT sur de nombreux éléments alors que l’aluminium entoure les compteurs notamment. Le logo 911 est sur les seuils de portes, et au pied de la console centrale avec le numéro du modèle. De plus le pack comprend deux valises, un étui à clés et un portefeuille  de la couleur de l’intérieur gris foncé.

En conclusion, on peut dire que la 996 « de base » peut satisfaire la majorité des acheteurs souhaitant une Porsche « moderne » de par son agrément général de conduite, mais qu’il faut bien en surveiller la mécanique afin de ne pas retrouver avec des frais qui peuvent vite coûter les 2/3 de la valeur du, modèle.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la cote actuelle des Porsche 911 Type 996, consultez notre cote officielle 911andCo des Porsche.

Notre prochain dossier portera sur les versions Turbo et GT3 des 996, les plus sportives de la gamme.

Guide d’achat-Porsche 911 Sportomatic Millésimes 1968 à 1980

Préambule

Vu le grand succès de la 911 sur le marché américain, la marque sait très bien que beaucoup de clients potentiels attendent une version sinon moins sportive, au moins plus facile à conduire, c’est à dire sans pédale de gauche ! En effet, la majorité des marques aux USA propose des boites de vitesses automatiques, même sur leurs voitures de sport comme on le voit sur la Ford Mustang ou la Chevrolet Corvette. Vu la cylindrée des moteurs avec un énorme couple les performances n’en sont pas pénalisées. Evidemment avec 1991 cm3, le moteur de la 911 en manque justement de couple, donc il n’est pas possible de lui monter une boite de vitesses automatique « classique », telle qu’elle existe sur le marché à cette époque-là. En effet ces boites sont lourdes, volumineuses, avec seulement trois rapports en majorité et très lentes dans leur fonctionnement. Alors les ingénieurs Porsche vont se pencher sur ce qu’il se fait en Europe et s’en inspirer.

Conception

En France, la marque Simca a lancé une boite de vitesses automatique, au plutôt une sorte de « boite robotisée » avant l’heure pour son modèle 1000 en 1966 (qui sera ensuite monté sur la version 1100). En effet les ingénieurs ont adopté le système Verto développé avec Ferodo. En fait le conducteur reste maître du passage des rapports avec le « bon vieux levier de vitesses », mais juste avec la main sans avoir à appuyer en parallèle pour débrayer sur la pédale de gauche avec le pied, celle-ci ayant disparu. De plus côté poids c’est intéressant car ce type de boite ne pèse pas plus lourd que celle en version mécanique mais par cette boite ne comporte que trois rapports.

Après avoir examiné le système Verto de Simca, en collaboration avec Fichtel und Sachs, les ingénieurs Porsche créent leur propre boite qu’on peut appeler « semi-automatique ». Afin de garder une bonne accélération et de bonnes reprises, quatre rapports sont intégrés dans le carter. Ainsi on a le même nombre de rapports que sur la version mécanique, qui équipera d’ailleurs toutes les 911 jusqu’en 1977, le 5ème rapport étant toujours une option (contrairement à une idée reçue que par exemple les versions S avaient de série ce 5ème rapport, ce qui est faux) sauf sur de rares versions particulières pour certains millésimes.

On limite les coûts car les pignons des rapports de la boite semi-automatique sont les mêmes que ceux de la version mécanique. Par contre le couple conique est différent avec un rapport final passante de 4.428 à 3.857. En effet, celui des boîtes mécaniques est trop volumineux pour y ajouter le convertisseur de couple permettant d’éviter de caler lorsqu’on est à l’arrêt avec une vitesse enclenchée. Voici ce convertisseur de couple avec derrière l’embrayage.

Le passage des vitesses se fait par l’intermédiaire de contacts électriques situés au pied du levier de vitesses reliés à la boîte, qui déclenchent lorsque le conducteur manie celui-ci un embrayage classique. Ce dernier est relié par une biellette de renvoi à un servomoteur à dépression.

Ce servomoteur fonctionne lui-même grâce à un réservoir tampon alimenté par la dépression créée par la tubulure d’admission gauche. Il est à noter que le convertisseur est alimenté par l’huile du moteur selon un circuit particulier augmentant la quantité d’huile totale de deux litres. On voit où vient se fixer l’un des raccords de ce circuit sur la boîte de vitesses.

Si tout ce processus reste totalement invisible pour le conducteur, par contre dès que celui-ci s’assoit dans le siège de cette 911, il voit immédiatement qu’il n’y a que deux pédales sous ses pieds, ce qui laisse augurer d’un grand confort de conduite particulièrement en ville.

Le Choix du Nom Sportomatic

Il fallait absolument trouver un nom spécifique aux modèles équipées de cette boîte de vitesses particulière sans oublier la connotation sportive liée aux véhicules de la marque. C’est ainsi qu’en contractant « Sportif » et « Automatique », on en arrive à « Sportomatic », ce qui apparaît d’ailleurs comme une évidence. Le choix de quatre rapports continuant dans cette idée de sport, on ira même jusqu’à fabriquer en prototype quelques modèles à cinq rapports, qui auraient pu être proposés en option, mais qui ne donneront pas lieu à une commercialisation à grande échelle.

La promotion de la Sportomatic

Aux USA, la marque sait qu’elle va vendre ses modèles Sportomatic sans souci, mais en Europe où la clientèle est frileuse d’adopter ce type de transmission, particulièrement sur un modèle « sportif », il faut trouver une manière de séduire celle-ci. Alors sur la 911 qui représente la sportivité par excellence, l’usine va marquer l’opinion de manière très forte ! Elle engage deux prototypes de 911 équipés de cette transmission au Marathon de la Route 1967 qui a lieu sur le Nurburing.

Une 911 R et une 911 S modifiées, toutes deux équipées du moteur de série complété du

Sportkit 1, proposé à la clientèle, améliorant essentiellement la carburation, qui, combiné à un échappement plus libéré fait passer la puissance du moteur de 160 à 170 cv. Et c’est la 911 S qui gagne au bout des 84 heures de compétition. La 911 R ayant abandonné suite à la casse d’un ressort de soupapes du moteur. Ainsi 9129 km sont parcourus à la moyenne de 109 km/h grâce au talent des pilotes Vic Elford/ Joschen Neerpasch/Hans Hermann qui pilotent dans la pluie et le brouillard ! Voici la « numéro 14 » rentrée à l’usine avec son bouquet de fleurs, puis une des publicités que l’usine va diffuser abondamment afin de promouvoir sa version Sportomatic de la 911 !

Si aux USA, le succès est immédiat avec 1/3 des 911 vendues l’est en Sportomatic, en Europe, le marché a toujours du mal à se développer. D’ailleurs il ne décollera pas vraiment, hélas car franchement il méritait un autre intérêt que celui que lui a accordé la clientèle du Reste du Monde !

Spécificité du cadran de température d‘huile

Avant d’étudier l’évolution de cette version au fur et à mesure des millésimes, examinons un point important sur l’affichage de la température d’huile indiquée à gauche sur le tableau de bord, qui est propre à toutes les Sportomatic. Contrairement aux versions à boîtes de vitesses mécaniques, dont l’affichage de la température d’huile est indiqué en degrés, et ce jusqu’en 1977 inclus, celui des Sportomatic est formalisé par zones. Laissons de côté les deux premières, carré blanc fond liseré noir, (millésimes 1968/1973) puis ligne blanche, carré noir (millésimes 1974/1980) puis ligne blanche, pour nous attarder sur les trois supérieures.

Sachant que l’ensemble des pièces nécessaires au fonctionnement de la boîte utilise l’huile du moteur, il faut absolument un contrôle rigoureux de la température de celle-ci afin que les dites-pièces ne s’abiment pas. Lorsque l’aiguille se trouve dans le carré rouge à liseré noir (millésimes 1968/1973), ou carré noir entouré de rouge (millésimes 1974/1980) il faut bien la surveiller, si elle monte dans le carré rouge vif (millésimes 1968/1973) ou orange (millésimes 1974/1980), il faut déjà commencer à lever le pied. Mais si l’aiguille monte dans le carré orange (millésimes 1968/1973), ou le carré orange clair (millésimes 1974/1980), alors un témoin s’allume indiquant que la température de l’huile moteur passant dans les pièces est trop élevée, représentant un danger pour le fonctionnement du système.

Le phénomène se produisant par exemple en montagne lorsqu’on utilise souvent la boîte en montant les régimes. Donc utiliser la mécanique avec modération est le maître mot à suivre !

Penchons-nous à présent sur les différents types de boîtes Sportomatic ayant équipé la 911 de 1968 à 1980 inclus qui sont toutes proposées (pour souligner leur caractère sportif) avec un autobloquant en option !

Boites de Vitesses Sportomatic des Porsche 911 2.0L Millésimes 1968 Série A, 1969 Série B.

Lors de son apparition au millésime 1968, la boîte de type 905/01, dont le carter est en coquille en aluminium coulé peut supporter un couple de 175 Nm, a un rapport de quatrième assez long de 0.926. Elle est proposée exclusivement sur l’ancien continent sur l’ancien continent sur les versions T (110 cv) et S (160 cv). Avec les modèles L et N (130 cv), la boite de type 905/00 a un rapport de quatrième plus court (0.962) disponible dans le monde entier.

Rapports de la boite quatre vitesses de type 905/01 :

1ère : 2.400         2ème : 1.631            3ème : 1.217              4ème : 0.926

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.571

A partir de 1969 le carter en aluminium est désormais moulé sous pression pour tous les modèles, ce qui permet à la boîte de type 905/13 d’encaisser un couple de 203 Nm. Son rapport de 4ème vitesse long de 0.926 est adopté sur toutes les versions de puissance moteur (T de 110 cv et E de 140 cv) et dans le monde entier mais pas sur la S de 170 cv qui disparaît du catalogue en version Sportomatic.

Sur le capot arrière on trouve le nom Sportomatic distinguant bien la version. Ici un modèle E 1969 qui a encore sa petite plaque Sonauto de l’importateur français de l’époque.

Rapports de la boite quatre vitesses de type 905/00 :

1ère : 2.400         2ème : 1.631            3ème : 1.217              4ème : 0.962

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.710

FICHES TECHNIQUES BOITES DE VITESSES SPORTOMATIC 911 2.0L MILLESIMES 1968 SERIE A, 1969 SERIE B4 VITESSES
MODELECYLINDREEPUISSANCECOUPLETYPE
MILLESIME 1968 SERIE A
911 2.0T rest/monde1991 cm3110 cv à 5800 tr/mn156 Nm à 4200 tr/mn905/01
911 2.0L rest/monde1991 cm3130 cv à 6100 tr/mn176 Nm à 4200 tr/mn905/00
911 2.0N et L USA1991 cm3130 cv à 6100 tr/mn176 Nm à 4200 tr/mn905/00
911 2.0S rest/monde1991 cm3160 cv à 6100 tr/mn180 Nm à 5200 tr/mn905/01
MILLESIME 1969 SERIE B
911 2.0T rest/monde1991 cm3110 cv à 5800 tr/mn156 Nm à 4200 tr/mn905/13
911 2.0T USA1991 cm3110 cv à 5800 tr/mn156 Nm à 4200 tr/mn905/13
911 2.0E rest/monde1991 cm3140 cv à 6500 tr/mn175 Nm à 4500 tr/mn905/13

Boites de Vitesses Sportomatic des Porsche 911 2.2L Millésimes 1970 Série C, 1971 Série D.

Avec la nouvelle cylindrée et les nouvelles puissances, le couple augmente ce qui permet aux ingénieurs d’allonger les trois derniers rapports de la Sportomatic référencée alors de type 905/20. Aux USA, seule la T est disponible avec un moteur équipé d’un système de récupération des vapeurs d’essence recyclées en interne par un filtre à charbon actif puis aspirées par le moteur ! Pour le reste du Monde, la version E est au programme alors que la S est absente, vu le peu de demande de la clientèle et aussi parce que le couple de ce moteur (199 Nm) atteint la limite de ce que la boîte peut encaisser (203 Nm).

Rapports de la boite quatre vitesses de type 905/20 :

1ère : 2.400         2ème : 1.550            3ème : 1.125              4ème : 0.857

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.305

FICHES TECHNIQUES BOITES DE VITESSES SPORTOMATIC 911 2.2L MILLESIMES 1970 SERIE C, 1971 SERIE D4 VITESSES
MODELECYLINDREEPUISSANCECOUPLETYPE
MILLESIME 1970 SERIE C
911 2.2T rest/monde2195 cm3125 cv à 5800 tr/mn177 Nm à 4200 tr/mn905/20
911 2.2T USA2195 cm3125 cv à 5800 tr/mn177 Nm à 4500 tr/mn905/20
911 2.2E rest/monde2195 cm3155 cv à 6200 tr/mn191 Nm à 4200 tr/mn905/20
MILLESIME 1971 SERIE D
911 2.2T rest/monde2195 cm3125 cv à 5800 tr/mn177 Nm à 4200 tr/mn905/20
911 2.2T USA2195 cm3125 cv à 5800 tr/mn177 Nm à 4500 tr/mn905/20
911 2.2E rest/monde2195 cm3155 cv à 6200 tr/mn191 Nm à 4200 tr/mn905/20

Boites de Vitesses Sportomatic des Porsche 911 2.4L Millésimes 1972 Série E, 1973 Série F.

Si de son côté la 2.4 T européenne, avec son couple de 196 Nm conserve la boîte de vitesses précédente désormais référencée type 905/21, la nouvelle boîte Sportomatic de préfixe 925 reprend les bases de la nouvelle boîte mécanique 915. Mais avec l’augmentation du couple du moteur de 2.4l de cylindrée qui va de 200 Nm pour la T USA (qui passe de 130 à 140 cv en janvier 1972) à 216 Nm pour la S qui est de nouveau au catalogue, en passant par 206 Nm pour la E, de profondes adaptations techniques sont nécessaires. Ainsi l’acier du couple conique est renforcé ainsi que celui du différentiel. Le convertisseur est plus grand comme l’embrayage alors que par contre les rapports des quatre vitesses et de pont restent identiques à ceux des 2.2L. Noter que le nom Sportomatic a disparu du capot arrière ; donc impossible de l’extérieur que le modèle est équipé de cette boite.

Pour les versions T USA et E tous pays, le type est 925/00 et pour la S tous pays, le type est 925/01. Cependant tous ces types de boites ont la même démultiplication des rapports.

Rapports des boites quatre vitesses de types 905/21, 925/00 et 925/21

1ère : 2.400         2ème : 1.550            3ème : 1.125              4ème : 0.857

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.305

FICHES TECHNIQUES BOITES DE VITESSES
SPORTOMATIC 911 2.4L MILLESIMES 1972 SERIE E,
1973 SERIE F
4 VITESSES
MODELECYLINDREEPUISSANCECOUPLETYPE
MILLESIME 1972 SERIE E
911 2.4T rest/monde2341 cm3130 cv à 5600 tr/mn196 Nm à 4000 tr/mn905/21
911 2.4T USA2341 cm3130/140 cv à 5800 tr/mn196 Nm à 4000 tr/mn925/00
911 2.4E rest/monde2341 cm3165 cv à 6200 tr/mn206 Nm à 4500 tr/mn925/00
911 2.4S rest/monde2341 cm3190 cv à 6500 tr/mn216 Nm à 5200 tr/mn925/21
MILLESIME 1973 SERIE F
911 2.4T rest/monde2341 cm3130 cv à 5600 tr/mn196 Nm à 4000 tr/mn905/21
911 2.4T USA2341 cm3140 cv à 5800 tr/mn201 Nm à 4000 tr/mn925/00
911 2.4E rest/monde2341 cm3165 cv à 6200 tr/mn206 Nm à 4500 tr/mn925/00
911 2.4S rest/monde2341 cm3190 cv à 6500 tr/mn216 Nm à 5200 tr/mn925/21

Un petit mot sur la 2.7 RS pour qui la boîte Sportomatic n’est pas prévue sauf que pour faire plaisir à Hans-Peter Porsche et Louise Piëch, deux modèles en sont équipés spécialement pour eux !

Boites de Vitesses Sportomatic des Porsche 911 2.7L Millésimes 1974 Série G, 1975 Série H, 1976 Série I, 1977 Série J.

selon les pays et (ou) les millésimes, il n’est pas évident de s’y retrouver et ceci d’autant plus qu’une modification importante va intervenir sur le nombre de rapports qui va passer de quatre à trois. D’abord vu l’augmentation du couple des moteurs 2.7l et de plus à un régime moins élevé que sur les 2.4l, l’usine décide d’allonger pour tous les pays dès 1974 le rapport de 4ème qui passe de 0.857 à 0.821 sur le modèle référencé de type 925/02. Mais en 1975, afin d’encore améliorer la fiabilité de la boîte et en prévision de la sortie des modèles 3.0l (qui vont être réservés à l’Europe pour les millésimes 1976/1977 et distribués sous le terme « Carrera 3.0 », puis vendus dans tous les pays à partir de 1978 sous le terme « SC »), dont le couple va faire un bon, la pose de pignons plus gros s’avère nécessaire. En même temps les ingénieurs veulent garder le carter de la boîte de préfixe 925 qui, vu les gros pignons, ne peut plus contenir que trois rapports. Alors en quelque sorte les 2.7l USA servent de test puisqu’on les affuble sur ce millésime 1975 de cette nouvelle boîte de type 925/10 dont tous les rapports et le pont sont allongés. Cette combinaison, fait que les moteurs (déjà affaiblis par les normes anti-pollution américaines) sont totalement étouffés.

En 1976, les 2.7l de tous les pays reçoivent la boîte trois vitesses, mais l’usine s’étant rendue compte de son erreur, raccourcit les deux premiers rapports, redonnant un certain punch aux moteurs, ce qui ne supprime pas le trou existant entre la seconde et la troisième. A noter que si lors de ce millésime le tachymètre reste à entraînement mécanique pour le reste du Monde (boîte de type 925/09), il devient à entraînement électrique pour les modèles américains (boîte de type 925/12). En 1977, les modèles 2.7l Sportomatic sont les premiers à recevoir un servofrein en série alors que ceux à boîte mécanique n’en disposent toujours pas et ils sont tous équipés de l’entraînement électrique du tachymètre. Les types suite à ces modifications deviennent les 925/15 et 925/17.

Rapports des boites quatre vitesses de type 925/02

1ère : 2.400         2ème : 1.550            3ème : 1.125              4ème : 0.821

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.305

Rapports des boites trois vitesses de type 925/10

1ère : 2.125         2ème : 1.318            3ème : 0.926            

Pont : 3.375                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.125

Rapports des boites quatre vitesses de types 925/09, 925/12, 925/15, 925/17

1ère : 2.400         2ème : 1.429            3ème : 0.926            

Pont : 3.375                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.125

FICHES TECHNIQUES BOITES DE VITESSES SPORTOMATIC 911 2.7L MILLESIMES 1974 SERIE G, 1975 SERIE H, 1976 SERIE I, 1977 SERIE J4/3 VITESSES
MODELECYLINDREEPUISSANCECOUPLETYPE
MILLESIME 1974 SERIE G
911 2.7N rest/monde2687 cm3150 cv à 5700 tr/mn235 Nm à 3800 tr/mn925/02
911 2.7N USA2687 cm3150 cv à 5700 tr/mn235 Nm à 3800 tr/mn925/02
911 2.7S rest/monde2687 cm3175 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/02
911 2.7S et Carrera USA2687 cm3175 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/02
MILLESIME 1975 SERIE H
911 2.7N rest/monde2687 cm3150 cv à 5700 tr/mn235 Nm à 3800 tr/mn925/02
911 2.7S rest/monde2687 cm3175 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/02
911 2.7S et Carrera USA2687 cm3165 cv à 5800 tr/mn225 Nm à 4000 tr/mn925/10
911 2.7S et Carrera Californie2687 cm3160 cv à 5800 tr/mn225 Nm à 4000 tr/mn925/10
MILLESIME 1976 SERIE I
911 2.7N rest/monde2687 cm3165 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/09
911 2.7S et Carrera USA2687 cm3165 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/12
911 2.7S et Carrera Californie2687 cm3160 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/12
911 2.7S Japon2687 cm3160 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/12
MILLESIME 1977 SERIE J
911 2.7N rest/monde2687 cm3165 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/15
911 2.7S et Carrera USA2687 cm3160 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/17
911 2.7 Japon2687 cm3160 cv à 5800 tr/mn235 Nm à 4000 tr/mn925/17

Boites de Vitesses Sportomatic des Porsche 911 3.0L Millésimes 1976 Série I, 1977 Série J, 1978 Série K, 1979 Série L, 1980 Série A.

Avec son couple de 255 Nm, la Carrera 3.0l qui sort au millésime 1976 souffre moins que les 2.7l du trou dans l’étagement de la boîte à trois rapports, même s’il ne faut pas conduire la version à boîte mécanique avant, vu l’énorme différence en reprises. Côté modifications techniques un moteur d’asservissement plus gros est installé et la tringlerie de commande de l’embrayage est modifiée, la boîte porte alors la référence type 925/13. Pour illustrer cette version trois litres, j’ai le plaisir de vous mettre deux clichés d’une rarissime Carrera 3.0l à conduite à droite, qui, avant de venir en France a passé toute sa vie dans une île anglaise aux mains d’une « Lady » ! Vu que ce modèle n’est pas distribué aux USA, il faut attendre 1978 avec la SC 3.0l pour qu’il le soit. Mais le ressort est cassé, si bien que paradoxalement, c’est au cours du millésime 1979 que cette option disparaît du catalogue sur le Nouveau Continent alors que sur demande spéciale en Europe on peut obtenir cette boîte de type 925/16 jusqu’au millésime 1980. L’arrivée de la 911 SC de 204 cv au millésime 1981 signant son arrêt de mort !

Rapports des boites trois vitesses de types 925/13, 925/16

1ère : 2.400         2ème : 1.550            3ème : 0.857

Pont : 3.857                  Démultiplication finale sur le dernier rapport : 3.305

FICHES TECHNIQUES BOITES DE VITESSES SPORTOMATIC 911 3.0L MILLESIMES 1976 SERIE I, 1977 SERIE J, 1978 SERIE K, 1979 SERIE L, 1980 SERIE A3 VITESSES
MODELECYLINDREEPUISSANCECOUPLETYPE
MILLESIMES 1976 SERIE I, 1977 SERIE J
911 Carrera 3.0l rest/monde2994 cm3200 cv à 6000 tr/mn255 Nm à 4200 tr/mn925/13
MILLESIMES 1978 SERIE K, 1979 SERIE L
911 SC 3.0l rest/monde2994 cm3180 cv à 5500 tr/mn265 Nm à 4200 tr/mn925/16
911 SC 3.0l USA2994 cm3175 cv à 5500 tr/mn237 Nm à 4200 tr/mn925/16
911 SC 3.0l Japon2994 cm3175 cv à 5500 tr/mn237 Nm à 4200 tr/mn925/16
MILLESIME 1980 SERIE A
911 SC 3.0l rest/monde2994 cm3188 cv à 5500 tr/mn265 Nm à 4200 tr/mn925/16

Pour terminer sur les précisions techniques, pour ces versions Sportomatic, si les moteurs ont des numéros spécifiques, les numéros de châssis sont intégrés dans ceux des boites de vitesses mécaniques. Nous invitons nos internautes pour retrouver ces différentes données à se reporter dans nos dossiers consacrés précédemment aux moteurs et évolution des carrosseries des 911 concernées.

Au Volant

Personnellement j’ai eu la chance de prendre le volant d’une 2.7l Targa 1974 de 150 cv, donc version à quatre rapports. Mais d’abord expliquons comment manier le levier de cette boite Sportomatic qui exige une certaine rigueur.

En inclinant le levier vers la gauche et en poussant vers l’avant on bloque la transmission en position parking. Toujours à gauche en le tirant vers l’arrière on passe la marche arrière. Pour les démarrages en côte essentiellement on pousse le levier tout droit vers l’avant en position L alors que dans les parcours urbains on le tire vers l’arrière en position D. Pour les parcours routiers et autoroutiers on incline le levier vers la droite et on le pousse vers l’avant en position D3 ou D4. On peut également utiliser toute la gamme comme pour une boite de vitesses manuelle.

Allons-y ! Dans un premier temps je passe les rapports comme avec une boite classique…mais sans avoir d’effort à faire avec le pied gauche, ce qui est un vrai plus. A peine le levier poussé en position L on sent le mécanisme d’embrayage se mettre en route avec un petit à-coup et comme le ralenti est parfaitement réglé l’auto avance très légèrement (comme pour toute boite automatique) et je prends alors l’accélérateur. Je dois faire très attention à bien synchroniser main et accélérateur pour éviter des changements de vitesse peu orthodoxes car le contact électrique du levier est très sensible. Le moteur coupleux à bas régime se marie très bien avec ce type de transmission.  Au bout de quelques kilomètres je vois qu’on peut vraiment tout faire avec cette Sportomatic et la conduire « cool » le levier en position D3 ou bien D4 lui va bien.

Plus je roule et plus je me dis que Porsche était vraiment en avance avec cette boite « robotisée » et qu’il est certain qu’avec l’habitude on doit se régaler sur une route sinueuse avec des reprises qui en étonneraient encore plus d’un aujourd’hui lorsqu’on passe manuellement les vitesses ! Et de plus la version Targa, la plus vendue, va très bien avec cette transmission Sportomatic.

Nous allons quitter lors de nos prochains dossiers ce qu’on peut appeler la 911 originelle pour aborder celles qui en plus de 911 porteront un nom complémentaire, à savoir la 964 !

Nouvelle Porsche 911 GT3 (992) : 510ch et un nouveau record !

Pour sa 7ème version de la Porsche 911 GT3, Porsche a vu puissant et toujours plus efficace !

Porsche 911 GT3 Type 992 : un moteur et de nombreux éléments issus de la Porsche 911 GT3 R de compétition

Développée en étroite collaboration avec le département Sport Auto et compétition de la marque de Zuffenhausen, à savoir Porsche Motorsport, cette nouvelle 911 GT3 est l’ultime modèle de la mythique sportive en attendant la future 911 GT3 RS (992). Elle bénéficie de toutes les dernières innovations technologiques issu de l’expérience de Porsche dans la compétition automobile. Ainsi, elle dispose de technologies de course de dernière génération issues de la 911 GT3 R, à savoir : l’essieu à double triangulation à l’avant, une aérodynamique optimisée avec aileron à fixation « col de cygne » et l’imposant diffuseur arrière. Pour rappel, la 911 RSR, est l’un des modèles de course qui a remporté le plus de victoires en catégorie GT au niveau mondial.

Son moteur à plat 6 cylindres de 4.0L de cylindrée dérivé du moteur de la 911 GT3 R nous propose une belle puissance de 510 ch (375 kW). A haut régime, ce moteur nous propose une proposerait une sonorité unique et qui fera monter le taux d’adrénaline de bien des passionnés ! A savoir que la 911 GT3 Cup disposera du même bloc moteur et de cette même sonorité. Comme les précédentes générations, la cette nouvelle 911 GT3 est aussi à l’aise sur route, en sortie balade ou au quotidien, que sur circuit.

Porsche 911 GT3 (992) modèle 2021 : des performances exceptionnelles dépassant celle de la 911 GT3 RS (991)

Les performances de la 911 GT3 sont hors du commun puisqu’elles dépassent même les performances de la précédente GT3 RS (Type 991) Elle dispose d’une vitesse de pointe à 320 km/h (318 km/h avec la boîte PDK) et dévore le 0 à 100 km/h en à peine 3,4 secondes avec la boite PDK. Porsche nous propose cette nouvelle GT3 soit avec une boîte manuelle six rapports pour les puristes, mais également l’ultra-efficace boite PDK !

L’aérodynamique de la nouvelle 911 GT3 a été optimisée grâce à toute l’expérience de Porsche acquise en compétition. Ainsi, la voiture affiche une déportance nettement accrue tout en bénéficiant d’un remarquable coefficient de pénétration dans l’air. En position Performance, les éléments réglables manuellement de l’aileron et du diffuseur permettent d’augmenter l’appui aérodynamique, ce qui permet d’attaquer les virages à plus grande vitesse. Ce réglage est toutefois réservé à un usage sur circuit, où la 911 GT3 peut faire étalage de toutes ses qualités sportives.

Porsche 911 GT3 (992) : nouveau record sur le Nürbürgring pour ce modèle 2021 !

Sur le circuit du Nürburgring, qui constitue l’épreuve de vérité pour les sportives de la marque, la 911 GT3 a établi un nouveau et formidable record. Grâce à sa nouvelle motorisation et son nouveau châssis, cette nouvelle 911 GT3 est passée sous la barre des 7 minutes au tour!

Cette performance est véritablement exceptionnelle puisqu’il s’agit de la toute première fois qu’un modèle de série à moteur atmosphérique passe sous cette barre des 7 minutes !

Le pilote d’essai Lars Kern a réalisé un temps de 6:59.927 minutes pour boucler les 20,8 km du circuit. La distance de 20,6 km, qui servait jusqu’à présent de mètre étalon pour mesurer les performances des sportives de la marque, a été parcourue par la 911 GT3 en 6:55.2 minutes. Chaussée de Michelin Pilot Sport Cup 2 R, disponibles en seconde monte, la voiture a réalisé cette performance sur plusieurs tours avec Jörg Bergmeister au volant, ambassadeur de la marque. Pour le pilote chevronné, « c’est de loin le meilleur modèle de série qu’il m’ait été donné de piloter sur le circuit de l’Enfer vert. »

Dotée d’une carrosserie élargie, de jantes plus grandes et de diverses innovations techniques supplémentaires, la nouvelle GT3 affiche pourtant le même poids sur la balance que la 911 GT3 Type 991. Une performance auquel nous a habitué le département Porsche Motorsport !

Avec la boîte manuelle, la voiture pèse 1 418 kg, avec la boîte PDK, 1 435 kg. Le capot avant est en plastique renforcé de fibres de carbone (PRFC), le vitrage est en verre allégé, les disques de frein sont optimisés et les jantes sont forgées en alliage léger, le capot à l’arrière du cockpit est en matériau léger, et l’échappement Sport de conception allégée économise 10 kg sur la balance : tout a été pensé pour réduire le poids de la voiture. Les volets d’échappement à commande électrique réglables en continu assurent une signature sonore riche en émotions tout en veillant au respect de la norme d’émissions Euro 6d ISC FCM (EU6 AP). La consommation combinée en cycle WLTP de la 911 GT3 est de 12,9 l/100 km (13,0 l/100 km avec la boite PDK).

Plus que jamais, cette 911 GT3 est un vrai modèle de course !

Chaque détail de la nouvelle 911 GT3 témoigne de sa filiation avec les modèles de course. Le cockpit est similaire à celui de la 911 type 992. L’écran dédié aux informations utiles sur circuit, baptisé track screen, constitue une nouveauté. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour réduire l’affichage numérique sur la gauche ou la droite du compte-tours en position centrale, gradué jusqu’à 10 000 tr/min. Cet affichage permet de visualiser la pression des pneus, la pression d’huile, la température de l’huile, le niveau de carburant, la température du liquide de refroidissement, autant d’informations utiles sur circuit. Il comprend également un assistant de changement de rapport avec des diagrammes de couleur à gauche et à droite du compte-tours et une représentation lumineuse du rapport engagé issue de la compétition automobile.

Les clients des modèles GT demandent de plus en plus d’équipements personnalisés. Ainsi, les équipements Porsche Exclusive Manufaktur, l’offre de personnalisation de la marque, sont également disponibles sur la nouvelle 911 GT3, complétés par les options spécifiques à la GT3, notamment le toit de conception légère en fibres de carbone (finition carbone apparent). La voiture est également dotée de rétroviseurs extérieurs en carbone, de phares matriciels à LED avec blocs optiques teintés et des feux arrière assortis Exclusive Design avec effet lumineux en arc et optiques sans coloration rouge de la verrine. Les lisérés Rouge Indien ou Bleu Requin sur les contours des jantes mettent en valeur la finition Noir des jantes en alliage léger. Dans l’habitacle, des détails comme la graduation du compte-tours, le chronomètre Sport Chrono, les ceintures de sécurité et les inserts décoratifs dans la teinte de la voiture ou dans d’autres couleurs au choix, ajoutent une touche d’élégance raffinée.

Le chronographe individuel proposé par Porsche Design est aussi exclusif que la 911 GT3, pour le plus grand plaisir des amoureux de sportivité. À l’instar de son modèle motorisé, la montre affiche des lignes dynamiques, des performances de haut niveau et une qualité de finition irréprochable. Son boîtier évoque la course automobile. Comme les bielles du moteur de la GT3, il est fabriqué en titane, un matériau qui allie robustesse et légèreté. L’armage du ressort de la montre est assuré par une masse oscillante qui n’est pas sans rappeler les jantes de la 911 GT3. La couleur de la graduation sur le cadran peut être harmonisée avec les teintes de la 911 GT3.

En France, la nouvelle 911 GT3 est proposée à partir de 170 014 euros. Les prix s’entendent TTC et comprennent les équipements spécifiques au marché français*. Les premières livraisons sont prévues pour mai 2021. Nul doute qu’elles ont déjà toutes trouvées preneur avant même cette présentation !

Guide d’achat des Séries Exclusives 3.2L ST, Kenwood le Mans Sonauto, Club Sport, 250 000ème Ex, 25ème Anniversaire, et 3.3L Turbo S Sonauto.

Préambule

En lisant le titre de ce dossier, nos internautes vont penser : « pourquoi le rédacteur ne parle-t-il pas de séries limitées au lieu d’exclusives » ? En fait, seules les 911 3.2l ST, Kenwood le Mans et 911 3.3l Turbo S Sonauto sont numérotées avec une plaque alors que les autres ne le sont pas, et dans leur majorité n’ont pas non plus de numéros de série spécifiques !

Comme nous allons le voir dans ce dossier, si les versions 3.2l Club Sport et 250 000ème Ex sont très connues, par contre les versions ST, Kenwood le Mans, 25ème anniversaire et 3.3l Turbo S Sonauto le sont beaucoup moins alors que justement elles n’en sont pas moins, voir plus intéressantes. Alors passons au peigne fin ces différents versions afin d’en découvrir toutes leurs subtilités selon leur date croissante d’apparition sur le marché !

Porsche 911 3.2L ST Millésime 1984

La 911 3.2l fait son entrée en août 1983, soit exactement 10 ans après la fin de fabrication des 2.7 RS ! Dix passionnés italiens décident de fêter à leur manière cet événement. Fidèles clients de l’importateur Milanais, ils obtiennent de celui-ci de leur fournir une version personnalisée du modèle rappelant l’aspect de la 2.7 RS et côté mécanique avec une augmentation de la puissance du moteur. Le Blanc Grand Prix est retenu comme couleur unique, alors que les inévitables bandes Carrera font partie de la panoplie, soit en bleu, soit en rouge au choix du client.

Un sigle 3.2 sur la grille de capot est posé et un autre sigle Carrera ST (Senza Turbo en italien) assorti à la couleur des bandes Carrera est ajouté sur l’inévitable queue de canard, symbole de la RS de la grande époque, monté sur ces dix 911 3.2l !

Les plus futés de nos internautes remarqueront que notre modèle n’a pas le retour des clignotants en bout de pare-chocs avant, caractéristique des 911 3.2l italiennes, tout simplement parce que le propriétaire, lors de la restauration de son exemplaire les a fait supprimer. De la même manière, les jantes « Téléphone » d’origine devraient voir leur centre de couleur rouge et le bord poli, mais elles ont été repeintes en gris par un propriétaire précédent.

A l’intérieur, nous trouvons ici un intérieur bleu complet : sièges, contre portes, moquette, mais il était possible d’avoir un intérieur complet de couleur rouge Bourgogne. D’ailleurs pour être précis, normalement si l’intérieur était bleu les couleurs des bandes Carrera, et des jantes étaient bleues aussi (et rouges pour un intérieur Bourgogne), mais le propriétaire, lors de la restauration a préféré cette alternance de couleurs, bleu à l’intérieur, parements rouges à l’extérieur !

Côté équipement, ce modèle 911 3.2l ST reçoit les options : toit ouvrant électrique, rétroviseur passager électrique, pavillon de toit noir, l’ensemble des vitres teinté en vert, l’alarme manuelle, l’antenne radio électrique.

Et bien évidemment on trouve la plaque numérotée sur le tableau de bord, notre exemplaire étant le 9ème produit !

Côté moteur, si extérieurement il ne présente aucune modification, à l’intérieur il subit une préparation portant la puissance à 255 vrais chevaux à 6850 tr/mn et non 260 cv comme indiqué…l’optimisme italien peut-être ou bien clin d’œil à la première 3.0l Turbo de même puissance !

Les modifications sont faites par l’importateur avec : polissage des tubulures d’admission et d’échappement, silencieux principal de ce dernier libéré, boîtier électronique modifié.

Les performances annoncées sont :

3.2l Série                  3.2 ST

0 à 100 km/h : 6,1 s.   5,6 s

0 à 160 km/h : 15 s    3,6 s

1000 mètres/départ arrêté : 26,1 s 24,9 s

Vitesse de pointe : 245 km/h 270 km/h

Cette amélioration des performances semble plausible, même la vitesse de pointe car la « queue de canard » donne un meilleur aérodynamisme, surtout que l’usine était pessimiste car beaucoup d’essais de presse de l’époque obtenaient plutôt 250 km/h sur un modèle de « base ». Au volant, c’est la grande surprise car j’avais un doute sur la réalité des performances annoncées. Si jusqu’à 4800 tr/mn, le moteur se comporte comme celui d’une 911 3.2l de base, passé ce régime, il s’envole vers la zone rouge avec une grande vivacité, comme sur une 911 Carrera 3.0l, alors que sur une 3.2l de base, passé 6000 tr/mn, le moteur se calme ! Pour le reste, comportement, boite de vitesses, freinage tout est identique au modèle de série.

Pour conclure, je dirai qu’il est dommage que l’usine ne se soit pas inspirée de cette minisérie côté moteur lorsque la sa version Club Sport paraîtra…

Porsche 911 3.2L Kenwood le Mans Sonauto Millésime 1984

Lors des 24 heures du Mans 1984 l’importateur Porsche français Sonauto soutient l’engagement d’une 956 sponsorisée par la marque d’autoradios Kenwood. Cette voiture marque les esprits avec une vitesse de pointe de 359 km/h et réalise un bon résultat en prenant la 6ème place à l’arrivée. Alors Sonauto décide avec Kenwood d’exploiter le filon en lançant une minisérie de 100 modèles Porsche toutes versions confondues équipés de l’autoradio de la marque en vogue à l’époque : le KRC500L.

Le nombre de modèles à équiper par version est décidé par Sonauto en fonction du succès de vente des modèles cette année-là. Cette répartition porte sur six 928S, dix 911 3.2l, vingt-cinq 924 et cinquante-neuf 944, soit 100 Porsche ! On voit que la 911 à cette époque est bien en perte de vitesse… Il faut aller vite pour profiter côté publicité de l’effet « le Mans » et le montage est effectué par 19 spécialistes venus de centres consacrés à ce genre d’activité.

Tous les modèles ont la même couleur qui est le gris argent métallisé et reçoivent les options suivantes : le rétroviseur côté passager à réglage électrique et chauffant, une antenne électrique, quatre enceintes pour apprécier la qualité de l’autoradio et un range cassettes.

A l’extérieur, Sonauto décide d’ajouter une décoration sous la forme de deux bandes rouges serrées sur les flancs en partant du bout des ailes avant qui s‘élargissent au niveau des ailes arrière permettant ainsi d’y inscrire « Porsche Kenwood Le Mans ». Après dix-sept heures de travail, une plaque numérotée apportant la touche finale est apposée sur le tableau de bord. Avec une bonne publicité dans les journaux, Sonauto n’a pas de mal à écouler cette version.

Nos internautes remarqueront que pour une fois les photos (issus d’un reportage effectué à l’époque par Sonauto) ne sont pas de très bonne qualité car effectivement impossible de trouver aujourd’hui, une des dix 911 Kenwwod le Mans pour la photographier, alors si l’un deux en a une, merci de nous en envoyer quelques clichés.

Porsche 911 3.2L Club Sport 1987, 1988, 1989.

Si la 911 3.2l est intéressante, beaucoup de clients potentiels réclament une version plus sportive, allégée et plus puissante. Cependant si l’usine est frileuse d’aller dans ce sens, elle décide quand même de s’inspirer de « l’option Sport » existant au catalogue pour la Grande Bretagne en reprenant les équipements de cette option avec à savoir aileron et spoiler, sièges sport, amortisseurs Bilstein raffermis. L’usine complète ces équipements et définit un pack sous la référence M637 qui comprend en plus les différentes particularités suivantes. Dans un but d’allégement dans l’habitacle, le pare-soleil passager et les sièges arrière sont supprimés ainsi que le verrouillage de la boite à gants, le couvercle des vide-poches de portière également comme les vitres et les sièges électriques. La commande manuelle du chauffage est au programme alors que la radio ne bénéficie plus de hauts parleurs à l’arrière. Les sièges reçoivent un tissu au dessin spécifique alors que les lampes de coffre et du moteur ont disparu comme l’alarme. Le toit ouvrant disparaît également.

Côté isolation côté plancher, l’épaisseur du matériau a diminué, alors qu’à l’extérieur il n’y pas d’essuie-glace arrière ni de monogramme Carrera sur le capot sans oublier que les antibrouillards et lave-phares sont supprimés également. Si au départ les jantes sont en diamètre de 15 pouces en 6 et 7 pouces de large avec de pneus en 195/65 et 215/60, très vite les 16 pouces de 6 et 7 pouces de large (certains clients commandent les 7 et 8 pouces dans ce diamètre) les remplacent avec des pneus en 205/55 et 225/50. En tout l’allégement donne un grain de l’ordre de 50 kg sur la balance…on peut dire « seulement » mais c’est déjà cela de pris.

Du point de vue couleurs, au départ le modèle est proposé essentiellement en Blanc Grand Prix (cette couleur étant imposée en Grande-Bretagne), Noir, Gris métal et Rouge Indien. Les branches de jantes sur les blanches sont rouges normalement mais peuvent être retenues noires alors que le sigle Carrera CS est disponible mais non fourni de série.

Mais très vite le client a accès à la palette du modèle de base, y compris aux teintes du Service Exclusive. C’est le cas de l’exemplaire vert livré aux USA montré en début de ce dossier. Il y aura même un exemplaire en version Targa commandé par un passionné allemand. On trouve aussi le sigle CS club sport sur demande posé sur l’aile avant gauche. Et certains clients demandent le toit ouvrant sur option comme sur cette version USA.

Côté moteur, là c’est la déception car la puissance annoncée est toujours de 231 cv à 5900 tr/mn avec 284 Nm de couple à 4800 tr/mn pour les versions européennes alors que pour les versions USA et Japon, avec le catalyseur la puissance n’est que de 217 cv. Cependant la zone rouge du compte tours commence à 6600 tr/mn au lieu de 6200 tr/mn avec une rupture fixée à 6800 tr/mn au lieu de 6500 tr/mn. Le moteur bénéficie de soupapes creuses et les pièces du moteur sont assemblées de manière rigoureuse. Le carter et les culasses comportent le sigle SP à côté des numéros de moteurs, permettant de les distinguer de ceux du modèle de base. A conduire on ressent effectivement un peu plus de vie dans le moteur et l’allégement permet de meilleurs accélérations et reprises bien que les rapports de la boite de vitesses G50 soient identiques à ceux du modèle de base.

Pour terminer, il est bon de savoir que 340 exemplaires de cette version ont été fabriqués durant les trois millésimes 1987, 1988, 1989 se répartissant entre 259 exemplaires pour l’Europe, 53 exemplaires pour la Grande Bretagne et 28 pour les USA. Leurs numéros de série comportent en troisième position le chiffre 5. Pour conclure un cliché de cette unique 3.2l Club Sport au vert spécifique commandée par peinture sur échantillon n’est-elle pas magnifique ?

Porsche 911 3.2L 250000 Ex 1988.

En 1987 l’usine décide de marquer la fabrication du 250000ème exemplaire de la 911 lancée au salon de Francfort de 1963. Alors au millésime 1988, 875 modèles sont fabriqués équipés d’options en usine avec en plus quelques particularités non disponibles sur les autres modèles de la gamme. Les trois versions de carrosserie sont au programme mais n’ont pas de code spécifique correspondant à un pack. Précisons qu’à partir de ce millésime 1988, le modèle de base est déjà très bien équipé avec de série : réglage électrique du siège passager (en plus de celui du siège chauffeur déjà existant), du verrouillage centralisé de fermeture des portes, de la présence d’une manivelle de secours en cas de panne des lève-glaces électriques, de la pré-installation radio avec huit haut-parleurs et amplificateur de puissance, des lave-phares et du lave pare-brise haute pression,, le rétroviseur extérieur côté passager, les jantes Fuchs en 7j x 15 et 8j x 15.

Passons aux particularités de l’extérieur de cette version avec d’abord la couleur qui est unique quel que soit le type de carrosserie et le pays de destination. Celle-ci est métallisée « Bleu Diamant » tendant vers le violet (référence notée sur la plaque d’identification par L697) qui avait été lancée dès 1987 sur la 911 3.2l standard.

Sur le capot arrière l’option sans sigle Carrera est retenue alors que les jantes voient leurs branches peintes de la couleur de la carrosserie.

Pour le Coupé l’option toit ouvrant électrique est incluse alors que pour le Cabriolet l’option capote électrique est présente.

A l’intérieur, on remarque immédiatement le volant de la couleur bleu métallisé du cuir fin des sièges de série ici, alors que le haut des dossiers des sièges avant est signé Ferry Porsche.

Même à l’arrière on retrouve ce cuir de grande qualité avec une moquette épaisse également de série aussi bien au sol que sur le tunnel de transmission. Comme sur les vide-poches de portes d’ailleurs.

On continue avec les panneaux de porte qui sont recouverts du cuir bleu métallisé comme le soufflet du levier de commande des vitesses.

On retrouve la moquette épaisse dans le coffre alors que pour commémorer la 250 000ème 911 fabriquée, une plaque est fournie au client, hélas non numérotée, généralement collée sur le couvercle de la boite à gants.

Enfin rien n’empêchait le client de compléter l’équipement de son modèle par des options ou accessoires supplémentaires comme les sièges chauffants, un volant sport notamment ou bien encore le kit aérodynamique spoiler avant/aileron arrière de série aux USA.

Côté motorisation il n’y a aucune différence avec les modèles de base, on retrouve donc les moteurs de 231 cv ou 217 cv selon les marchés avec les boites de vitesses montées selon le type du moteur. Au volant, on apprécie avant tout l’environnement d’où se dégage un sentiment de confort indéniable bien supérieur à un modèle de série avec sa moquette et son cuir particuliers. Côté conduite on retrouve les qualités et les défauts de la 911 3.2l avec son moteur coupleux, sa direction qui bouge selon les irrégularités de la route et sa boite G50 si agréable à manier.

Pour terminer sur cette version, notons qu’il n’y a pas de numérotation de série spécifique alors que les 875 exemplaires se répartissent de la manière suivante selon les pays : 300 exemplaires partent aux USA, (120 Coupés, 100 Cabriolets et 80 Targa), 250 exemplaires toutes versions confondues restent en Allemagne (130 Coupés, 70 Cabriolets, 50 Targa) 50 exemplaires sont produits pour la Grande-Bretagne (30 Coupés, 10 Cabriolets, 10 Targa). Les 225 exemplaires restant étant répartis dans les autres pays du monde, dont une soixantaine toutes carrosseries confondues pour la France, le Targa y étant d’ailleurs très rare !

Porsche 911 3.2L 25ème Anniversaire 1989.

Si la 911 3.2l 25000ème Ex 1988 a toujours été connue depuis sa sortie, par contre la 911 3.2l 25ème anniversaire 1989 n’a connu un regain d’intérêt qu’à partir de 2011 en France, car jusqu’à cette année-là, aucune revue n’en avait parlé.

Et c’est précisément lors de ce début des années 2010 que votre serviteur l’a découverte totalement par hasard et qu’alors celui-ci s’est rendu compte en fouillant un peu qu’elle était certainement la série Exclusive la plus intéressante jamais produite par l’usine et qu’elle représente ce qu’on peut appeler un modèle toutes options. Ainsi à la fois pour fêter les 25 ans de fabrication de la 911 et la fin de la production de ce qu’on peut appeler la 911 « originelle » (la 964 suivante ayant une grosse modernisation), l’usine sort sous les deux carrosseries Coupé et Cabriolet (le Targa étant de moins en moins choisi par les clients), cette version en quatre couleurs différentes avec une finition de haut de gamme et un équipement pléthorique.

La particularité de cette série Exclusive est que selon le pays de destination elle a un code correspondant à un pack d’équipements particuliers. Pour l’Allemagne le code est M097, pour les USA, le code est M098 et pour les autres pays le code est M099.

Quel que soit le code, la version comporte de série des options du modèle de base, ainsi extérieurement on trouve une peinture métallisée et le voile des jantes couleur carrosserie (en 6 et 8 pouces de large pour un diamètre de 16 pouces) ainsi que les vitres teintées vertes. La version M097 Allemagne est de couleur Bleu Foncé de référence L34S, la version M098 USA est proposée en deux couleurs : Gris Argent de référence L980 ou Noir Satin de référence L729…

……alors que la version M099 Autres Pays est bleu marine de référence L35V.

Les cabriolets ont obligatoirement une capote gris perle en version M097 Allemagne, noire en version M098 USA et bleu marine en version M099 Autres Pays.

Ensuite le sigle Carrera est apposé sur la version USA alors qu’il est fourni mais non apposé sur les deux autres versions. Le kit aérodynamique spoiler et aileron est posé sur la version USA et posé ou non au choix du client pour les deux autres. L’essuie-glace arrière est également apposé d’office pour les USA et reste une option pour les autres versions. Bien évidemment extérieurement en fonction des obligations du pays, on trouve en plus par exemple pour les USA le 3ème feu stop, les amortisseurs de parechocs ainsi que les retours de clignotants sur les ailes avant.

Intérieurement la climatisation est incluse dans les packs ainsi que les sièges à réglage totalement électrique, avec l’option chauffage sans oublier le levier de commande de boite de vitesses à débattement réduit. Le régulateur de vitesses, les lave-phares sont présents également. Les couleurs des sièges (en cuir fin drapé) et des moquettes (en velours de soie épais) sont différents selon les codes.

Pour la version M097 Allemagne, le cuir est de couleur gris perle comme celui de la moquette avec le volant recouvert de cuir assorti ainsi que le dessous et la coiffe du tableau de bord ainsi que le haut des contreportes.

Pour la version M098 USA le cuir est de couleur gris satiné comme celui de la moquette avec le volant assorti. Par contre seul le dessous du tableau de bord est de cette couleur, la coiffe et le haut des contreportes étant noirs. Les sièges ont en plus un superbe passe poil noir. Et ceci dans les deux teintes de carrosserie noir satin ou gris argent.

Pour la version M099 Autres Pays, on retrouve les sièges de couleur bleu métallisé de la 3.2l 250 000 Ex (mais sans la signature Ferry Porsche). Le volant est recouvert de cuir bleu comme la coiffe et le dessous du tableau de bord.

On retrouve ce cuir sur les strapontins et les contreportes ainsi que sur le haut de celles-ci.

La moquette gris perle est également présente aussi bien dans l’habitacle que dans le coffre.

Côté sonorisation de la radio celle-ci est complète avec huit haut-parleurs en série avec une superbe console recouverte de cuir comportant une range CD pour la version USA et un range cassettes pour les deux autres. Equipement complémentaire unique à cette série spéciale sur la console recouverte de cuir avec la température extérieure soit en lecture à aiguille pour la version USA M098 et à lecture digitale pour les versions M097 Allemagne et M099 Autres Pays.

Pour la mécanique, aucune différence, moteurs et boites de vitesses étant identiques à ceux des modèles de base, donc catalysés ou pas selon les pays avec les transmissions correspondantes.

Au niveau du numéro, de série, pas de lettre ou de chiffre particulier pour ces versions et pas de numérotation particulière. Il y a juste une plaque fournie au client qui est en langue allemande pour la version M097 Allemagne et en anglais pour les versions M098 USA et M099 Autres Pays.

De plus pour la version M098 USA, l’importateur a créé une brochure spécifique ainsi qu’un certificat de conformité.

La production pour la version M097 Allemagne comprend 100 Coupés et 80 Cabriolets, la version M098 USA comprend 240 Coupés et 160 Cabriolets gris argent métallisé ainsi que 60 Coupés et 40 Cabriolets noir satin métallisé, et la version M099 Allemagne se répartit entre 100 Coupés et 80 Cabriolets produits. Soit 870 exemplaires pour le monde entier.

En me mettant au volant de la version M099 Autres Pays qui dans le cas présent est un modèle Japonais, je me sens comme dans un cocon avec cet environnement de voiture de luxe. Tout semble plus doux, plus aseptisé. De plus ce modèle M099 Japonais comporte en complément pratiquement toutes les autres options disponibles au catalogue, avec la bande verte plus foncé au niveau supérieur du pare-brise, un amplificateur de son additionnel, l’essuie-glace arrière. En fait avec cette finition et cet équipement de très haut de gamme, on a envie de partir faire un long voyage à vitesse modérée, ce qui dans le contexte actuel correspond bien à nos besoins. Ainsi le plaisir ressenti au volant en est même surprenant, le moteur coupleux correspondant parfaitement à la physionomie de cette 911 3.2l 25ème anniversaire.

Porsche 911 3.3L Turbo S Sonauto 1989.

Alors que la production de la 911 toutes versions confondues se termine à la fin de ce millésime, l’importateur Sonauto, très dynamique demande à l’usine de lui fournir 10 exemplaires d’une version 3.3l Turbo spécifique avec du point de vue mécanique le moteur dans sa définition S soit 330 cv en remplacement du 300 cv de série et un équipement particulier.

Côté carrosserie, la couleur noire est la seule disponible avec à l’avant un spoiler spécifique derrière lequel est installé un radiateur d’huile A l’arrière l’échappement (aidant à augmenter la puissance du moteur) comporte deux sorties doubles (une seule à gauche pour le modèle de série). Le châssis est rabaissé d’une trentaine de millimètres et la voie arrière est élargie de 35 millimètres, les amortisseurs Bilstein étant spécifiques.

A l’intérieur on trouve la climatisation de série comme le toit ouvrant électrique, mais les sièges à réglage électrique sont de « type 959 ». La console centrale comporte en plus la plaque numérotée, le voltmètre et la température extérieure.

Pour cette minisérie, le prix passe de 97 000 euros à 133 000 euros, ce qui est énorme…et lié à l’exclusivité.

Notre Choix.

Dans un premier temps, si mon penchant personnel pour les Porsche les plus sportives m’orienterait vers la version Club Sport, son prix actuel ne se justifie pas du tout vu que ses performances n’ont rien de bien supérieur au modèle de base, exactement comme le prix des 2.7l RS ne se justifie pas non plus et qu’il est relativement facile d’en faire une copie, je ne la retiendrai pas.

Les 911 3.2l ST, Sonauto Kenwood et 3.3l Turbo S sont pratiquement introuvables, alors pourquoi pas si l’une se présentait à un tarif correct.

Il reste donc les 3.2l 250 000ème Ex 1988 et 25ème Anniversaire 1989. Et là je n’ai aucune hésitation, fabriquées pratiquement au même nombre d’exemplaires, je choisirais sans hésiter une version de cette dernière sous le code M099, donc Autres Pays. Sa couleur extérieure dans la nature rend magnifiquement, son intérieur est un clin d’œil à son presqu’homonyme de l’année précédente et son équipement inclut pratiquement toutes les options possibles qui existaient au catalogue à l’époque à quelques exceptions près sans oublier que sa console spécifique est vraiment la cerise sur le gâteau. En cherchant bien, on en trouve de temps à autre et pour ceux qui aiment le noir satin ou l’argent, certaines versions USA ont été importées en Europe…

Pour terminer sur les 25 premières années de vie de la 911, notre prochain dossier portera sur la spécificité des versions « Sportomatic » qui reviennent en grâce auprès de certains passionnés, à la fois vu leur rareté mais également vu leur particularité de conduite qui s’intègre parfaitement dans les conditions de roulage actuel.

Porsche Boxster – Edition anniversaire 25 ans – Tout savoir !

Porsche Cars North America Inc. (PCNA) fête le 25e anniversaire du Boxster avec un modèle spécial anniversaire : le Boxster Edition 25 ans. Ce modèle anniversaire a été conçu sur la base d’un 718 Boxster GTS 4.0 et est ainsi motorisé par un boxer six cylindres de 4,0 litres à air de 394 ch.

Porsche 718 Boxter – Edition 25 ans : un modèle exclusif limité à 1250 exemplaires !

Attention ce modèle d’exception est limité à 1250 exemplaires pour le marché mondial il est fort à parier que tous sont déjà réservés par de fins connaisseurs… et bons clients de la marque de Zuffenhausen ! Il a la particularité de posséder de nombreux points communs avec le concept-car Boxster original présenté pour la 1ère fois au Salon de l’automobile de Détroit en 1993. C’est en 1996 en Europe, puis en 1997 aux USA, que le Boxster est lancé. Aujourd’hui, avec le 718 Boxster, nous en sommes à la 4ème génération de ce modèle (Type 986, 987, 981 et 718) à moteur central connu pour sa dexterité dans les cols et sur circuit. A ce jour, Porsche en a produit 357 000 exemplaires dans le monde depuis sa création. Nul doute que ce modèle limité à 1250 exemplaires tiendra une cote en occasion des plus élevées pendant de nombreuses décennies comme la plupart des modèles en édition limitée depuis des années.

Les caractéristiques extérieures du Boxster – Edition 25 ans !

S’il y a un élément qui la rapproche du concept-car d’origine c’est la couleur proche du cuivre conçue à base de Néodyme utilisée pour certains éléments du bolide. Cette couleur cuivrée offre un superbe contraste avec le Gris Argent GT utilisé pour ce Boxster d’exception. Sur ce 718 Boxster – Edition 25 ans, nous retrouvons cette couleur si caractéristique sur les prises d’air avant et latérales, ainsi sur les jantes 20 pouces à 5 branches et deux tons et encore sur le badge situé à l’arrière « Boxster 25 ». Porsche a présenté cette édition limitée en Gris Argent GT mais propose ce modèle en édition limitée en 2 autres couleurs : Noir Jet Métallique et Blanc Carrara Métallisé.

Porsche a également rajouté une touche d’exclusivité sur ce modèle avec :

  • un bouchon de réservoir d’essence provenant de la gamme Exclusive Design.
  • des sorties d’échappement en finition brillante,
  • et un cadre de pare-brise disposant d’une finition noire.

Un intérieur haut en couleur !

Pour rester fidèle au style du concept-car originel, cette édition limitée est parée d’un intérieur en cuir rouge bordeaux avec une capote rouge en tissu.

La capote porte l’inscription «Boxster 25» en relief. L’intérieur de ce Boxster Edition 25 ans est également disponible noir, tout comme la capote également disponible en tissu noir.

Dans les équipements de série, notons :

  • Un pack intérieur en aluminium brossé,
  • des sièges sport à réglage électrique en 14 positions (pour 1020€, en option, vous pouvez disposer des sièges sport Plus à 18 positions),
  • des seuils de porte avec une superbe inscription «Boxster 25»
  • et un somptueux volant sport chauffant en cuir GT multifonctions !

Très peu d’options sont disponibles sur ce modèle en édition limitée par rapport à un modèle de base

Vous n’aurez par exemple pas de possibilité de changer de jantes en version d’origine. De toute façon, ce serait une aberration de le faire sur un tel modèle reconnaissable parmi tous les modèles de sa génération par ses superbes jantes.

En dehors de la couleur extérieure (Gris Argent GT, Noir Jet Métallisé, Et blanc Carrara Métallisé), la couleur de la capote (rouge bordeaux ou noir), vous pourrez choisir en plus la couleur des surpiqures contrastantes, la couleur des fonds de compteur, le cuir étendu et la finition des éléments intérieurs (Aluminium ou carbone).

La motorisation atmosphérique du 718 Boxster GTS 4.0!

Pour propulser cette 718 Boxster Edition 25 ans, Porsche a fait le choix du 6 cylindres à plat de 4 litres équipant le 718 Boxster GTS 4.0. Cette motorisation donne à cette édition limitée une capacité d’accélération fulgurante associé à une sonorité des plus rocailleuse pour le plaisir des heureux passionnés qui auront l’immense honneur d’en devenir propriétaires. Ce 4 litres atmosphérique est disponible avec une boite PDK à 7 rapports en option mais sera livré de série avec une boite manuelle 6 rapports. Les performances sont bien évidemment au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes pour le modèle avce boite manuelle et en 4 secondes pour le modèle équipé d’une boite PDK. La vitesse de pointe est elle de 293 km/h pour la boite manuelle et de 288 km/h pour la boite PDK.

De série, le Boxster Edition 25 ans inclue le Porsche Active Suspension Management (PASM), qui abaisse la hauteur de caisse de 1 cm par rapport à un 718 Boxster standard, ainsi que le Porsche Torque Vectoring (PTV) avec différentiel mécanique à glissement limité. La combinaison de ces 2 éléments techniques, associé à un chassis hors du commun, font que ce Boxster est d’une agilité remarquable quelle que soit la configuration de pilotage, sur circuit comme en montagne. Ils combinent un confort de conduite remarquable et une maniabilité agile.

Pour les plus exigeants, vos pourrez en option opter pour une suspension sport PASM avec une réduction de la hauteur de caisse de 2 cm par rapport à un modèle standard. Votre Boxster en sera encore plus affuté pour des conditions de pilotage encore plus sportives.

Ce Boxster Edition 25 ans est disponible, hors option à 96.918,00 € !

Elle devrait être visible en concession dès ce printemps.

Porsche résiste au coronavirus ! A peine -3% de vente en 2020 !

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Porsche aura livré un total de 272.162 nouveaux véhicules dans le monde l’année passée, à peine 3% de moins que l’année précédente.

Porsche AG
Deliveries
January – December
2019 2020 Difference
Worldwide 280,800 272,162 -3%
Europe 88,975 80,892 -9%
     Germany 31,618 26,152 -17%
America 75,367 69,629 -8%
     USA 61,568 57,294 -7%
Asia-Pacific, Africa and Middle East 116,458 121,641 4%
     China 86,752 88,968 3%

«La crise des coronavirus a posé un grand défi à partir du printemps 2020. Néanmoins, nous avons pu maintenir des livraisons relativement stables sur l’ensemble de l’année », déclare Detlev von Platen, membre de la direction des ventes et du marketing de Porsche AG. «Notre gamme de produits fraîche et attrayante, le démarrage réussi de le Taycan en tant que première Porsche 100% électrique et le charisme de notre marque – tout cela a contribué à ce résultat positif malgré les temps difficiles ».

Le Taycan a fait une belle entrée en matière en 2020 avec un total de 20.015 modèles vendus en 2020, malgré des conditions de production qui n’ont pas été optimales. Le grand SUV de Porsche, le Cayenne a vu ses ventes croitre de 1% avec 92.860 Porsche Cayenne vendus, soit une augmentation de 1% par rapport à l’année précédente.
DU côté des sportives, le temps était également au beau fixe puisqu’il s’est vendu 21.784 Porsche 718 (+6%) er 34.328 Porsche 911. Les voitures de sport à deux portes étaient également très populaires: un total de 21 784 véhicules de la gamme 718 a trouvé de nouveaux propriétaires – six pour cent de plus que l’année précédente. Les livraisons de l’emblématique Porsche 911 ont totalisé 34328.

Vente de Porsche, comment expliquer un tel maintien des ventes malgré la crise sanitaire majeure !

Cela s’explique certes par une marque très forte, mais également par le fait que bons nombres de passionnés qui n’avaient jamais osé franchir le pas de s’acheter une Porsche, l’ont enfin franchi en prenant conscience que c’était aujourd’hui qu’il fallait accomplir ses rêves !
Cela s’est aussi bien ressenti au niveau de la vente de Porsche neuves que d’occasion avec un marché de l’occasion qui n’a jamais été aussi tendu que les derniers mois avec une cote des Porsche des plus élevées en conséquence.

Augmentation des ventes de Porsche en Asie-Pacifique et en Chine


Porsche a livré 88.968 véhicules à des clients chinois en 2020, soit une augmentation de 3% par rapport à 2019 !
Les régions Asie-Pacifique et Moyen-Orient et Afrique ont également vu leur vente de Porsche continuer à croître en 2020 avec 121.641 Porsche livrées (+4%). Porsche a livré 80 892 véhicules en Europe et 69 629 en Amérique.

Baisse des ventes en Europe et aux États-Unis

En Europe, c’est l’Allemagne, plus gros marché de Porsche neuves en Europe, qui a donné le rythme de la chute des ventes avec -17% de vente de Porsche neuves. Quoi de plus normal que les ventes de Porsche diminuent de 9% lorsque l’Allemagne voit ses ventes de Porsche diminuer de 17%. AU USA, même constat avec une chute de 7% des ventes.

Malgré tout, grâce à un marché asiatique en croissance, Porsche voit ses ventes se maintenir à un niveau plus qu’honorable malgré cette crise de la covid puisque Porsche réalise son deuxième meilleur chiffre de vente de tous les temps.

Après ce résultat 2020 des plus encourageants, Porsche peut se montrer optimiste pour 2021. «Nous poursuivons notre offensive produit – nos clients l’attendent. Il comprendra des dérivés supplémentaires du Taycan tout électrique et de la 911, entre autres. Nous sommes pleins d’optimisme et nous attendons avec impatience 2021, une année qui sera également caractérisée par des expériences uniques avec la marque Porsche », a déclaré von Platen.

Porsche d’occasion toutes options / full options ! Mythe ou réalité ?!

En réalisant une recherche « Toutes options » et « Full options », sur toutes les annonces de Porsche sur un portail très connu de petites annonces… il apparaît un nombre plutôt surprenant de Porsche « Toutes options / Full options ».

Remarquons qu’il s’agira plus souvent de particuliers que de professionnel indiquant cette mention. Si un professionnel indique la mention « Toutes options » ou « Full options »… vous aurez le droit de vous méfiez du sérieux de celui-ci.

Prenons le temps d’éluder le mystère de ces modèles « Toutes options » pour voir s’ils le sont vraiment…

La recherche de « Porsche Toutes options » et « full option » : une part importante de Porsche toutes options sur le marché de l’occasion français !?

De manière étonnante, si nous lançons une recherche de Porsche « Toutes options » ou « Full options » sur Le Bon Coin, il apparaît de très nombreuses Porsche d’occasion Full options !

De quoi étonner plus d’un porschiste averti !

Si nous prenons le temps de consulter quelques-unes de ses annonces, il apparaît que nous sommes systématiquement très loin de la Porsche toutes options décrites par le vendeur.

En effet, si vous avez un peu d’expérience en tant que porschiste, vous vous doutez qu’il serait étonnant trouver autant de Porsche toutes options !

Porsche « Toutes options » : mythe ou réalité

Vous l’aurez compris en prenant le temps de regarder le catalogue Porsche, une Porsche toutes options, cela n’existe pas !

Pourquoi ? Pour deux raisons évidentes !

La première est que le catalogue d’options de Porsche est juste pléthorique ! C’est plusieurs centaines d’options qui sont au catalogue des différents modèles de Porsche.

Deuxième raison : certaines options empêchent de prendre d’autres options car elles sont incompatibles entre elles. Il est donc de toute façon impossible de cumuler toutes les options existantes !

Les véritables Porsche « Toutes options »

Il faut remonter à des modèles de Porsche plus anciens pour trouver des modèles « Toutes options » :

  • la Porsche 911 3.2L Jubilée 250.000 ème édition,
  • la Porsche 911 3.2L 25ème anniversaire de 1989,

Ou proche de ce que nous appelons « Toutes options » (modèles avec des options spécifiques mais pas toutes options),

  • la Porsche 911 3.3L Turbo S Sonauto 1989 commandées en 10 exemplaires à Porsche et numérotées par Sonauto !
  • je parlerai aussi de la 3.2 ST (que j’ai été le premier à découvrir) faite à 10 exemplaires
  • et de la 911 Kenwood fait également à peu d’exemplaires

… au final, une Porsche toute option relève plus du mythe que de la réalité !

Si vous voulez vous faire plaisir en qualifiant votre Porsche « toutes options », sachez juste que cela fera sourire bien plus d’un porschiste averti. Prenons l’appellation « Toutes options » pour synonyme de « bien optionnées » lorsque nous la rencontrons sur une annonce de Porsche d’occasion.

Valoriser les options de sa Porsche à la vente… et savoir dénicher les bonnes affaires à l’achat

Entre deux modèles de Porsche identiques… plusieurs dizaines de milliers d’euros peuvent faire la différence aussi bien du côté vendeur que du côté des acheteurs. Pour exemple, prenons cette 911 Targa disposant de plus de 55.000€ d’options.

Comment valoriser les options existente de sa Porsche en tant que vendeur ?

Comment dénicher la bonne affaire en matière d’option en tant qu’acheteur ?

Pour cela, il est nécessaire déjà de savoir ce qui fait parti des options… et ce qui fait parti des options de série.

En tant que néophyte, il n’est pas toujours évident de s’en sortir dans cette jungle des options.

Certains modèles comme les GTS, qu’il s’agisse de la 911, du Boxster, du Cayman, de la Panamera ou du Macan, disposent d’un grand nombre d’équipements de série qui font partie des options sur la plupart des modèles. Qualifier certains équipements comme des options sur une GTS en voulant les valoriser du côté vendeur peut être abusif certaines fois, les GTS disposant déjà d’une côte de l’occasion parmi les Porsche déjà surévaluée par rapport à un modèle de base pour ces « options » inclu dans les équipements de série.

Si vous souhaitez véritablement savoir qu’elles sont les options de la Porsche que vous convoitez, nous vous invitons à consulter notre partenaire Mecavin en cliquant ici (ou sur la bannière ci-dessous) qui vous permettra de connaître avec précision le nombre d’option de votre Porsche.

Guide d’achat-Porsche 911 3.2L et 3.3l Turbo de 1984 à 1989. Evolution des carrosseries et des équipements.

Préambule

Globalement l’aspect de la carrosserie de la 911 3.2l reprend celle de la 3.0SC précédente, elle-même issue des versions 2.7l et 3.0 Carrera 3.0l. Nous invitons d’ailleurs nos internautes à se rapporter au dossier consacré à ces versions qui avaient elles beaucoup évolué par rapport aux 2.4l. Les spécificités liées aux pays où la 911 3.2l elle est exportée sont bien évidemment reprises comme les retours des clignotants sur les pare-chocs avant pour les Italiennes et les américaines par exemple.

2 coupe 911 3.2




Cependant la 911 3.2l (dans ses trois carrosseries de base : Coupé, Targa et Cabriolet) va apparaître avec quelques modifications extérieures et intérieures, qui vont évoluer au cours des millésimes et que nous allons bien entendu passer en revue ci-après.

Une nouvelle version va aussi être introduite avec la Turbo-Look qui mérite une attention particulière. De plus, la 911 3.2l va bénéficier de quatre séries spéciales : la 911 3.2 Club-Sport de 1988, la 911 3.2l jubilé de1988, la 3.2l 25ème anniversaire de 1989 et le Speedster de 1989 en deux versions : étroite et Turbo-Look. Les trois premières séries feront l’objet d’un futur dossier vu leurs spécificités très détaillées qui méritent qu’on s’y attarde. Pour sa part le Speedster également très intéressant va être examiné présentement.

De son côté la 3.3l Turbo va également voir deux nouvelles variantes de sa robe apparaître au cours de ses dernières années de fabrication : les Targa et Cabriolet alors que les versions Flat-Nose vont également évoluer dans leur aspect.

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 3.2L 1984, 1985, 1986, Séries E, F, G.

Le premier point particulier qui « saute à l’œil » est la nouvelle forme des jantes de séries qui sont dites « Téléphone » en 6 pouces de largeur pour l’avant, 7 pouces de largeur pour l’arrière dans un diamètre de 15 pouces. Ces jantes s’inspirent de celles qui équipaient les premières 928, nous les retrouvons également sur les 944. Elles remplacent les ATS montées de série sur les 911 3.0l SC. Les pneus sont encore les 185/70/15 pour l’avant et 215/60/15 pour l’arrière.

3 jantes telephone

Cependant, beaucoup d’acquéreurs leurs préfèrent les Fuchs disponibles en plusieurs dimensions de largeur et de diamètre avec les pneus qui conviennent (7,8 pouces de large et 15 pouces de diamètre, et les mêmes largeurs de diamètre 16 pouces). Extérieurement le deuxième signe distinctif qui apparaît sur la 911 3.2l lors de son premier millésime de fabrication est l’intégration dans la jupe avant des antibrouillards, auparavant fixés extérieurement sur celle-ci.

carrosserie Porsche 911 3.2 4 antibrouillards

Un grand sigle Carrera apparaît sur le capot arrière, alors que les stickers reprenant ce terme sont toujours disponibles en option pour les bas de portes.

5 sigle carrera

De nouvelles couleurs de carrosserie apparaissent alors que l’équipement s’enrichit alors qu’une nouvelle variante de carrosserie apparaît dite « Turbo-Look » proposée en option M491 au millésime 1984 exclusivement en Coupé. Elle reprend intégralement l’aspect de la version Turbo (si on a pris l’aileron qui lui reste une option) ainsi que les jantes en 7 et 9 pouces de large et de diamètre 16 pouces. Elle en reprend également les étriers de freins issus de la 917 ainsi que les disques et les plaquettes de freins. Par contre elle garde le châssis côté suspensions du modèle « étroit ». Particularité, on peut avoir ces carrosseries sans le gros aileron de la Turbo, ce qui la rend encore plus impressionnante de l’arrière avec ses ailes larges et lui donne un air râblé au sol !

6 ar cab turbo look

L’intérieur de la 911 3.2l de 1984 est très proche de celui de la 3.0 SC même si bien évidemment de nouvelles variations de couleurs apparaissent côté sièges et couleurs du tableau de bord, etc.

7 interieur 1984

Le volant est identique à celui des 911 3.0l SC alors que de nouvelles grilles d’aération apparaissent de chaque côté de la planche de bord. Le volant est nouveau à partir du millésime 1985 avec ses quatre branches, mais fait moins sport.

8 evolution des volants

Lors de ce millésime 1985, pour la 911 3.2l de base, pas de modifications extérieures alors que la version Turbo-Look n’est plus une option mais un modèle à part entière inscrit au catalogue.

Voici l’intérieur d’une version anglaise de ce modèle.

9 interieur version anglaise velours

L’antenne de radio fait partie du pare-brise alors que celui-ci peut recevoir sur option un film plastique lui évitant de se fendre lors de la projection de graviers par exemple. Un nouveau volant à quatre branches apparaît alors que les sièges à commande électrique remplacent de série ceux à commande manuelle de 1984. A partir de ce millésime, les sièges sont plus hauts de 40 mm alors que les fixations des boucles des ceintures de sécurité sont sur les sièges eux-mêmes et non sur le tunnel de conduite de boite de vitesses. Le débattement du levier de celle-ci est diminué de 10%. Côté tableau de bord, on note l’apparition d’un témoin d’usure des plaquettes de freins.

En 1986, un troisième feu stop est exigé par les normes américaines et posé à des endroits différents selon la carrosserie dont il s’agit…avec une esthétique pour le moins controversée !

10 3eme feu stop USA

La garantie contre la corrosion de la caisse est portée à 10 ans. La condamnation centrale des portes jusque-là proposée en option devient de série.

La version Turbo-Look est également proposée sur les carrosseries Targa et Cabriolet à compter de ce millésime qui sont d’ailleurs plus jolies lorsqu’elles sont dépourvues du gros aileron. Côté équipements, pour toutes les variantes de carrosserie les sièges voient leur fixation abaissée de 20 mm avec un débattement de réglage en longueur plus important. Le capteur de température pour son réglage automatique est déplacé de son emplacement initial entre les pare-soleil sur le sommet de la planche de bord. Les jantes/pneus des versions Turbo-Look passent à l’arrière de 8 pouces/225/50/16 à 9 pouces/ 245/45/16.

Au royaume Uni, l’appellation de la Turbo-look s’appelle Carrera Super Sport à compter de 1987 (auparavant le terme était Carrera à équipement Sport).

Numéros de série des châssis des Porsche 911 3.2L 1984, 1985 et 1986, Séries E, F et G.

MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1984WPOZZZ91ZES100001 à 1040334033 EX
Targa reste/monde1984WPOZZZ91ZES140001 à 1414691469 EX
Cabriolet reste/monde1984WPOZZZ91ZES150001 à 1518351835 EX
Coupé USA1984WPOABO91ES120001 à 1222822282 EX
Targa USA1984WPOEBO91ES160001 à 1622602260 EX
Cabriolet USA1984WPOEBO91ES170001 à 1711911191 EX
Coupe Japon1984WPOZZZ91ZES109501 à109717217 EX
Targa Japon1984WPOZZZ91ZES149501 à14956464 EX
Cabriolet Japon1984WPOZZZ91ZES159501 à15957777 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1985WPOZZZ91ZFS100001 à 1035293529 EX
Targa reste/monde1985WPOZZZ91ZFS140001 à 1414351435 EX
Cabriolet reste/monde1985WPOZZZ91ZFS150001 à 1515831583 EX
Coupé USA1985WPOABO91FS120001 à 1219591959 EX
Targa USA1985WPOEBO91FS160001 à 1619421942 EX
Cabriolet USA1985WPOEBO9FS170001 à 1710501050 EX
Coupe Japon1985WPOZZZ91ZFS109501 à109722722 EX
Targa Japon1985WPOZZZ91ZFS149501 à14956464 EX
Cabriolet Japon1985WPOZZZ91ZFS159501 à15957575 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1986WPOZZZ91ZGS100001 à 1040314031 EX
Targa reste/monde1986WPOZZZ91ZGS140001 à 1417581758 EX
Cabriolet reste/monde1986WPOZZZ91ZGS150001 à 1523582358 EX
Coupé USA1986WPOABO91GS120001 à 1226192619 EX
Targa USA1986WPOEBO91GS160001 à 1619761976 EX
Cabriolet USA1986WPOEBO91GS170001 à 1719861986 EX
Coupe Japon1986WPOZZZ91ZGS109501 à109733733 EX
Targa Japon1986WPOZZZ91ZGS149501 à149579579 EX
Cabriolet Japon1986WPOZZZ91ZGS159501 à15958080 EX

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 3.2L 1987, 1988, 1989 H, J, K.

En 1987, le feu unique antibrouillard arrière, qui auparavant était fixé sous le pare-chocs passe à un ensemble de deux feux intégrés dans le bandeau arrière à côté de ceux des freins.

11 feux brouillards arr 1987

Les jantes « Téléphone » boudées par les clients disparaissent et ce sont les Fuchs qui deviennent de série en 6 et 7 pouces de large pour un diamètre de 15 pouces. Les autres dimensions de jantes Fuchs pouvant être commandées sur option. A partir de ce millésime, les pneus avant passent enfin à des 195/65/15 de série à la place des 185/70/15 au bénéfice de la tenue de route. Seul, point de modification esthétique.

Un équipement important concerne le cabriolet avec l’électrification de la capote en série (mais possibilité de la choisir en fonctionnement manuel sur demande), et également la proposition de compléter la panoplie par « un couvre-tonneau » de la couleur de la capote. La version Targa reçoit un nouveau mode de fixation plus sécurisant.

En 1988, lancement des séries Club-Sport et Jubilé qui feront l’objet d’un dossier futur. Côté esthétique les jantes de série passent à 7 et 8 pouces d’un diamètre de 15 pouces avec les mêmes pneus que précédemment. C’est avec ces jantes que je trouve les 911 3.2l les plus jolies à ce niveau, elles lui donnent un aspect plus « tapi » sur le sol ! Le rétroviseur passager jusque-là en option (sauf pour certaines séries limitées et le cabriolet où il était de série) devient de série sur tous les modèles ! Noter qu’en Angleterre il existait sur les millésimes précédents une option spéciale « Sport » comprenant un pack : les amortisseurs Bilstein, les sièges sports, le spoiler avant et l’aileron arrière. A partir de 1988, avec cet équipement le nom devient : « 911 3.2l Sport Equipment » ! Ci-dessous un intérieur magnifique de cette version en Turbo-Look.

12 interieur cuir anglaise

En 1989, le point le plus important est la monte en série sur le modèle de base des jantes Fuchs de diamètre 16 pouces avec une particularité côté largeur qui n’est vraiment pas esthétique avec des 6 pouces à l’avant et des 8 pouces à l’arrière (sur la photo ci-dessous on a presque l’impression d’avoir une roue galette à l’avant !), sans compter l’influence négative sur le comportement routier. L’usine avait certainement des stocks de jantes 6 pouces en diamètre de 16 à écouler avant d’arrêter la production du modèle !

13 jantes 6 et 8 pouces par 16

D’ailleurs aujourd’hui on voit de nombreux modèles de ce millésime équipés en 7 pouces de large à l’avant, les propriétaires ayant bien compris le problème ! Les pneus sont des 205/55/16 à l’avant et des 225/50/16 à l’arrière. Côté équipement, de nouvelles options apparaissent permettant un choix pratiquement infini de combinaisons de couleurs intérieur et extérieur aussi bien côté sièges que moquettes et tableaux de bord. L’alarme devient de série.

Numéros de série des châssis des Porsche 911 3.2L 1987, 1988 et 1989, Séries H, J et K.

MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1987WPOZZZ91ZHS100001 à 1033813381 EX
Targa reste/monde1987WPOZZZ91ZHS140001 à 1413541354 EX
Cabriolet reste/monde1987WPOZZZ91ZHS150001 à 1514641464 EX
Coupé USA1987WPOABO91HS120001 à 1229162916 EX
Targa USA1987WPOEBO91HS160001 à 1622322232 EX
Cabriolet USA1987WPOEBO91HS170001 à 1726532653 EX
Coupe Japon1987WPOZZZ91ZHS109501 à109808308 EX
Targa Japon1987WPOZZZ91ZHS149501 à14957979 EX
Cabriolet Japon1987WPOZZZ91ZHS159501 à15958585 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1988WPOZZZ91ZJS100001 à 1035803580 EX
Targa reste/monde1988WPOZZZ91ZJS140001 à 1412811281 EX
Cabriolet reste/monde1988WPOZZZ91ZJS150001 à 1515011501 EX
Coupé USA1988WPOABO91JS120001 à 1220662066 EX
Targa USA1988WPOEBO91JS160001 à 1615001500 EX
Cabriolet USA1988WPOEBO91JS170001 à 1721162116 EX
Coupe Japon1988WPOZZZ91ZJS109501 à109930430 EX
Targa Japon1988WPOZZZ91ZJS149501 à14958686 EX
Cabriolet Japon1988WPOZZZ91ZJS159501 à15958181 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1989WPOZZZ91ZKS100001 à 1035323532 EX
Targa reste/monde1989WPOZZZ91ZKS140001 à 1410631063 EX
Cabriolet reste/monde1989WPOZZZ91ZKS150001 à 1527872787 EX
Coupé USA1989WPOABO91KS120001 à 1211561156 EX
Targa USA1989WPOEBO91KS160001 à 160860860 EX
Cabriolet USA1989WPOEBO9KS170001 à 1713611361 EX
Coupe Japon1989NON DISPONIBLE 
Targa Japon1989NON DISPONIBLE 
Cabriolet Japon1989NON DISPONIBLE 

Nombre de Châssis Turbo-Look produits

15 cab turbo look

Si les versions Turbo-Look n’ont pas de numéros de série particuliers, car ils sont intégrés dans la production indiquée dans les tableaux ci-avant, il est intéressant de connaître leur production. Par pays ce serait fastidieux, mais par type de carrosserie et en conduite à droite ou à gauche, c’est intéressant, alors les voici.

A) Répartition par type de carrosserie et selon le placement du volant :

3.2l Coupé Turbo-Look, conduite à gauche : 1126 ex

3.2l Coupé Turbo-Look, conduite à droite : 269 ex

3.2l Targa Turbo-Look conduite à gauche : 324 ex

3.2l Targa Turbo-Look conduite à droite : 218 ex

3.2l Cabriolet Turbo-Look conduite à gauche : 1397 ex

3.2 Cabriolet Turbo-Look conduite à droite : 311 ex

B) Répartition totale par catégorie et montant global :

3.2l Coupé Turbo-Look : 1395 ex

3.2l Targa Turbo-Look : 542 ex

3.2l Cabriolet Turbo-Look : 1708 ex

Ces chiffres amènent deux remarques : la première est que la version cabriolet a été la plus demandée, il faut dire qu’elle semble tapie sur la route dans cette version, la deuxième est que le Royaume-Uni par rapport à sa population a également été très friande de cette version. Pour la petite histoire, en France il n’y en aurait eu qu’une trentaine toutes carrosseries confondues officiellement vendues !

La version Speedster

A l’automne 1987, au salon de Francfort, l’usine crée la surprise en présentant une carrosserie Speedster sur la 911 3.2l. Est-ce un concept ou un futur véhicule de production ?

Il faut dire que ce prototype a fière allure et interroge la clientèle.

15 lancement speedster en 1987

Son côté sportif ne fait aucun doute…avec son couvre tonneau rigide laissant juste la place pour le pilote. Mais sa conception semble difficile aussi bien à mettre en production qu’à passer les normes de sécurité du monde entier !

16 couvre tonneau prototype speedster

Alors au final, c’est une version plus sage qui est produite à partir de 1988 pour le millésime 1989. Il faut se dépêcher car on sait que c’est la dernière année de production de la 911 3.2l.

Précisons que normalement le Speedster ne doit exister qu’en version Turbo-Look mais que vu son coût il est décidé à la demande de certains agents de la marque de le produire également en version « étroite ». Mais en Allemagne et aux USA seule la version Turbo-Look est proposée.

Côtés caractéristiques, ce qu’on voit au premier abord est le pare-brise au cadre en aluminium plus bas et plus incliné de 5 degrés par rapport au cabriolet de base.

carrosserie Porsche 911 3.2 pare brise speedster

Ensuite on voit que les « strapontins » arrière ne sont plus utilisables condamnés car un couvre-tonneau à double bossage moulé en polyuréthane de la couleur de la robe de la voiture les recouvre.

carrosserie Porsche 911 3.2 double bossage speedster

 Sous ce couvre-tonneau se trouve la toile servant de capote en cas de pluie car il faut bien dire que sa manipulation n’est pas aisée sans compter que son étanchéité laisse à désirer aussi bien pour se protéger de la pluie que des bruits du vent, ce dont ne se cache pas l’usine…qui fait signer une décharge à l’acheteur précisant qu’il doit accepter ces inconvénients. De toute manière un client de Speedster l’acquiert pour le plaisir de rouler les cheveux au vent ! Pour les frileux, un hard top en alliage léger est proposé en option…mais personnellement je n’ai jamais vu un Speedster ainsi équipé ! Mais il est également très joli capoté !

Bien évidemment côté équipement tout est simplifié, les vitres ne sont plus à commande électrique, celle-ci étant remplacée par une bonne manivelle. Le chauffage n’est plus à commande automatique mais manuelle également. Les sièges voient leur point d’assise abaissé pour tenir compte d’une moins grande garde au toit sous la capote. Les sièges on leur assise correspondant à celle de base alors que leur dossier enveloppant de chaque côté est issu de l’option sièges Sports. Sur option M419, on peut obtenir un coffre de rangement fixe fermant à clé remplaçant les « strapontins » arrière.

carrosserie Porsche 911 3.2 speedster capote

On peut également noter que sur demande spéciale on peut obtenir le Speedster dans sa version Turbo-Look en version Flat-Nose.

Côté production qui sera effective de Janvier à Septembre 1989, on trouve 823 exemplaires exportés aux USA et 63 exemplaires à conduite à droite vendus au Royaume-Uni. Si on sait que seulement 171 exemplaires « étroits » sont produits, par contre selon les sources en notre possession, soit ils sont inclus dans une production totale de 2065 exemplaires avec les Turbo-Look, soit ce dernier chiffre correspond exclusivement à cette dernière version, dans ce cas la production totale serait de 2065 Turbo-Look + 171 « étroits » soit 2236 exemplaires. Cette production montre le succès remporté par cette version malgré son coût élevé et son exclusivité. On peut se poser la question d’ailleurs s’il n’y a pas eu, plus de demandes que d’exemplaires fabriqués…la 911 3.2l arrivant en fin de vie !

Pour terminer en beauté sur ce chapitre je ne résiste pas à vous livre une photo de Ferry Porsche au volant du Speedster !

20 ferry porsche

Carrosserie et Equipements des Porsche 911 3.3L Turbo 1984, 1985, 1986 1988, 1989 Séries E, F, G, H, J, K.

21 cab turbo

La carrosserie et l’équipement des 911 3.3l Turbo ne va pratiquement pas changer durant les millésimes 1984,1985, 1986 reprenant les détails de ceux appliqués à la 3.2l de base. Notons tout de même en 1985 l’apparition d’un rembourrage sur le centre du volant.

Numéros de série des châssis des Porsche 911 3.3L Turbo 1984, 1985, 1986 Séries E, F, G

MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1984WPOZZZ93ZES000001 à 00804804 EX
Coupé Canada1984WPOJAO93ES050001 à 05007777 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1985WPOZZZ91ZFS1000001 à 0010631063 EX
Coupe Canada1985WPOJAO93FS050001 à 05008585 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1986WPOZZZ93ZGS000001 à 0011581158 EX
Coupé Canada1986WPOJAO93GS055001 à 0514241424 EX
Coupé USA1986WPOJBO93GS050001 à 0550282787 EX

Par contre, si jusqu’en 1986, seule la version Coupé existait avec le moteur Turbo, à, partir du millésime 1987, les carrosseries Targa et Cabriolet sont également disponibles équipées de la mécanique du Coupé.

22 catalogue cab et taerga turbo look

Côté appellation, si jusqu’en 1985 l’appellation du modèle est « Turbo Carrera » aux USA, à partir de 1987, elle reprend le terme appliqué aux autres pays soit « Turbo » tout simplement.Côté équipement, les pneus passent à des 245/45/16 à l’arrière, sinon pas de grosses modifications ou améliorations sauf côté sonorisation de l’habitacle concernant la radio avec l’installation de huit hauts parleurs.

Numéros de série des châssis des Porsche 911 3.3L Turbo 1987, 1988, 1989 Séries H, J, K.

MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1987WPOZZZ93ZHS000001 à 000720720 EX
Targa reste/monde1987WPOJAO93ZHS01001 à 01006969 EX
Cabriolet reste/monde1987WPOJBO93ZHS020001 à 020142142 EX
Coupé Canada1987WPOJAO93HS055001 à 05508888 EX
Coupé USA1987WPOJBO93HS050001 à 0516051605 EX
Targa USA1987WPOEBO93HS060001 à 06008787 EX
Cabriolet USA1987WPOEBO93HS070001 à 070183183 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1988WPOZZZ93ZJS000001 à 000677677 EX
Targa reste/monde1988WPOZZZ93ZJS01001 à 010136136 EX
Cabriolet reste/monde1988WPOZZZ93ZJS020001 à 020242242 EX
Coupé Canada et USA1988WPOJAO93JS050001 à 050701701 EX
Targa USA1988WPOEBO93JS060001 à 060141141 EX
Cabriolet USA1988WPOEBO93JS070001 à 070591591 EX
MODELESMILLESIMENUMEROS DE CHÂSSISPRODUCTION
Coupé reste/monde1989WPOZZZ93ZKS000001 à 000857857 EX
Targa reste/monde1989WPOZZZ93ZKS01001 à 010115115 EX
Cabriolet reste/monde1989WPOZZZ93ZKS020001 à 020244244 EX
Coupé Canada et USA1989WPOJAO93KS050001 à 050639639 EX
Targa USA1989WPOEBO93KS060001 à 060109109 EX
Cabriolet USA1989WPOEBO93KS070001 à 070600600 EX

La version Turbo Slant-Nose dite aussi Flat-Nose, ou encore FlachBau.

23 2eme generation slantnose

Si cette version a été lancée au début des années 1980 et que sa première génération pas très esthétique a vu sa fabrication stoppée en 1983 avec seulement 58 exemplaires produits, à partir de 1984 la deuxième génération évolue dans le bon sens avec un aspect beaucoup plus harmonieux. La production a toujours lieu dans le département de fabrication spéciale de l’usine car ce n’est pas un modèle de série. Les phares situés auparavant au niveau de la jupe avant sont montés dans les ailes dans lesquels ils disparaissent afin que celles-ci restent plates, à la manière des Porsche 944. Ces ailes peuvent être pourvues sur option de mini ouvertures laissant passer l’air à la manière des Porsche 935.

24 pose phares slantnose

Vue de l’atelier spécifique où sont construites les Slantnose de 2ème génération.

En général le client prend l’option bas de caisse complémentaire et surtout la prise d’air située avant les ailes arrière.

26 prise d'air aile ar slantnose

Certains pays de par leur réglementation demande un éclairage dans la jupe avant en plus. Et bien évidemment l’intérieur peut être personnalisé à l’infini. Un radiateur d’huile est monté derrière la jupe avant et le moteur développe 330 cv. La production de cette deuxième génération s’arrête en fin de millésime 1986 avec 204 exemplaires produits.

A partir de de 1987 la troisième génération entre en production, mais cette fois sur les chaînes de fabrication standard de la 930 Turbo car comme cette dernière elle peut être commandée dans ses trois versions de carrosseries : Coupé, Targa et Cabriolet.

carrosserie Porsche 911 3.2 coupe slantnose anglais

Elles reçoivent toutes les prises d’air sur les ailes avant et à l’abord des ailes arrière. Aux USA la réglementation de certains états n’accepte pas le radiateur d’huile situé dans la jupe avant, Alors il est déplacé à la base de l’entrée d’air de l’aile arrière droite. En tout 686 exemplaires sont fabriqués pour le monde entier. Pour le marché américain le code du modèle porte le numéro M505 et 630 modèles y sont distribués. Pour les autres pays du monde le code du modèle est M506 avec 56 exemplaires vendus en Grande Bretagne. On voit donc que pour l’Europe peu de clients se sont précipités, même si on trouve aujourd’hui beaucoup plus de modèles existants, suite à des copies plus ou moins réussies faites par des carrossiers !

Il faut dire que si l’on prenait l’ensemble des options proposées on arrivait à un supplément de 100000 DM de l’époque !

La production se répartit entre environ 400 Coupés, 250 Cabriolets et moins de 40 Targa. Voici l’intérieur somptueux du dernier modèle fabriqué pour la Grande Bretagne qui est en carrosserie Coupé avec un superbe intérieur rouge.

28 interieur rouge slantnose

Enfin le dernier exemplaire fabriqué officiellement par l’usine est ce cabriolet de couleur saumon, intérieur blanc.

29 dernier cab slantnose anglais fabriqué

Notre choix de Carrosserie

30 choix de carrosserie

Au vu de ces multiples variantes de carrosseries dont a bénéficié la 911 3.2l, on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts aujourd’hui…mais pas pour toutes les bourses lorsqu’on prend par exemple le prix d’un Speedster aujourd’hui ! En imaginant que l’argent ne soit pas un obstacle et que la dureté pour tourner le volant sur les versions Turbo-Look ne dérange pas non plus, je choisirais justement un Speedster Turbo-Look Rouge Indien pour son côté râblé, la sensation de voir une grenouille prête à sauter sur l’insecte qu’elle convoite me faisant toujours vibrer lorsque j’en vois un.

Si on tient compte du côté pratique et du budget, je choisirais un Cabriolet à voies étroites également de couleur Rouge Indien. Ok je suis un peu partisan pour cette couleur mais mon « amour » pour cette nuance est intact, moi qui ai la chance de posséder une Carrera 3.0l dans cette robe depuis 14 ans sans jamais m’en fatiguer !

Notre prochain dossier portera sur les trois séries spéciales Club-Sport, Jubilé 1988 et 25ème Anniversaire 1989…sans oublier un petit chapitre sur la mini-série 930 Turbo S Sonauto et paraîtra en début d’année 2021. En attendant l’équipe de 911 and Co vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, bien que compliquées vu la situation sanitaire, alors profitez-en tout en vous protégeant !