Hier, nous vous avions présenté les lots 1 à 10 de la prochaine vente aux enchères de la Maison Leclere. Aujourd’hui, nous vous présentant les 10 lots suivants agrémentés de nos conseils. 911andCo fera le déplacement à cette vente aux enchères pour vous faire part de son résultat.
Pour rappel voici la date et le lieu de la vente :
Vendredi 12 mai 2017 à 19h00
Garage MANNES
36, rue François Mitterand
94100 Ivry-sur-Seine
Les dates de l’exposition :
Jeudi 11mai de 11h00 à 18h00
Vendredi 12 mai de 11h00 à 18h00
11 – Porsche 964 Turbo 3.3 – 1984
La troisième génération (964), qui nous intéresse ici, a été présentée au Salon de Genève en mars 1990. Elle reprend la carrosserie et la structure entièrement refondue des Carrera 2/4 présentées au Salon de Paris en septembre 1989. Elle se distingue par ses nouveaux boucliers, remplaçant les pare-chocs à soufflets des 911 « G » précédentes, ses nouvelles jantes forgées Speedline et son aileron mobile automatique qui diminue la portance au-delà de 80 km/h. Les dimensions intérieures restent inchangée. Le soubassement a été revu pour loger la transmission intégrale et les ailes ont été élargies. La cylindrée passe de 3.2 à 3.6 et la puissance atteint 250 ch. La 964 Turbo se différencie de la Carrera sur de nombreux points. Elle conserve l’aileron fixe à bourrelet de caoutchouc noir des Turbo précédentes pour accueillir le gros échangeur de température
Côté mécanique, elle reste fidèle au 3.3 de la deuxième génération (simple allumage, injection K-Jetronic, turbocompresseur KKK unique) qui délivre ici 320 ch à 5 750 tr/mn pour un couple de 450 Nm à 4 500 tr/mn, transmis aux seules roues arrière. La vitesse de pointe, malgré les 135 kg supplémentaires compensés par la puissance accrue et la moindre traînée de la carrosserie, atteint 270 km/h avec un 0 à 100 km/h en cinq secondes tout juste et, tout aussi important sinon plus, un 100 à 0 km/h en trois secondes ! La Turbo reste une référence.
Le modèle proposé à la vente, en provenance de Floride, affiche des couleurs chaudes qui lui vont à ravir : rouge Indien avec un intérieur beige. Il est doté de sièges électriques et d’un toit ouvrant, équipement très recherché. Il se trouve dans un très bel état de présentation et d’entretien et affiche un kilométrage inférieur à 130 000 km.
Estimation : 75.000-85.000€
L’avis de 911andCo : Très belle 964 Turbo 3.3. Sa couleur est clairement un argument de vente car les couleurs vives sont des plus recherchées. Après une flambée des prix en 2015 (celle-ci à plus que doublée en une année), la cote des 964 s’est stabilisée depuis mais reste sur une tendance en hausse les deux dernières années pour la 964 3.3 Turbo. Cette 964 semble très bien optionnée et présente un état apparent des plus correcte. Une inspection minutieuse sera toutefois nécessaire pour attester de l’état réel du véhicule. Si vous ne disposez pas de l’expérience nécessaire, nous vous conseillons de vous faire accompagner d’un expert. L’estimation de cette 964 Turbo 3.3 me semble plus que correcte vu la côte actuelle de ce modèle.
12 – Porsche 911(930) Turbo 3.3 – 1984
A cet heure, nous savons peu de chose sur cette 911 Turbo 3.3. Le propriétaire donnera davantage d’informations 48H avant la vente. Y aurait-il un acte de teasing dans cette annonce… affaire à suivre.
Estimation : 75.000-85.000€
L’avis de 911andCo : Vu l’absence d’informations, il est difficile de se prononcer sur cette 911 Turbo 3.3 de 1984. La seule chose que l’on peut dire sur ce modèle est que sa cote actuelle reste élevée même si elle a légèrement fléchie l’année passée.
13- Porsche 911 Turbo S Type 996 – 2005
Comme vous le savez, la cote des Porsche est influencée par la rareté du modèle considéré. Dans cette ultime version produite en 2005 au moment de l’arrivée de la 997, la 996 Turbo S n’ été produite que durant quelques mois et donc dans un nombre d’exemplaires des plus restreint. Avec ses 450 ch pour un prix légèrement supérieur à 147 000 € au moment de sa mise sur le marché en 2005, il s’agit d’une 911 d’exception.
Les acheteurs sont là pour le confirmer dans la pratique. Ils ont souvent conservé leur voiture, ne réussissant pas à s’en séparer. C’est notamment le cas du chanteur Florent Pagny qui, ayant gardé la sienne, a affirmé que cette face avant rentrerait un jour en grâce aux yeux des porschistes. Il s’agissait – et s’agit toujours – d’un pari à long terme qui semble, aujourd’hui, prendre du sens.
Estimation : 90.000-120.000€
L’avis de 911andCo : Là encore, la maison Leclere ne nous fournit que très peu d’informations sur cette 996 Turbo S produite à quelques 600 exemplaires. Il est vrai qu’il s’agit d’un modèle des plus rares et cette rareté associée à l’embellie que connait encore aujourd’hui la 996 en font une 911 qui pourrait encore prendre de la valeur les prochaines années, d’où très certainement la largesse de l’estimation Il est loin le temps où la 996 était injustement considérée comme la mal-aimée des 911!
14- Porsche 964 Carrera 2 « Turbo Look » – 1994
Dans un superbe état de présentation extérieur et intérieur, dotée d’une foule d’options comme c’est souvent le cas sur les dernières versions d’un modèle, cette 964 est donc l’une des 174 produites (attestation Porsche disponible). Il s’agit d’une troisième main à l’historique de factures complet depuis 1999. Le carnet, à jour avec ses treize tampons, témoigne que l’entretien a été réalisé exclusivement par des Centres Porsche. La voiture a le même propriétaire français depuis 2002. Elle n’a jamais subi d’accident et possède toutes ses étiquettes aux bons endroits. Mécaniquement, l’embrayage a été remplacé en 2014, à 158 000 km, et la dernière grosse révision a été effectuée en juin 2016, à 162 000 km. Le double allumeur, point crucial sur les 964, a été révisé un peu plus tard, en octobre 2016. Pneus, disques et plaquettes sont neufs.
En dépit de son kilométrage, il s’agit d’un véhicule rare, dans son état d’origine sans modification ou personnalisation, parfaitement préservé et qui possède même encore son autoradio Blaupunkt Bremen RCM 43 d’époque ! Au chapitre des équipements, mentionnons aussi l’essuie-glace arrière, la climatisation, le toit ouvrant électrique, l’ordinateur de bord et le cuir souple intégral.
Estimation : 80.000-90.000€
L’avis de 911andCo : La maison Leclere ne laisse planer aucun doute sur l’origine du véhicule et son état qui semble irréprochable. Cette 964 fera le bonheur d’un puriste puisqu’elle est 100% d’origine, ce qui explique également son estimation à 80-90.000€. Toutefois, la cote de cette 964 Carrera Turbo Look étant stable depuis 2 ans après avoir connu une hausse importante depuis fin 2012, il s’agit en même temps d’un investissement « raisonnable ».
15 – Porsche 911 SC 3.0 – 1981
Au moment de la sortie de la 911 SC 3.0, et après l’apparition, deux ans plus tôt, de la Carrera 3.0 de 200 ch, personne n’imaginait que Porsche en présenterait une nouvelle version moins puissante. C’est pourtant ce qui s’est produit, pour le millésime 1978, avec la première mouture de la SC. On avait là un beau bloc 930 issu de la Turbo mais dont la puissance annoncée de 180 ch était à peine capable de faire frémir les porschistes avides de nouveauté. En fait, avec son gros vilebrequin, l’ensemble trahissait la volonté de Porsche de créer un coupé certes sportif mais calme, plus souple et moins rageur à l’usage. Il a donc fallu attendre un an pour que la puissance grimpe de 8 ch et encore un autre pour qu’elle atteigne 204 ch, jusqu’à l’apparition, en 1984, de la Carrera 3.2, dernier avatar de la génération des 911 « G ».
La méthode employée ? Nouveaux pistons, compressions élevées et arbres à cames de Carrera 3.0. Pas moins de 57 972 Porsche 911 SC ont été produites en cinq ans. Ce modèle est devenu emblématique puisqu’il a littéralement sauvé Porsche de la déroute, permettant à l’entreprise de rebondir… et d’oublier qu’elle avait prévu d’abandonner la lignée des 911. Ces SC à gros blocs et gros vilebrequins ont, par ailleurs, servi à élaborer toute une génération de Porsche de compétition qui a écumé, avec un égal bonheur, les pistes du monde entier, du Mans aux États-Unis, en rallye et même en rallycross.
Cet exemplaire de 204 ch date de 1981 et a été livré en France par Sonauto, importateur Porsche historique, comme en atteste sa petite plaque rivetée d’époque. Il est « matching colors » et « matching numbers », dans un bel état d’origine avec une couleur marron Palissandre à l’extérieur et des garnitures en issu et Skaï beige à l’intérieur. Dans l’habitacle, tout respire les années 80, avec un ciel de toit en parfait état, un tableau de bord ni déformé ni craquelé par le temps et une patine parfaitement préservée. Le carnet d’entretien et l’historique des factures de Sonauto et des spécialistes successifs qui se sont penchés sur lui sont présents, tout comme les étiquettes d’usine (code couleur…), les poinçons d’origine et les vis à points rouges qui témoignent d’une vie limpide. Il est utile de préciser qu’il n’a jamais été accidenté au cours des 166 000 km parcourus jusqu’à ce jour, ce qui est particulièrement rare pour un véhicule dépourvu de direction assistée et de toute assistance de conduite, mis sur la route à une époque où les vitesses étaient… moins contrôlées.
Estimation : 50.000-60.000€
L’avis de 911andCo : Très belle exemplaire de 911 SC 3.0 de 204 chevaux. Une Porsche de passionné à destination d’un autre passionné, du moins c’est ce que l’on espère. Sa cote ne cesse de grimpée puisqu’elle a encore subit une belle augmentation de près de 10% l’année passée. 911andCo suivra cette vente de très près.
16 – Porsche 993 cabriolet « Roadster » Tiptronic S – 1996
Il s’agit de la deuxième génération de Porsche 993 qui, dotée du Varioram (calage variable de la distribution), développe 283 ch. Une évolution sensible en termes de rendement moteur, certes, mais également sur une foule de détails touchant à la qualité globale du modèle. Outre son très bel aspect général, cet exemplaire venu de Californie offre de nombreuses caractéristiques très intéressantes, comme sa boîte de vitesses séquentielle Tiptronic S (commandes au levier et au volant, pour la première fois sur une Porsche) dont le fonctionnement manuel permet d’adapter sa conduite à son humeur, sportive ou flâneuse.
Ce véhicule est un roadster au sens historique du terme, puisque ses deux places arrière ont été remplacées par un « rear seat delete ». Cet équipement, proposé par Porsche depuis les années 60 et très prisé aux États-Unis, est inconnu en France. Il s’agit d’un caisson à deux ouvertures couplées et fermeture centralisée qui permet de ranger ses bagages en sécurité sans que rien ne soit apparent de l’extérieur, capoté ou non.
Parmi les autres options figurant sur cette auto, on trouve un régulateur de vitesse, un filet anti-remous Windshott fixé sur l’armature de la capote et relié au ciel de toit par une glissière, ainsi que des roues de 18 pouces de 993 Turbo. Autre option issue du catalogue Porsche, un Sound System Nokia est couplé à l’autoradio Becker CD 210 original. La climatisation, la capote électrique et les deux sièges électriques en cuir fonctionnent bien. La voiture est dotée d’une fermeture centralisée et d’une alarme Porsche, toutes deux d’origine, comme il se doit.
Cette 993 est une auto « loisir » qui conviendra aussi bien à un homme qu’à une femme. Pleine de talent et de ressources, facile d’usage, la douceur de ses commandes lui sied à ravir. Un achat plaisir, pour l’été… qui durera bien au-delà du mois de septembre. Pour le reste, cette belle Porsche possède un échappement Gemballa de sport en inox, des pneumatiques Michelin en parfait état, tous ses documents de bord et les factures des dernières années, lorsque sa propriétaire la faisait entretenir à San Francisco par un spécialiste de renom.
Estimation : 150.000-170.000€
L’avis de 911andCo : Belle exemplaire d’un modèle relativement rare de 993 et très bien optionné. La cote des 993 après avoir augmenter en 2015 et 2016, voit leur cote se stabiliser en 2017 pour la majeure partie des modèle. Difficile d’apprécier son estimation tant ce modèle est rare en Europe.
17 – Porsche 964 Turbo 3.3 – 1991
La première génération de Porsche 911 Turbo (type 930) est apparue au Salon de Paris en septembre 1974 et les livraisons ont débuté en avril 1975. Une deuxième l’a rapidement suivie en 1978 (série K), la cylindrée étant portée à 3.3 litres et la puissance passant de 260 à 300 ch. Un moteur magnifique, plus encore par son couple que par sa puissance, qui allait faire le bonheur de milliers de porschistes. On le retrouve d’ailleurs sur la troisième génération (964), présentée au Salon de Genève en mars 1990.
La série 964 se distingue par ses nouveaux boucliers, remplaçant les pare-chocs à soufflets des 911 « G » précédentes, ses nouvelles jantes forgées Speedline et son aileron mobile automatique qui diminue la portance au-delà de 80 km/h. Les dimensions intérieures, restent inchangée. Le soubassement a été revu pour loger la transmission intégrale et les ailes ont été élargies. La cylindrée passe de 3.2 à 3.6 et la puissance atteint 250 ch.
La 964 Turbo se différencie de la Carrera sur de nombreux points. Elle conserve l’aileron fixe à bourrelet de caoutchouc noir des Turbo précédentes pour accueillir le gros échangeur de température. Côté mécanique, elle reste donc fidèle au 3.3 de la deuxième génération (simple allumage, injection K-Jetronic, turbocompres- seur KKK unique) qui délivre ici 320 ch à 5 750 tr/mn pour un couple de 450 Nm à 4 500 tr/mn, transmis aux seules roues arrière. Régression ? Que nenni ! Aujourd’hui encore, ce bloc remporte les suffrages des spécialistes, même face au 3.6 Turbo qui lui a succédé. Solide, doté d’une allonge exceptionnelle, il permet à cette éternelle bête de course de pointer à 270 km/h. Autre performance, peu connue : sa vitesse de freinage exceptionnelle. Si cette 964 Turbo passe de 0 à 100 km/h en cinq secondes, il ne lui en faut que trois pour s’arrêter depuis cette vitesse !
Avec sa peinture noire neuve, le modèle proposé à la vente, d’origine européenne, est dans un très bon état de présentation. Il est doté d’un ordinateur de bord et d’un autoradio CD. Le toit ouvrant, les vitres et les rétroviseurs sont électriques, tout comme les sièges sport chauffants en cuir noir. Récemment révisé, le moteur affiche 139 650 km d’origine et il est équipé d’un échappement sport. Les jantes Speedline de 18 pouces sont chaussées de pneumatiques Pirelli P Zero Rosso.
Estimation : 80.000-90.000€
L’avis de 911andCo : La cote de la Porsche 964 Turbo 3.3 est toujours en hausse… depuis 2011. Comme toutes les versions équipée de Turbo, cette 964 ne déroge pas à la règle. Les Turbos ont le vent en poupe et cela n’est pas prêt de s’apaiser. 911andCo suivra de prêt et essayera de vous procurer davantage d’informations sur cette vente.
18 – Porsche 930 Turbo 3.0 – 1976
C’est au Salon de l’Auto de Paris, en 1973, que Porsche a présenté le prototype de ce qui allait devenir la « Porsche Turbo ».
Au départ, l’idée était de renouveler le joli coup réalisé avec la légendaire 2.7 Carerra RS : présenter une auto servant à l’homologation et qui aurait tellement de succès que les séries limitées se succèderaient jusqu’à épuiser la demande.
C’est précisément ce que Porsche a fait avec cette Turbo 3.0, assez fruste, commercialisée dès le salon de Paris 1974. À sa sortie on a parlé d’une série de 500 voitures. Mais le succès a été tel qu’elle est devenue un modèle de la gamme à part entière. Et si l’on se replace dans le contexte de l’époque, ses roues larges, ses pneus à taille basse, ses ailes élargies et son aileron géant faisaient d’elle un véritable OVNI qui renvoyait au placard des antiquités les Simca, 404 et autres DS qui occupaient alors nos routes et nos parkings. Techniquement, le six cylindres à plat de 3.0 litres (code 930/50) dérive du 2.7 de la 911 atmosphérique. Réalésé mais conservant une course inchangée, il profite des acquis de la Carrera RS 3.0 alors très appréciée en course. Le turbocompresseur unique est signé KKK et souffle à 0,8 bar, permettant au bloc d’atteindre la puissance – incroyable pour l’époque – de 260 ch. Avec des pneus qui commençaient alors tout juste à quitter leurs carcasses diagonales, la conduite de ces autos « de course » exigeait du savoir-faire et un sens certain de l’anticipation. En effet, dépourvu de soupape de décharge, le turbo continue de souffler bien après le lever du pied droit, induisant souvent, au freinage, un blocage de l’avant pendant que l’arrière continue de pousser. Cela participe du charme de cette auto qui, aujourd’hui encore, est parée d’une aura de « voiture pour authentique pilote ». Mais l’on oublie trop souvent que sa valeur de couple élevée est particulièrement bien adaptée à une conduite souple. Dèjà, à l’époque, elle savait se montrer douce et docile. Il suffit juste de la respecter pour en extraire un plaisir fou à l’usage.
Cet exemplaire n’a jamais été accidenté, ce qui constitue une caractéristique notable pour ce modèle. Doté d’un intérieur tout cuir, il a été livré neuf en Italie en juillet 1976 et a bénéficié, depuis lors, de soins réguliers et attentifs. Son carnet d’entretien d’origine est disponible, de même que les factures des éléments révisés ou remplacés lors de son acquisition.
Estimation : 130.000-150.000€
L’avis de 911andCo : Magnifique exemplaire de la mythique et indomptable 930 Turbo! Il s’agit d’un des modèles des plus prisé des puristes. Nul doute que cet exemplaire en excellent état trouvera un acquéreur à son pied. Une valeur sûre dont la cote ne cesse d’augmenter depuis près de 7 ans!
19 – Porsche 911 2.4 T – 1972/73
Il s’agit sans doute de la plus célèbre 2.4 T de France, puisque sa restauration intégrale a été réalisée et publiée durant près de trois ans par le magazine Ferdinand. Il n’y a pas une seule pièce de cette auto qui n’ait été refaite, révisée ou remplacée. Sa coque à été totalement reprise par un maître carrossier tandis que les meilleurs artisans et spécialistes Porsche de France se sont penchés sur elle. Plus de 1 000 heures de travail ont été investies dans cette restauration qui est sans doute la plus aboutie jamais menée sur une T en France.
Le compartiment avant est impeccable et tous les éclairages (boîte à gants, coffres avant et arrière, etc.) fonctionnent et ont été restaurés. Dans l’habitacle, les moquettes sont d’une qualité supérieure à celle d’origine, la sellerie est entièrement refaite et l’intérieur dégage l’odeur caractéristique des Porsche neuves de ces années-là. Du côté du tableau de bord, les cinq compteurs ont été restaurés par le meilleur spécialiste du genre, Station Compteurs, qui s’est échiné à retrouver la tonalité de blanc des marquages de la fin de l’année 1972.Le compteur de pression d’huile est du modèle livré de série, celui à deux aiguilles étant alors une option.Le volant est conforme et la radio Blaupunkt de 1972 a été remise à neuf.Les petites plaques métalliques Sonauto/BP ainsi que le porte-clé de contact BP en cuir de 1972 comptent parmi les détails étonnants de cette auto. Tout, jusqu’au dernier accessoire et au dernier boulon,y compris les deux batteries Bosch neuves, y est 100 % conforme à ce qu’elle était le jour de sa livraison, fin 1972, par Sonauto à Avignon.
Le moteur de 130 ch affiche une santé stupéfiante et sonne magnifiquement. Là encore, les échangeurs, la distribution, l’allumage, la circulation d’huile… tout est comme neuf. La voiture est actuellement en fin de rodage et offre déjà un comportement des plus plaisants à l’usage. Bras de suspensions, étriers, disques, conduits, direction… ont évidemment été restaurés dans les règles de l’art. Les roues, refaites par Technofinish, sont chaussées de pneus Pirelli neufs.
On notera enfin que ce modèle de 1972 est doté de la très recherchée « trappe à huile » sur l’aile arrière droite et de l’accastillage anodisé noir caractéristique des 2.4 du modèle 1973, puisqu’elle a été commercialisée en fin d’année.
Le contrôle technique est vierge et le compteur n’affiche que 840km. Deux bulles sont récemment apparues sous la peinture, sur le haut d’une porte. Ce détail sera repris par le carrossier après la vente.
Estimation : 130.000-150.000€
L’avis de 911andCo : Une Porsche 911 2.4 T intégralement restaurée sous le feu des projecteurs, par un maître carrossier et les meilleurs artisans et spécialistes Porsche de France. Il s’agit là d’un exemplaire se trouvant dans un état exceptionnel. Ce sera sans conteste un des modèles les plus suivi de cette vente.
20 – Porsche 356 C – 1964
Qu’il s’agisse de la version C de 75 ch (comme ici) ou de la SC de 95 ch, les Porsche 356 de ces années 1964- 1965 ont été les dernières représentantes du modèle qui a permis le démarrage industriel du constructeur de Stuttgart. En effet, la Porsche 356 #1 est sortie de chaîne le 8 juin 1948 et, au cours des dix-sept années suivantes, elle a représenté l’essentiel des ventes de Porsche de route, jusqu’à l’apparition de la 901/911 en 1964.
Dans ce contexte, on comprend mieux l’attrait pour les modèles de fin de production, équipés de toutes les évolutions et sophistications développées selon la règle du « pas à pas » en vigueur chez Porsche. Et s’il ne faut en garder qu’une, c’est incontestablement l’adoption des freins à disque, qui ont totalement changé l’impression de conduite de cette auto historique et pleine de charme.
Rappelons que la commercialisation de la 356 s’est poursuivie pendant deux ans après le lancement de la 911. Son rôle, lors de ce passage de témoin, a été crucial et si la 911 a connu ensuite le succès, c’est bien parce que la 356 lui a laissé le temps de faire sa trace. En effet, en raison de tarifs élevés, les ventes de 911 avaient démarré de manière beaucoup plus modeste qu’attendu, comme en atteste l’importance prise par la 912, hybride 911/356 à moteur quatre cylindres, alors bien moins chère.
Comme la plupart de ceux qui sont aujourd’hui restaurés en Eu- rope, cet exemplaire provient du Sud-Ouest des États-Unis, où les 356 ont connu un immense succès et où le climat sec a favorisé leur survie. Celui-ci vient plus précisément du Texas et porte le numéro de châssis 128120. Il a bénéficié d’une restauration de très haut niveau, selon des standards européens, qui a duré de septembre 2014 à avril 2016. On notera que le compteur en miles, élément important de l’intégrité de l’auto, a été conservé.
Depuis, Porsche Classic a réalisé une vérification technique complète du véhicule qui n’a couvert que 2 000 km. Faut-il préciser qu’il est en état 100 % concours ? Sa valeur s’établit à 110 000 € selon le rapport d’expertise fourni avec la voiture.
Estimation : 90.000-110.000€
L’avis de 911andCo : Pas de surprise sur ce modèle expertisé en état de concours. Cette vente sera suivi par les passionnés de 356.
Porschiste passionné et pratiquant, membre de la Fédération des Porsche Club de France, digital addict et rédacteur en Chef de 911andCo